20 décembre 2007

Assemblée Générale 2007

L'Assemblée générale s'est déroulée au Tapéro le 18 décembre 2007, dans un cadre magnifique et sous le signe de l'élégance.
Voici quelques photos de la soirée avec, plus bas, le discours du Président et du secrétaire.





Le mot du Président
Mes castors, à l’aube de cette quatrième année de présidence, car je sais déjà que je vous me reconduirez dans les fonctions que j’exerce avec une grandeur inouïe, mes castors, mes petits, mes enfants, je voudrai tout d’abord vous remercier pour la confiance que vous allez accorder au premier des vôtres, en l’occurrence, moi, moi Loulou le magnifique dans quelques minutes.

Etait-il vraiment nécessaire que je m’exprime tant ma seule présence suffit. Mais bon, je sacrifie à ces rites statutaires avec l’humilité qui est mienne, j’allais dire l’humidité tant la larme est proche lorsque je pense à l’excellence de ce que je fis, et accessoirement à vous. Car, moi c’est vous et vous ne sauriez être moi sans quoi je ne serai pas celui que je suis, l’unique, l’irremplaçable guide.

Allez, je m’exécute. Cette année 2007 fut une année d’éclopés. Je ne parle pas de moi qui ait une santé de fer mais de la kyrielle de bobos, de maux qui frappèrent nombre d’entre vous. La scoumoune, cette chienne, nous aura poursuivi avec une rare obstination. Le rugby appelle les blessures mais il doit demeurer un jeu. Permettez-moi, dès lors, de sortir de ma réserve. Je ne veux plus que se reproduise l’incident dont fut victime Jean-Philippe Saby : les joutes avec les jeunots : c’est terminé ! Le rugby qui nous rassemble doit se pratiquer à force égale et demeurer un plaisir. Le plaisir du jeu doit nous réunir et non pas les chimères de bien hypothétiques exploits. Je te dis au nom de tous Jean-Philippe notre profonde amitié.

2007 fut une année calédonienne. Nous allâmes sur les traces de ce rebelle de Wallace, dans les Highlands pour prendre de bonnes branlées, goûter de bonnes bières, tâter du club et pour d’autres de la belge mature. Et puis, il y eut ce retour, cette halte prolongée à Londres. Gwen, mon petiot, avait surestimé les souplesses horaires de ces compagnies que l’on dit modernes. Nous fûmes bel et bien plantés, en rade. Nous ne lui en tiendrons pas rigueur. Et c’est à ce type d’erreurs que je perçois combien je suis grand et combien jamais je ne serai égalé.

Je laisserai au barde le soin de commenter plus amplement notre saison.

Question trou, nous sommes toujours à l’affût, même si la sagesse nous incite, fût-ce provisoirement (ô mes castors admirez ma prose, mon style, ma langue) demeurer dans nos pénates. Mais tôt ou tard, il nous faudra prendre une décision, nous sommes sous la menace d’un départ. Je sais que je pourrai compter sur un Don Quichotte pour nous abriter sous la tente, mais le castor comme le mal loti a besoin de vrais murs (c’est cet enculé de barde, ce gaucho du caviar qui m’inspire ces mots et c’est avec compassion que je lui adresse ce clin d’œil).

Question quarantaine, il va falloir se mettre à l’ouvrage dès les frimas de janvier, s’organiser et se mettre en bataille. Il nous faudra casser la tirelire de ces chefs que l’on dit d’entreprise et, pourquoi pas, préparer un mémorable voyage. Pour l’heure le choix est à l’Italie. Mais je vous propose une excursion malgache dûment gagnée sur les gains de notre anniversaire. Souffler ensemble, loin de nos terres nos quarante bougies, quelle belle perspective !

O mes castors, c’est la voix brisée par l’émotion que je dois mettre un terme à mes propos.

Le mot du secrétaire
L’année 2007 fut goûteuse à souhait. Rien à voir avec le mal qui frappa notre pauvre Lolo puisque cette maladie d’un autre temps ne connaît pas d’adjectif et se pare de deux t. Le castor vieillissant est sujet à des maux dont le pré n’a pas l’exclusive. Encore que les excès qui prolongent nos joutes viriles n’y soient pas étrangers. L’urate, ce fléau qui titille nos articulations est à la merci de tous. Prenez garde, ne vous moquez pas, l’urate rôde telle une radeuse à l’affût de proies fragiles.
Puisqu’il est question d’atteintes à notre intégrité physique, notons que cette année fut riche en blessures. L’Ecosse et l’Irlande ont laissé des traces sur nos corps. La liste est longue des genoux, tendons, chevilles. Il y eut surtout l’inquiétude née d’un match à Libourne qui n’aurait jamais du se dérouler et dont Jean-Philippe fut la victime. Malgré la gravité du coup, Jean-Philippe nous est revenu et permettez-moi de lui adresser le plus amical des saluts au nom de nous tous. Celui-là, c’est un vrai. Tirons les leçons de cette maudite fin d’après-midi. Le rugby est un jeu qui doit se pratiquer entre gens d’égale condition. Il est ridicule, stupide et inconscient de nous frotter à la jeunesse. D’autant que nos matches entre anciens nous permettent enfin de privilégier le plaisir. Dorénavant, il faudra refuser tout net ces rencontres irresponsables. A l’approche de la quarantaine, devenons pleinement adultes. Je sais, c’est dur, mais il faut faire avec ses artères.
Avec sa cohorte d’éclopés, la saison 2007 fut donc un cru moyen. Le voyage en Ecosse question sportif ne restera pas dans les anales mais le clou du voyage, ce fut le retour. Gwen n’avait pas intégré l’extrême ponctualité d’Easy jet qui n’a d’easy que le nom et qui vous jette comme des malpropres pour quelques minutes surnuméraires. L’escale à Londres risquait d’être définitive si nous n’avions pris sur nous de prendre le rail. C’est beau la concurrence, le libéralisme et tutti quanti ; mais question humain, c’est de la daube. Il fallait nous voir dans les couloirs des métros londoniens et parisiens, traînant la patte pour rejoindre notre destinée. Méfions-nous des temps modernes et faisons nôtre cette sentence de Paul Valéry : « Le moderne se contente de peu. »
Il y eut, par bonheur, le tournoi de Lacanau, plaisant, festif, convivial avec un bon rugby à la clé. Là est la vérité. Gloire soit rendue à nos jeunes pousses en charge du sportif : Toto et Arnaud. La rentrée a cependant mis en avant nos difficultés sportives. Le récent déplacement à Pau avec huit joueurs valides en témoigne. Il va falloir se retrousser les manches et accorder davantage d’attention à ce qui fonde notre identité : la baballe. Mes castors, il faut se bouger le cul. Mais ne soyons pas bégueules. Nous sommes nombreux à Musard le mardi et nombreux au trou à rats ; c’est un signe qui ne trompe pas. Nous nous embourgeoisons peut-être un peu, préférant le confort à l’aléatoire du jeu, le sédentaire au nomade.
Pour le reste, notre club se porte bien. On peut toujours pérorer sur le manque de convivialité de la soirée du golf qui par parenthèses, mit beaucoup de beurre dans les épinards. Un chaleureux merci à Lafourche et Christian Ithurbide. Ceux qui savent porter leur mission sur leurs frêles épaules méritent dévotion. Prenons en compte les inévitables bémols et avançons. Ceux qui se repaissent de l’inabouti sont des emmerdeurs. Saluons au passage, les nouveaux tenanciers de la buvette. Rien à dire et la carte made in Salem, quelle classe. Ah ! Walid, qui dira la grandeur de notre blog. A cet égard, nul n’a le monopole de l’écrit et les nouvelles plumes seront les bienvenues. Toute muse s’use si l’on en abuse ; c’est comme ça, on y peut rien. Mais avouons que l’on a un putain de blog : 15 000 visiteurs…

