22 avril 2024

Didier à la rescousse et un trésor à table.

Par le Barde et Bardibulle


Sur le pré point de danseuses. Le synthétique fait seul son tapis de course. Les castors arrivent du plus jeunes au moins jeunes. Pti lou a récupéré du poil du castor. Quelques tours de chauffe et nous voilà à taquiner de la gonfle. Les équipes se feront sous la règle du chifoumi. D’un coté Fayouze et son bureau de l’autre des gambettes dans la force de l’âge. Le monde se coupe parfois en deux. Allez savoir comment l’équilibre trouve son milieu, quand les opposés s’opposent. Dudu ne se retrouvent guère dans le jeu de nos jeunes recrues. Sa feinte a des automatismes que la jeunesse ignore. La course s’anticipe, l’intervalle se creuse. Le silence est gage du secret. Donc, les vieux et les gros d’un côté et les jeunes et les gazelles de l’autre. Le franchissement se fera par vagues. Nous serons sur une base de huit contre huit. Idéal pour s’amuser. Juju sera notre talent d’or. Un solide qui court comme une gazelle qui l’aurait cru. Bref il y avait du ballon de part et d’autre. Le score penchera du côté des vainqueurs. Satané balance !

Ce soir c’est le trésor qui est de bouffe ! La douche et direction le trou.

Il y avait deux familles en cuisine : celle de Christophe et celle de Didier. Pourtant, le tournoi est fini et les doublons ne sont plus de mise. Mais après tout qu’importe, n’est-ce pas. Et puis ce mariage d’un membre actif et d’un membre horaire avait de la gueule.

Ainsi, Christophe était flanqué de son paternel, et Didier de ses deux fils. En réalité, c’est l’épouse de Didier qui avait fait l’essentiel, en l’occurrence le plat principal : une daube. Une daube à damner tous les saints, suave, savoureuse, dont chaque petite miette était une offrande. En ce temps Pascal, elle était de rigueur. Rien à voir, cela va de soi, avec l’expression lyonnaise c’est de la daube. Il y a daube et daube. Inutile de dauber, c’est comme ça. Point final.

Et, cela va de soi, pour accompagner cette chair si délicate, des pommes de terre orphelines du vieux quatre.

Et l’entrée, me direz-vous. Et bien, elle avait quelque chose de lyonnais puisqu’il s’agissait d’une saucisse en croûte. Rien de bien léger somme toute. Mais Christophe, c’est du lourd. Nos menus nous ressemblent.

Comme il se doigt, le lancer d’assiettes se fit à quatre mains. Didier et Christophe, l’un après l’autre, exécutèrent leur devoir. Christophe eut la main si vive qu’elle ne trouva pas toujours preneur. C’est ainsi que Poulet vit son verre scalpé par un missile de couleur blanche. Jacouille maugréait un petit peu.

Deux fromages : un camembert et un roquefort. À vous de choisir à qui il ressemble. Et une salade, une touche de verdure bienvenue.

La tarte aux pommes devait-elle aux mains expertes du père de Christophe, boulanger de son état ? Toujours est-il qu’elle était parfaite. Une tarte fine qu’Amélie apprécia, même s’il eut apprécié un rien de glace à la vanille.

Le comptoir rassembla son petit monde autour d’un pastille-menthe avant que la nuit ne nous sépare. Une nuit pluvieuse, de mars, tristounette. N’importe, nous avions fait provision de calories et nous étions prêts à affronter les intempéries.

Christophe repartit at home sur sa trottinette, embarquant son géniteur, et fendant les gouttes avec une grâce infinie. Hamilton et le barde filaient droit, chevauchant leurs cycles sous le pavé mouillé.

Cary de bouffe : Seuls les castors ont des ailes

Par Le Barde et Bardibulle



Sur le pré, il y aura du monde. Du trésor, du Tarbais, un double chalossais, les castors mèneront du jeu dans le sens de la reparti. C’est de la répartie à chaque essai planté. Le franchissement de la ligne donne une raison à nos partenaires du pré pour une nouvelle danse. Il se prépare apparemment une réception entre UBB et Tarlouzains.

Le score se fera sur le compte à la Piballe. Guitou aurait choisi l’équipe qui gagne.

La douche et direction le trou.

Au trou c’est Cary qui régale. Le trou pour l’occasion se remplit en hors d’âge. Le XO de l’Armagnac dans son raisin rédempteur. Fayouze gouverne une belle assemblée. La table fait cène, au bout notre Campech est en réserve. La bière de décompresse. Tic et Tac tiennent la barre au bar. L’amiral n’est pas loin. Notre Jacquouille range son jambon de Tolède pour faire place à une autre partition plus italienne. Le cochon ne semble pas avoir de frontières.