De nouveaux castors vont nous rejoindre. On n’insistera jamais assez sur le nécessaire renouvellement de toute communauté. Nous nous sommes beaucoup étoffé ces dernières années de la venue des Arnaud, Toto, Jérôme, Gwen et j’en passe. N’en déplaise aux grincheux d’un certain âge que l’on ne voit plus, l’autre, c’est notre trésor sauf à se regarder le nombril. Notre état d’esprit n’a rien perdu de sa superbe avec la venue de ses impétrants. Bien au contraire, il s’est enrichi de ces différences mêlées ; c’est le sel de la vie. Il m’a été demandé de m’attarder sur le parrainage. Selon le Robert : « le parrain, par analogie, est celui qui préside au baptême d’une cloche. » A bon entendeur salut. Il est vrai que le Robert ajoute : « ou au lancement d’un navire. » En somme, il s’agit de faire d’une cloche un navire. La tâche n’est pas mince. Il faudra perpétuellement veiller au grain.

Un mot sur le trou qui fut longtemps l’unique objet de nos ressentiments. La sagesse veut que l’on fasse confiance à celui dont on dispose. Ne soyons pas plus royaliste que le roi et contentons-nous de ce que nous avons ; ce n’est déjà pas si mal. Même si notre propriétaire pour le moins casse-couilles nous menace chaque année de changer de toit. Luttons camarades contre ce représentant du grand capital qui voudrait faire de nous des sans abris. Oui mes camarades, luttons.

Un dernier mot pour Poulet qui a un cœur gros et dont on s’étonnera que l’organe qu’il porte si bien ait pu l’emmerder à ce point. La nature est ingrate. On lui souhaite de recouvrer au plus vite vigueur et allant. Et l’on attend sa traditionnelle tartiflette avec impatience.

Bon voilà, je ne vais pas faire trop long. Que 2008 soit une année castor en diable. Je vous salue et je vous aime.

14 décembre 2007

La coccinelle et la Facel Vega

La pignole du Barde

Campech, c’est un gentleman. On s’étonnera, à cet égard, qu’il ait pu taquiner du radis. Nul n’est parfait et Dieu accorde sa miséricorde à tous. Désormais Jean-Pierre est sur le droit chemin. Question châssis, Jean-Pierre, c’est l’anti Delage. Il faut de tout pour faire un monde. N’en déplaise aux esprits chagrins, cette diversité est la cime et l’unique n’est qu’ennui.

Imaginez une paire de centres Campech/Delage, soit l’alliance d’une coccinelle (voir blog de la semaine dernière pour les gros ...[bip]... qui ne lisent pas la prose de ceux qui se cassent les ...[bip]... à alimenter le blog de leur prose) et d’une Facel Vega. Puis, songez à leurs courses disparates tendues vers le même objet. Vous comprendrez alors la grâce du ballon qui nous réunit (Que Dieu Bénisse la famille Gilbert !). Certes, certes, ni la coccinelle, ni la Facel Vega ne goûtent les joies de la défense. Qu’un contact inopportun, et somme toute accessoire, puisse laisser des traces sur de tels châssis serait, tout bien considéré, un outrage. L’une préfère s’attaquer aux pucerons et l’autre aspire aux grands espaces vierges. On est ce que l’on naît. On peut améliorer l’ordinaire, il est vrai, mais lorsque l’ordinaire se suffit à lui-même, à quoi bon contrarier la nature qui fait si bien les choses. Ni la « bête à bon Dieu », ni l’étoile la plus brillante de la constellation de la lyre (Vega) ne me contrediront. Dussé-je prendre leur humilité en défaut.

10 décembre 2007

Le cuistot de la semaine danse le canard

Par Le Blogger


Une chose est sûre, les performances aux Archiballs ne se font plus sur le pré, mais plutôt en cuisine. Alors que le Président demande encore haut et fort s'il s'agit toujours d'un club de rugby, l'assemblée approuve sans sourciller regardant côté cuisine ce qui sera servi en se disant quand est-ce qu'on mange ?!
Serions-nous devenus les Archibouffes ?
Imaginons le scénario : on se fera quelques passes pour tâter le rôti, on fera nos touches avec un lancer de poulet, nos cocottes deviendront alors des poules au pot et dans les regroupements, on se distribuera des tartes aux chocolats et des poires Williams, on tapera à suivre une bonne choucroute, on sera content de voir les mêlées devenir des sauces relevées et notre "schéma de jeu" ressembler alors à une recette de cuisine. On sortira du terrain repus pour se doucher en concert de rototo... Nos corps d'athlètes se transformeront en tas de viandes, on affichera une forme encombrante et notre plus grand plaisir sera une pignole, allongés sur une table en train de se faire gaver comme dans La Grande Bouffe où Noiret bourre Tognazzi, sous les yeux d'Andréa Ferréol, jusqu'à l'infarc !
Et là, réveil en sueur ! Putain, le cauchemar... c'est pas vrai, quel con !
Bon, restons zen, tout n'est pas perdu ! Il suffit de s'y remettre, considérer qu'un match de rugby est une raison pour ne pas faire autre chose, que le
« j'ai un empêchement » soit tourné dans l'autre sens et retrouver les copains devienne une priorité. C'est pas compliqué !!!