L’entrée se fera dolce vita. Cette douce vie qui donne aux cochons des vertus d’aphrodisiaques. Cary prend soin de ses aphro jojo. Du XOr au Speck troman il n’y a qu’un pas. Lard de la transformation de la bête propose à la botte de belles vertus. La coppa, la mortadella, bresaloa y j’enpasse. Le cuistot a même pensé à des petits légumes en croquant. Il y a du vieux castor et du vieux lion en lui.

La suite se fera en couches. Lasagnes de bœuf d’excellence. Cary monte cristo. Con se le dise. Le trou fait silence témoin du bueno dans l’assiette. Amélie est à sa gauche, le bout de table semble serein. Les histoires se rencontrent ! La chansonnette fera aussi son chemin. Cary pour le bon tient le bout. Peter est aux anges et demande à Fayouze de le baptiser. L’homme sans calzone se fera Pietro. Le sabite en oint tachera le moment mais ce soir le trou sera italien ou ne sera pas.

Le lancer se fera avec quelques casses. Les honoraires qui font la bouffe ne courent pas et ceux qui courent ne font pas la bouffe. Les castors divergent sur la question. Et dans divergent il y a di… ça se sent dans l’art de la rattrape. Le lancer se fera juste à l’ancienne. Il faudra que les jeunes donnent de l’original pour entendre du bris. Jacquouille pleure. Les castors sont heureux, des culs seront mouillés. La rigole est de mise. Le fromage fera bombe, Un bloc , que dire un roc, une montagne de gorgonzola comblera notre temps lacté. San Pietro chante l’hymne de Garibaldi. Il a trop insufflé du soda stream dans le reindent. Le hauchat fait lambrusco.

Le dessert un tiramisu pour nous tirer du fond du trou. Il nous remonte à souhait. Point de café. La menthe pastillée fera de tradition son liant.

Qui ne veut pas être Cary Grant, même Cary Grant veut être Cary Grant.

20 mars 2024

La jeunesse de Marcel à l'assaut des Archiballs

Par Le Barde


Le printemps, enfin le printemps. Une douce nuit de mars, avec un ciel très pur, parsemé d’étoiles, sous le regard tendre de la lune. Alors, on peut redevenir enfants, jouer avec un ballon. On a beau avoir passé l’âge, on ne cède pas aux caprices du temps, on prolonge une vieille histoire, on se dresse les uns contre les autres, on se fait des passes, on se rentre dedans, on respecte autant qu’on puisse le faire les deux escogriffes garants de la règle.

L’une des équipes est plus jeune, plus vive peut-être, mais moins aguerrie aux combats de devant. Elle bute contre une bande de castors qui lui tient la dragée haute et mène au score à la mi-temps. Mais la raison l’emporte, et ceux de de Marcel (Dassault), celui qui donnait une petite pièce à ses concitoyens pour qu’ils glissent le bon bulletin dans l’urne, prennent l’ascendant. Et l’emportent.

C’est ainsi, et somme toute logique. N’empêche, ils tiendront jusqu’au bout les petits de Fayou. Et qu’importe le score. Même si, même si, on eût aimé que le castor l’emportât. Pioupiou, Pedro, le petit de Perdigue et celui de Pioupiou, Christophe, le Bardibulle n’y purent rien. Même Maxou, le capitaine, la figure de proue canaulaise était impuissant à renverser le cours des choses. Lors que Dudu, le short ceint d’un SBUC délicat et le maillot d’un CABBG d’époque tenait les belligérants en mains avec la complicité du barde qui s’agaçait des rouspétances des jeunes de Marcel et les avertissait, les sanctionnait. On ne badine pas avec l’esprit de la règle. Sur le bord de la touche, JB, Léo, Didier, l’Amiral, Loulou, Peyo y allaient de leur gosier pour encourager les leurs.


Et, comme d’ordinaire, la fée Jacouille avait tout préparé au trou, arborant une moustache admirablement taillée qui le démarquait une fois pour toutes de Paul Préboist pour le rapprocher de Jean Rochefort. La fête pouvait commençait.

Et ce furent des lentilles en salade parsemée de fines lamelles de champignons, puis un boudin à damner tous les saints avec sa purée de pomme de terre parfumée à la truffe. Et quel lancer d’assiettes de Maxou et du président des petits Marcel ! Puis vint un camembert surmonté d’une tranche de chèvre, puis un flan.

Le comptoir rassembla les belligérants. Le menthe-pastille et le jet adoucissaient les palais. La vie quoi, la vie de comptoir.

Ils prirent enfin le chemin du retour, repus,


heureux sous cette douce nuit de mars.