Bon, il y est pour rien Jean-Pierre. C'est juste que ça tombe sur lui, comme ça, par hasard. Sachant qu'hier, Jean-Pierre, il a fait fort, il a fait un repas de Noël.
Roulements de tambour, les bouteilles de vin sont posées, ornées d'une boule de déco. Voici un repas qui annonce la saison des repas de fêtes, et ça, pas de doute, il y en aura. Le réveillon de Noël au trou débute avec un boudin blanc assorti d'une touche sucrée grâce aux abricots en sauce. Une salade verte et ses noix accompagnent sans complexes le tout et le tour de l'entrée est joué.
Ah, c'était l'entrée !? Ben si j'avais su, je n'en aurais pas pris deux fois !
Eh oui, c'était une entrée !
Qu'en sera-t-il du plat alors ?
Eh ben le plat va suivre sans se dégonfler. Un pot au feu de canard mènera la danse avec magret entier par personne, poireaux et pommes de terre. Une première. Wouahou ! On s'y jette comme dans une piscine. Le vin a perdu ses boules. En trois coups de fourchette, l'affaire est pliée. Mais non, c'est pas trop ! Pfffff, qu'est ce que tu racontes ?
Gavés comme des canards pour les fêtes, on attaque un duo de fromages faits à point. L'excellent côtes de Bourg trouvera son apogée gustative avant de s'en remettre au deux bûches. Et pour lancer la belote, le père Noël sortira sa Manzana. Au bar, on se demandait justement si Rachida Dati était belle ou pas ! L'avocat préfère faire son Cartoon Network et, pendant qu'il faisait passer Cambo pour OuiOui avec un grelot au bout de la natte, Rama Yade se penchait sur le cas Dafy...
Là-dessus, Pepe, qui a pris goût à l'annotation, se déclare premier membre du jury, suivi de Titi, Dudu, Guitou, Le Barde et Arnaud. Les gars, contents de se faire dorloter par un père Noël descendu tôt du ciel, lui renvoient l'ascenseur avec un 15,5 que Jean-Pierre mérite, en attendant l'année prochaine.
Et pour l'année prochaine, changement de programme, on va se taper une hôtesse de chez Ryanair chaque mois !... ça nous consolera du voyage easyGwen !

Tournoi des Chais de Jurançon 2008

Par Titi


Nous partîmes 30 le mardi de Musard, et par un prompt renfort, nous nous vîmes à peine 8 à Lescar… Il y avait là la plus belle (et la plus vieille… mais shuuuut) paire du monde que l’ovalie n’ait jamais connu : j’ai nommé Christian, notre Gregan blanc et Dudu qui, depuis qu’il se coiffe d’un superbe casque de protection, ressemble de plus en plus à Larkham dans ses lancements de jeu et dans ses plaquages ravageurs (si, si, on en a vu quelques-uns de sa part dans ce gris après-midi béarnais).
J’en vois déjà qui commencent à sourire sous cape… je dirais même sous couettes tant celles-ci avaient anéanti les ardeurs de ceux, qui le mardi, donnent des leçons de placement mais malheureusement pas… de déplacement.
Faut-il dans ce club de bientôt quarante ans que cela soit une vieille paire de presque 120 ans qui porte haut la queue du castor bordelais !?!
Mais cessons là cette ire à laquelle d’aucuns resteront sourds et contons plutôt le souvenir de ces deux jours, qui, à tous, ont donné le sourire.
Autour de cette charnière exemplaire, le casting était le suivant:
- Loulou, notre grand président, qui à lui seul tenait la première ligne
- Thom, notre infatigable soutier narbonnais
- Walid, notre valide troisième ligne (elle est facile… je sais)
- Perdigue, notre baryton coureur de fond
- Bruno qui, ce samedi, enchaînait les grandes performances : à la pala le matin, à la Bala l’après-midi
- Philippe, venu directement de Toulouse pour faire voir ses accélérations fulgurantes (… enfin pas tout le temps !) qui lui permirent quand même de pointer deux fois derrière la ligne.
- Titi, votre rapporteur du jour, qui se claqua à la deuxième minute de jeu, faute à un échauffement écourté par une tête de veau à Peyrehorade.
- Que dire de Toto, notre petit basque G.O., le cheveu court et le genou en yaourt, se demandait comment faire jouer une équipe au rugby à XV à 8…
Heureusement, l’archiball béarnais est généreux…
Ils étaient venus à près de trente dont quelques-uns voulurent bien échanger leur tunique collante contre celle plus ample du castor bordelais (il faut vraiment qu’on reste aux maillots traditionnels qui mettent plus en valeur nos corps graciles !!)
Que dire des Charlots agenais… tout aussi généreux (un bus en avait amené toute une cargaison) avec un jeu déconstipé où le ballon vola d’aile en aile (le pruneau a du bon)!
Bref, un bien bel après midi de rugby avec un excellent état d’esprit. Les PomPom girls (Anne, Caro et Isa) étaient aux anges.
Dans nos rangs éclaircis, l’homme du match fut sans conteste Walid qui vendangea un superbe 4 contre 2 et préféra faire admirer son magnifique coup de pied de plus de 32 mètres 50.
Dans la soirée qui suivit, les chants allèrent bon train dans l’antre des Archis béarnais, avec notamment un HAKA à faire pâlir nos amis maoris… et notre amiral (vidéo trouvée sur internet en bas). Que de variété, d’excellence dans l’interprétation, et notre fille du bédouin était toute esbaudie devant l’étalage de tous ces beaux organes.
Le week-end s’est terminé par une dégustation dans les caves de Jurançon, accompagnée de Bandas, marrons chauds, foie gras et rillons et autres magrets haricots !!!
Merci et bravo aux archis béarnais !
A quand un tournoi rassemblant tous les Archis : Côte Basque, Béarn et Bordeaux ? Un essai à transformer pour les 40 ans !!!


05 décembre 2007

Le cuistot de la semaine, la blanquette a un nom

Par le Blogger


Ca commence d'entrée par une embrouille ! Bon c'est Joël ou Jean-Noël ? Lolo me dit Joël, sur le listing c'est Jean-Noël. L'explication, j'en vois qu'une : ce serait un jour de cuite qu'il aurait dit je m'appelle Jo... hips... ël et qu'on aurait noté Jean-Noël. Mystère.
Va pour Joël. C'est vrai – on va pas être hypocrite – Joël n'est pas connu de la nouvelle génération qui fréquente notre trou. Beaucoup se demandait qui était de bouffe, Jean-Noël ! qui ? Mais si, Lalanza... Qui ? Lollapalooza ! Non, La-lan-za... Jean-Noël Lalanza, mais non... c'est Joël. Bon, on va pas se noyer dans un verre d'eau, il suffit d'y aller et manger.
Ce qui fut fait.
Alors, la légende veut que ce soir là, aucun cuistot ne soit inscrit. En bon président qu'il est, Loulou fait le tour de ceux qui n'ont pas récemment sué dans la cuisine du trou et Joël, le premier, dit oui. Comme dirait Zeille, le gars n'était pas obligé de dire oui ! Il aurait très bien pu répondre : Vous êtes tous les soirs 40 à bouffer, et y en a pas un qui peut dépanner ? Ah, c'est jeunes !
En ben non, il a rien dit de tout ça, il a juste dit oui... et on ne le regrettera pas, car le vieux sage n'est pas venu pour faire semblant, il est venu par un soir de froid et de brouillard, où le groupe semblait se défaire – eh oui, entre Mondragon et Pau !!!, où le doute s'installe dans le mental sportif – toujours Mondragon et Pau !!!, où les 40 à bouffer se transforme subitement en 9 et 1/2 à jouer – encore Mondragone et Pau !!!... Je disais donc que le vieux sage était venu par un soir de froid et de brouillard pour mettre, là, sur la table, dans un énorme chaudron magique, une putain de blanquette de veau jamais vue depuis le jour de son invention, au XVIIIe siècle.
Mais bon, n'allons pas réécrire l'histoire. Mettons-la juste dans l'ordre et on saura qu'à 22h15, l'entrée s'appelait tortilla, et là aussi, y a pas à tortiller, c'était bien vu ! Comme du pain béni, quelques omelettes étaient prévues pour de petits groupes avec salade de laitues et d'endives.
A bien regarder, l'assemblée était réduite. Le brouillard en avait découragé suffisamment de castors pour se contenter d'un petit 50 mètres au jeu de la balle. Au trou, l'ambiance en était devenue intime et le repas presque familial. Joël, attentif et attentionné, veillait à ce que chacun soit servi et que chacun se resserve.
A 22h45, une nouvelle page de l'histoire de la blanquette allait simplement et discrètement s'écrire. Ce met qui, à ses origines, était fait de restes de rôti de veau et dont le nom se réfère à la couleur de la viande et de la sauce, deviendra ce soir-là, au premier coup de fourchette, plus qu'un symbole d'une tradition culinaire familiale : un lien entre les générations. Le vieux sage nous a fait comprendre par là que, quand, petit, tu ne sais pas quoi te mettre dans l'estomac, par un soir de froid et de brouillard, les vieux esprits qui veillent sur toi viendront à ton secours. Sorti de là, pas un seul castor n'a réclamé le fromage qui arrivera sans acclamations et sans chants, c'est pour dire... C'est beau ! et c'est pas fini !
Mais combien les vieux ont ils donc de choses à nous apprendre ? On conviendra que par le passé, le travail était manuel, mais au point de faire les torillas, la blanquette et... les tartes aux pommes. Nous ne pouvons que saluer notre cuistot par le fameux label Cétoukafélui et rendre hommage par la même occasion à son inventeur : Poulet si tu nous lis, on est impatient de te revoir
dans ton beau plumage.
Enfin quand, pour un jury, il y a plus de postulants que de places, c'est un signe ! Alors – prenez votre souffle – Pépé, Jean-Jacques, Gilbert, Cambo, Zeille, Lafée, Kloz, le Général, Toto, Yann, Titi, le Douanier et... Lolo font, à 13, un jury d'exceptions pour accoucher un 16 à un vieux d'exception !
Le vieux s'appelle Joël, retenez bien ce nom.
Et comme c'est le mois de décembre et que le chocolat c'est pour les chiards, voici un calendrier de l'avent pour un mois de décembre où il vaut mieux rester au chaud.

30 novembre 2007

Delage, c’est une coccinelle

La pignole du Barde

Il fut un temps où les belles voitures s’appelaient Delage, de Dion Bouton. Ce temps-là est révolu. Notre époque manque de poésie et confine la beauté dans des mots ordinaires. Heureusement, nous archiballs, gardiens d’une certaine tradition, nous avons notre Delage. D’accord, il n’est pas aussi rutilant que ces beautés d’alors, et côté carrosserie, l’embonpoint nuit à la pureté des formes attendues. Par contre, le moteur est encore redoutable. Notre Delage a des cannes même s’il est parfois manchot. Normal, il fut formé à ce sport pour orphelins de la main : le football.
Il s’emploie, cependant, à tenter de beaux gestes avec ses menottes. Il n’hésitera pas à tenir pour rien un deux contre un d’école pour oser une passe dont l’esthétique ne souffre pas la moindre objection même si l’efficace n’est pas au rendez-vous. La beauté se moque de l’évidence. En fait, Delage, il a un côté coccinelle ; ses rondeurs naissantes cachent une rare énergie. En sorte que mes affirmations du début sont réduites à néant. Qui dit coccinelle dit voiture du peuple. Delage, il donne des ailes au peuple. Ce n’est pas donné à tout le monde. Regarder le trotter à Musard et vous comprendrez l’incompréhensible, la rédemption par l’ovale et ce délicieux mystère qui rend les contraires conciliables.

28 novembre 2007

Le cuistot de la semaine à la croisée des chemins

Par Guigui


Hier soir, sachant que mon cher filleul était de service, j’avoue avoir eu du mal à me souvenir de ses dernières œuvres culinaires. C’est donc d’un pas assuré mais curieux que je me dirigeais vers notre trou.
Première surprise, une cuisine d’une propreté rarement constatée en ces lieux de déviation culinaires, houblonniques et viniques.
Vous imaginez sans peine la surprise, la crainte, l’angoisse qui soudainement étreint le castor à la vue de ce lieu habituellement sous une pluie de gouttelettes venant du plafond, d’épluchures au sol, d’une poubelle pleine, le tout créant ce réflexe amenant la salive tel le chien de Pavlov, tant est conditionné le castor !
Et bien là, que nenni !
Seuls quelques plats de museau peuplant la table ! Museau, il est vrai, délicatement recouvert d’oignons marinés et d’herbes aromatiques, laissent présager du devenir du dîner. ( Jacques était d’ailleurs content, il en repris deux fois, c’est dire !)
A la longue, un fumet délicat sort de la grosse gamelle immaculée trônant crânement sur un gaz qui l’est autant, rassurant par là même les angoisses des quelques castors présents.
La foule arrive, festival de bises célébrant les retrouvailles (c’est long une semaine) de vieux copains, installation autour de la table, un peu hâtive au dire du Tcho mais oh combien efficace. Les plats de museau en parlent encore…
Enfin, sortant de la cuisine les bras chargés d’un plat oblong, arrivent… des patates, patates qui, si elles sauvèrent nos frères irlandais de la famine, font une apparition presque traditionnelle saluée par la non moins traditionnelle complainte… sur les patates du lundi au dimanche, le tout sous la direction du président et de sa voix délicate…
Le plat tant attendu fit alors une apparition au centre des débats, gênant considérablement les deux vis-à-vis du dit plat, qui, vu le volume naturel qu’ils occupaient (encore que l’un d’entre a, parait il, maigri) se retrouvèrent sevré de place pour la boustifaille. Il fallut donc qu’ils agissent de concert, l’un servant l’autre beuglant.
Oh DAUBE ! Marinée, cuite et re-cuite, absorbant en ta sauce les fines particules de ce qui fut à l’origine une pièce de viande, t’accoquinant avec le petit champignon et la douce carotte sur ton lit de patate… Le tout pour le plus grand plaisir des papilles enfin soulagées de leur longue attente.
Le traditionnel camembert à la poussière de porcelaine effectua son service et tout le monde se laissait bercer par les premiers signes d’une digestion méritée QUAND... NON ?
C’EST PAS VRAI !
IL A OSE !
DES CREPES ! La Bretagne vient à nous ! le Nutella italien nous rencontre !
AAAAh ! Merci à la famille d’Hervé, merci d ‘avoir osé cette première !
Le jury, composé de Grognard, de Gilbert, du Barreau et de Toto décerna un 14 amplement mérité. J’étais fier de mon filleul !

21 novembre 2007

Le cuistot de la semaine et les petites mains du Général

Par le Blogger


On ne peut pas dire que le Général a des petites mains. Quand on regarde bien la photo on voit déjà qu'il a du mal à mettre son doigt dans la bouche. On ne peut pas dire non plus qu'il a une petite bouche, il a plutôt un gros doigt, X 10 = ça fait 10 gros doigts. Par contre, ce qui est fréquemment dit, c'est que la taille de la main est déjà un signe pour imaginer d'autres tailles de l'anatomie. De celle-ci, vous aurez compris qu'une seule partie nous intéresse particulièrement ici. Comme la nature fait bien les choses, il faut forcément que les proportions entre le tenant et l'aboutissant soient respectées pour que l'aboutissant jouisse pleinement de son nirvana, à moins que vous soyez un adepte des gommes mentholées pour préserver la vie de nos chers petits minous.
Pour revenir au Général, les qualificatifs à son sujet ne manquent pas : démonte-pneu, cric de 4x4, pieds de biche… et j'en passe. On peut, plus que jamais, dire que sa réputation le devance sans qu'il soit conseillé d'être devant lui.
Ceci étant dit, je me tape quand même le Général !
C'est que ces derniers temps, les plumes se sont multipliées et il faudrait presque attendre son tour pour apporter sa contribution. Et au hasard du calendrier, le Général est pour moi. C'est pas rien quand même, c'est pas qu'il soit question de notre ex-sélectionneur, c'est surtout que le gars a fait ses preuves à toute épreuve. Il en a vu des choses et plus rien ne l'impressionne. On rigole comme ça, mais un jour je suis sûr qu'il aura une place, un square, un boulevard ou un porte-avions à son nom. Héros de guerres, sauveur de vies, meneur d'hommes, on se sent tout petit à côté (cf. l'explication plus haut). C'est qu'on ne se rend pas compte, il faut reconnaître que notre club réunit des sommités, mais le Général est quand même unique (cf. de nouveau l'explication plus haut).
Pour son repas, le Général est revenu à ces premiers amours. Le premier : commander, le deuxième : les patates.
Ainsi il eut recours aux petites mains. On ne saura jamais si ces petites mains ont été pelotées par les grandes mains du Général, mais ce qui est maintenant sûr, c'est qu'elles lui devaient bien un bon repas... un repas pour un régiment, c'est dire !
Ceci commence par du chorizo, boudin et pâté soigneusement mis sous cellophane pour en garder toute la fraîcheur, sans oublier l'hygiène, car le Général ne plaisante pas avec l'hygiène et s'il faut un plastique et ben plastique il y aura. Avec son armée de charcuterie, le Général propose une salade de poivrons que le coriandre mettra aux couleurs du Sud. Marrakech reviendra à l'esprit de Loulou en moins de deux.
Place ensuite à la daube et ses petites patates rates, une réussite. Sans imaginer un instant la douleur de ceux qui ont été de corvée de patates, le plat a connu un succès. Le Général ne divulguera jamais la subtilité de la recette puisqu'il ne la connaît pas, c'est toujours l'affaire des petites mains. Le Général se contentera d'enlever le cellophane autour quand il faut. Il fera de même avec le fromage et le (fameux) gâteau au chocolat...
Lapiballe, Zeille, Pépé, Franck, JBS et Nanard débarrassent le 15 de son cellophane pour congratuler le Général de son excellente gestion des petites mains.
Pour le petit comité que nous étions, une vingtaine, Lolo, toujours amoureux des petites scènes et des assemblées intimistes qui réchauffent le cœur, nous fît un extrait live de son prochain spectacle qui sort en DVD pour les fêtes de fin d'année, jouant à perfection la crevette chez qui tout est bon sauf la tête ! Le Barde en fut inspiré au point de retrouvé sa verve poétique et qui nous éclaboussera de bonheur quelques lignes plus bas.
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul et que c'est bientôt la saison des calendriers, l'ex-copine de Ronaldo a eu la bonne idée d'en faire un, avec un nouveau maillot à chaque mois... avis aux camionneurs !

Ce que le Barde en dit :

Refrain
C’est la goutte à Lolo
Notre papa machmalo
Qui arrache des sanglots
A Gwen son petiot

Plus de cris sur le pré
Il n’y a plus d’après
Plus un gouzi-gouzi
Rien que des lazzis

Lolo le goutteux
C’est ainsi qu’ils le nomment
Que Gwen le morveux
Sachent que c’est pour sa pomme

Car la goutte à l’enfant
Se transmet derechef
L’urate étend son fief
Au sang des descendants

Qui dira les souffrances
De Lolo le goutteux
Victime des outrances
De son corps vétilleux

Ah ! je pleure la goutte
Qui s’empare d’un ami
Et veux coûte que coûte
Réparer l’infamie

Philistins es bobos
Y’ a pas de placebo
Pour c’te sale viago
Qu’est la goutte à Lolo

15 novembre 2007

Pas de qualif pour les khalifs

Le Liban is no good et ne sera pas qualif à la place du qualif… Voilà, pour ceux qui avaient peur que je les bassine avec le XIII libanais, c'est fini. Le Liban a été battu 38 à 16 par le Samoa qui sera donc le dixième qualifié pour la Coupe du monde en 2008.
Après son match nul contre l'Irlande qui l'a privé d'une qualification directe, et son éclatante victoire contre le Pays de Galles, le XIII libanais n'a pas résisté à une équipe samoanne qui s'est vue renforcée, pour l'occasion, par quelques néo-zélandais ayant de lointains liens parentaux samoans. Ce qui permet à John Chapman, journaliste sportif, de dire : « Je trouve étrange que le Samoa puisse tout d'un coup trouver autant de kiwis d'origine samoanne pour renforcer son équipe pour ce dernier match couperet. […] Ceci rend la compétition un peu absurde. Je suis désolé pour les libanais, qui, certes, sont basés en Australie pour la plupart, mais ont tout de même plus de liens avec leurs origines. […] C'est injuste pour le Liban, qui a fait deux matches nuls contre l'Irlande, dont un qu'il aurait dû gagner, alors que l'Irlande est qualifiée et lui, non ! »
Voici le texte en anglais, en cas de mauvaise traduction (sic) : « I find it very strange that Samoa can suddenly rope in a series of ex-Kiwis with some Samoan heritage to help them qualify for the World Cup. Others do it too so it is making the whole event farcical. I feel sorry for the Lebanese who, although almost all based in Australia, are much closer to their origins than some of the Samoans. And Lebanon does have a domestic competition up and running. It seems unjust that they drew with Ireland twice and should really have beaten them the second time, yet Ireland goes through and Lebanon doesn't. »
Bouh bouh bouh… Y a plus qu'à trouver un Président maintenant... !?!... Tiens, c'est pas con ça !

14 novembre 2007

Le cuistot de la semaine avec un régime spécial

Par Hamilton


Moderne !
Mardi 13 novembre, 16 h 30 Xavier Bertrand reçoit Bernard Thibault. Alain Roland arrivent au trou à rat (l’autre c’était Thierry Jean-Michel, bien qu’on puisse surtout les confondre avec l’arbitre).
18 h le décor est planté, on se reverra autour d’une table XB et BT en conviennent on ne peut en rester là, les co-cuisiniers seront prêts pour
22 h.
Le co-cuisinage s’il peut sembler d’une pratique récente nous vient en fait tout droit de Montaigne et la Boëtie. Cqfd : vieille coutume.

Souvent la modernité n’est rien moins que la revisite à bon escient des anciens.

Ainsi, à Tolbiac, les Francs du Rhin battant les Allamans, que Clovis arrêtera en Alsace en 496 ou 506 (pour ce qui est du 16 nous y reviendrons plus tard), récupérèrent leur recette du chou haché menu en ses fines herbes macéré, le chou pas les herbes, donc é. Notons pour clore ce chapitre que les Alamans ne sont pas les Alains qui bien qu’ils furent barbares sont de charmants garçons.
20 h, les visites-entretiens se poursuivent, XB et FC, bon docteur, pépé, le Tcho : « un carnet je te prie ». Roland encaisse 20 euros. Miracle de la continuité, le club existe au-delà des individus, le responsable du bar a été accaparé par des fonctions externalisées et cependant la bière coule à flot. On en pleurerait !

Mais on se laisse attendrir et pourtant le temps presse, le chronomètre est là impitoyable qui égraine son chapelet de litanies.
Alain a lancé des fusées, c’est dire si il est moderne. Mais Alain en bon natif du Lot n’a pas oublié les traditions culinaires. Si il a longtemps rudoyé son échine au combat de l’avant il sait que celle du porc doit être traitée avec une infinie douceur. Mise au four longuement sur un lit de rattes du Touquet, elle se confit volontiers.
Ce qui fut dit fut fait, on se régala. Ajoutez à cela un Cantal d’estive, un camembert d’estoc le comble du bonheur, la félicité.

Maintenant Alain fait dans le sous-marin !
Il est comme ça Alain. Le ciel a ses limites les fonds marins curieusement nous restent inconnus. Là est la nouvelle frontière que sans répit il s’attache à repousser.
De sa Bretagne d’adoption, et par Airbus spécial, il fit venir pour nous cette spécialité dite kouign amann d’aucuns pensent à un singe ! Non, c’est en fait un gâteau excellent quant au goût mais à faire blêmir un congrès de cardiologue à l’énoncé de ses composants.

Pour qui le souhaite, trou antillais pour faire glisser l’ensemble qu’un seize mérité vient couronner de l’avis unanime des Hervé, des Christian, des Loïc, des Patrick, des Pascal et nous n’en manquons pas (hommage à Claude Sauté).

Mais il est tard, la nuit sera longue et les négociations reprendront demain. Pour Tolbiac, changez à Bienvenue.

12 novembre 2007

Rugby à XIII : qui sera le dixième ?

Le 10 novembre, la sélection libanaise de rugby à XIII a éliminé le pays de Galles (50-26) en demi-finale des repêchages pour la qualification au Mondial 2008 (Hmmmm, vous avez vous, c'est dit sobrement et sans vantardises.)
Après la déception de n’avoir pu se qualifier directement à l’issue de son match nul en Irlande (16-16), l’équipe libanaise a battu son adversaire gallois à domicile qui avait pourtant fait une entame de match avec deux essais réussis d’emblée. Submergée par la vague adverse qui déferlait de partout, la défense libanaise prenait l’eau de toutes parts. Le Liban était rapidement mené 10-0 puis 16-6.
Le pays de Galles, deux fois demi-finaliste d’un Mondial, menait 20-10 à la pause et semblait s’acheminer tranquillement vers une qualification.
De retour des vestiaires, la sélection libanaise revient rapidement au score (20-20). Le pays de Galles concédait cinq essais en un peu plus de vingt minutes, dont trois inscrits par l’avant des Sydney Bulls, Chris Salem (Eh ? vous avez remarqué, j'en fais pas trop, pourtant le gars c'est un cousin). Les essais se succédaient pour le Liban qui assommait définitivement son adversaire en fin de rencontre. Score final : 50 à 26. Le Liban prend une éclatante revanche de sa défaite face aux Gallois (22-24) lors de la Coupe du monde 2000.
Pour participer à leur deuxième Coupe du monde après celle de 2000, les Libanais devront toutefois battre mercredi 13 novembre les Samoa pour être le dixième et dernier qualifié pour la Coupe du Monde 2008. Inchallah...

08 novembre 2007

Le Rugby, entre taboulé et tchador

Aller de l'autre côté de la Méditerranée et ne pas ramener quelques infos sur le ballon ovale serait mal connaître l'équipe journalistique de ce blog. Surtout que, en fouinant un peu, on tombe sur une actualité plutôt étonnante et qui réserve pas mal de suprises...

Une Coupe en cache une autre
C'est dans un coin d'un journal francophone que la nouvelle était nichée aussi discrète qu'un Archiball au comptoir peut avoir soif.

Qualifications pour la Coupe du monde du Rugby à XIII :
Le Liban mate la Russie 48 à 0
.

En Russie, s'il vous plaît ! Rien que ça, ça mérite des Yuyus. Mais bon la Russie, c'est pas l'Argentine non plus ! Le 2 novembre, va y avoir l'Irlande, en Irlande… et ça, ce sera une autre paire de manches. Surtout qu'au match aller, à Beyrouth, le score était nul : 18 à 18.
Le 2 novembre, sur le terrain de Dewsbury, le match se joue et les Libanais reviennent avec un match nul 16 à 16 !!! Je ne sais pas vous, mais moi je suis tombé des nues ! Bon, c'est du XIII, Ok, mais c'est du rugby quand même… Je n'arrive pas à me souvenir qui m'avait demandé combien de licenciés de rugby y avait-il au Liban… Je peux maintenant lui dire qu'il y en a au moins 13 ! Sinon, plus d'infos par ici. En attendant, rendez-vous le 9 novembre, au Halton Stadium pour jouer le XIII du Pays de Galles et espérer une participation à la coupe du Monde en Australie du 28 octobre au 22 novembre 2008. On y va ?
Mais comme la curiosité est un vilain défaut, Rugby à XIII sur Google nous emmène sur le site de la Fédération Française, et là, le ton est donné :
« Dans l’hémisphère Nord, l’Angleterre est la Nation forte en Europe avec pas moins de 80 000 licenciés. La France est la seconde nation européenne, tandis que des pays comme la Russie, la Géorgie, la Serbie, le Liban, le Pays de Galles et le Maroc se construisent avec sérieux. »
Soit !
Un peu plus bas sur la page, il est question d'une Coupe de la Méditerranée qui se déroule tous les 2 ans au Liban et oppose le Liban, le Maroc et la Serbie. Ah !!! Pourtant sur le Quid, une ligne reprend l'événement avec le résultat de 2002 (et non pas 2003 comme indiqué), le Liban gagne la Coupe en battant… devinez qui ? La France, 36 à 6. Mazette et Katiouchia !


Rugby-burka

Un peu plus haut, dans un pays où l'on trouve encore plus de barbus, une Iranienne de 24 ans dit avoir trouvé son sport idéal, le rugby. Sans avoir un gabarit de déménageur, elle a enfin une activité à la hauteur de sa puissance physique et suit les entraînements avec l’équipe de Téhéran :
« Le rugby à XV est mon truc à moi » ! Un sport de fille quoi...
Sauf que, sur le terrain, tout comme en dehors, les joueuses doivent couvrir leur tête et dissimuler leurs formes. Ce qui donne sur la pelouse un voile qui révèle juste le visage et une tunique lâche par-dessus un T-shirt trop large et des pantalons de survêtement trop grands. Une tenue qui leur donnerait peu de chances face à des équipes occidentales car trop facile à attraper !
Pour les joueuses, l’essentiel est que ce sport leur permet de s’émanciper des canons d’une société traditionnelle dans laquelle elles sont souvent perçues comme des mères, cuisinières et ménagères. « Ce n’est pas un sport violent déconseillé aux femmes, contrairement à ce que les gens pensent. Nous avons besoin de dépenser notre énergie », explique Zahra Nouri, la capitaine de l’équipe et étudiante en mécanique... Vous avez bien lu : mécanique.
Pour l’entraîneur, la tâche est carrément plus compliquée, car il doit garder une certaine distance avec ses joueuses, et ne peut en aucun cas leur faire une démonstration de plaquage. La loi islamique interdit à tout homme de toucher une femme qui ne soit pas la sienne ou de sa famille. Ce qui vaut à l'équipe un traitement particulier de la part de sa fédération. « Les équipements sont mauvais. Nous n’avons pas de salle de vestiaires. Ils annulent nos entraînements épisodiquement ». L’entraîneur explique que la fédération a des objections contre un entraîneur masculin pour l’équipe féminine. Sinon, à quoi ça sert que Khomeny se décarcasse ?
Tout ceci n'empêche pas l’équipe de Téhéran, établie en 2003, de gagner le championnat national féminin auquel participent actuellement sept équipes d’autres provinces d’Iran !!!
Les temps ont bien changé ! C'est plus ce que c'était mon bon missiou…

07 novembre 2007

Le cuistot de la semaine, ketchup on Coltrane

Par le Barde


Ceux qui attendaient que Croucrou fassent dans la dentelle en furent pour leurs frais. Et c’est tout naturellement à la poule qu’il se consacra. Une poule au pot, cela va de soi, précédée, tradition oblige, de son bouillon au vermicelle. L’hiver ayant pointé le bout de son nez, le breuvage fut bien accueilli par les quelques castors qui se hasardèrent sur le pré. Entre la poule et son bouillon, un tendre pâté cousin de la rillette.
Comme d’ordinaire avec Croucrou, la poule était abondante et le poireau foisonnant, dégoulinant, onctueux. Mais que diantre venait faire les petits récipients de ketchup sur la table ? Marier Henri IV à la perfide Albion, pourquoi pas. Au cas où vous ne le sauriez pas, le ketchup, du chinois Koê-tchiap, est une sauce anglaise. Les ignorants qui en font le parangon de la culture culinaire américaine devraient sacrifier davantage à la lecture du Robert que l’on dit petit. Il n’empêche, du ketchup avec la poule ! Le bon roi Henri a du se retourner dans sa tombe. Qu’il se rassure, les archiballs dédaignèrent l’intrus et tendirent leurs grosses pattes vers la moutarde à l’ancienne et le cornichon.
En homme du sud, Croucrou nous servit un roquefort, restant dans une tonalité de circonstance. Curieusement, personne ne bêla. Il est vrai que Marien n’était pas parmi nous.
Pour ceux qui l’ignorent, Croucrou est aussi un homme délicat. Il nous servit ainsi de délicieuses pâtisseries en guise de dessert. Si l’appétit vient en mangeant, nous avions mangé plus que raison et, infâmes, nous laissâmes maints gâteaux sur le quai.
Pour couronner la soirée, notre Charly Parker à nous, Jean-Bernard (quel talent !) saisit son saxo et revisita à la mode Coltrane nos chants traditionnels. Les archis étaient aux anges, ils avaient enfin trouvé leur bon Dieu.
Le jury composé notamment de cet enculé de Perdigue et du Général, opta pour un quinze mérité.
Quant au blog, il attend le retour de son libanais fétiche.

Le cuistot de la semaine et les vertus du petit Kiki

par le Barde


Kiki, il est unique ! Bien sûr nous sommes tous uniques, mais certains sont plus uniques que d’autres. Ceci n’est pas un sophisme qui « se dit d’un raisonnement conforme aux règles de la logique mais aboutissant à une conclusion manifestement fausse ». Il s’agit, en réalité, d’un truisme : « Vérité d’évidence ». Ce n’est pas donné à tout le monde d’être plus unique que les autres et l’on conviendra qu’il est inique d’être unique à ce point. Mesurons-nous notre chance, nous autres archiballs, de compter parmi nous un être d’exception ?
Mais trêve de philosophie à la petite semaine et passons au roman. Qui contestera que la vie de Kiki est un roman, qui ? Et pourtant, tout est vrai. Il n’y a pas une once de fiction dans ses aventures. Kiki est un roman vivant et tord le cou aux plumitifs qui s’acharnent à créer des personnages imaginaires. Kiki, c’est Tolstoï et Rabelais réunis, san Antonio et Faulkner. S’il est un mot qui le qualifie, c’est bien fureteur : « Qui cherche, fouille partout en quête de découvertes. » Notre homme, bien sûr, ne parvient pas toujours à capturer sa proie ; ce serait trop facile et à vrai dire inespéré. Et pourtant que de kilomètres aura-t-il parcouru pour approcher l’oiseau rare. Cet aventurier du bitume, ce fouineur de l’âme sœur, ne fut-ce que pour un soir, ce dénicher d’enfonçures providentielles est un arpenteur devant l’éternel, un nomade perpétuel.
Pourtant notre homme sait prendre son temps et confectionner à ses pairs des repas qui sortent de l’ordinaire. Kiki a horreur de l’ordinaire. Pour ses chers castors, il proposa en entrée une espèce d’huîtres du bassin d’une rare finesse. L’huître « ce mollusque lamellibranche, à coquilles feuilletée ou rugueuse, comestible ou recherché pour sa sécrétion minérale », va si bien à Kiki. Puis, il déposa sur la table et sur le comptoir, une volaille marinée dans une sauce au vin de première grandeur. Nous étions aux anges, et Kiki loin d’afficher un quelconque contentement, faisait comme si de rien n’était, passant près des uns, s’attardant près des autres. Vint le temps d’un camenbert hors normes. Et celui du dessert : tarte au flan ou gâteau au chocolat d’une exceptionnelle suavité.
L’animal nous avait gâté. Le jury hébété y alla d’un 17 bien mérité. Mais peut-on noter Kiki, peut-on le livrer à la vindicte de chiffres si artificiels ? Loué soit le premier des nôtres et foin des patenôtres.

24 octobre 2007

Le cuistot de la semaine ou le retour aux sources

par Guigui

L’ami Bruno est remonté aux sources du goût.
En effet, comment expliquer que le castor, attendant impatiemment la cagouille dont il est le grand spécialiste, se retrouve au final devant une marinade. Première et délicate surprise, la baie rouge relevant délicatement cette entrée telle le saumon sautant les obstacles que mère nature dressait sur son passage. Mais vous connaissez Bruno, rien de l’arrête (sans jeu de mot)… Nous fûmes donc piqués au vif par cette entrée en matière, qui, si elle était molle, n’en fut pas moins bonne.
La suite fut détonante, que dis je détonante, imprévue, jamais vu, un peu à l’image des premières portions servies de main de maître par l’ami Jean-Pierre qui devait avoir lu des bilans catastrophiques juste avant car même le moins démonstratif d’entre nous s’étonna, comptant allègrement ses morceaux, d’une assiette à laquelle il n’était point habitué en ces lieux.
Passé ce moment de surprise, quel ne fut pas la délectation qui soudain envahit les papilles de chacun, ce rognon fut tout simplement délicieux, un peu comme la ratatouille de Rémy le rat (ceux qui ont des enfants qu’il faut amener au cinéma le reconnaîtront), les saveurs de l’enfance, le plat que grand-mère faisait le dimanche, cette incomparable délicatesse de l’abat sublimé par la sauce sur une pomme de terre fondante à souhait.
Le rognon… Il fallait oser… Il l’a fait…
Merci Bruno, nous eûmes quelques instants d’inquiétude qu’une sauce épaisse et délicate dissipa…
Le plateau de fromage, fort heureusement accompagné de baguettes fraîchement achetées, fut copieux et varié. La pâtisserie dite maison fut l’apothéose, et même si l’ami Bruno piquait allègrement dans les assiettes (on reconnaît là les vrais professionnels) pour s’assurer que tout était parfait, nous eûmes ce que nous étions venus chercher.
Des mauvaises langues disent que… Non, voyons, ne gâchons pas ces souvenirs !
Le jury, composé de Jean-Pierre C., de l’avocat, du Gros Zan, de Yan et de votre serviteur accorde un 14,5 amplement mérité.
Bon maintenant Brubru, tu arrêtes tes… et tu t’assures que l’on ait des cagouilles l’année prochaine (signé Gwen).

20 octobre 2007

Rugby or not to be

Qu'il ne se terre pas dans son silence celui qui veut vivre heureux, chantait le poète Argentin Atahualpa Yupanqui. Eh bien c'est fait, pour être heureux, on est heureux puisque, depuis, les portes sont grandes ouvertes pour casser Laporte. Surtout que la loi sur l'immunité (votée officieusement en 1998 et qui porte le nom de Mémé Jacquet) est levée sur le sélectionneur national, tout le monde y va franco.
Jusqu'à maintenant, personne n'osait trop rien dire, se disant, pour se taire, qu'il a peut-être raison celui qui a « la tête d'un ballon de rugby avec des petites lunettes rondes » (Sud-Ouest). Bien qu'il y ait eu une exception malicieuse lancée par Jean-Baptiste Elissalde au lendemain de la première déroute contre l'Argentine : on a perdu à 45, jetant les quinze membres du staff dans le même bain que les trente joueurs, qui, rappelons le, étaient formés, programmés, protégés et promis à la victoire qui fait graver la France sur la petiote coupe du monde. Eh bien non, la liste s'allongera sans, pour l'instant.
Celui qu'on entendait hurler dans les vestiaires « Pas de fautes ! Pas de fautes ! Pas de fautes ! » a fini par en faire plein sans jamais l'admettre, le genre Fais-ce-que-je-te-dis-mais-pas-ce-que-je-fais. Mais il nous prend pour des jambons ! Laurent Bénézech va même jusqu'à le soupçonner d'avoir divisé pour mieux régner en évitant de mettre en place une équipe type et en fourguant le capitanat à trois joueurs différents en six match ! (L'Équipe)
Et le stage commando ? ben non, pétard mouillé.
Et la chasse au lapin à mains nues pour ce nourrir le soir avant de prendre le pédalo dans la nuit sur un lac gelé où le jeu était de retrouver son chemin ? non plus, c'était pour voir s'ils mangeaient du lapin.
Et les quatre mois de préparation qui ont coûté la peau du cul de lapin ? walou, Koh Lanta sans la téloche.
Évidemment sans la téloche… la téloche a autre chose à se mettre sous la dent et plein les poches. TF1 est désormais la chaîne de rugby qui recycle les Gilardi en les dopant au Lacroix.
« Alors que la chaîne va de records en records d'audience à chaque sortie du XV de France lors de cette Coupe du monde - ils étaient 16,7 millions de téléspectateurs réunis devant leur petit écran pour le quart de finale face aux All Blacks - TF1, qui s'était offert les droits exclusifs de diffusion de la compétition pour 40 millions d'euros (plus 40 millions d'euros pour la prochaine édition en 2011), auxquels s'ajoutent 10 millions d'euros de frais de production, a déjà engrangé quelques 33,674 millions d'euros de recettes publicitaires depuis le coup d'envoi de l'épreuve et jusqu'aux demi-finales de ce week-end. Le seul choc entre All Blacks et joueurs français a rapporté à la chaîne 4,5 millions d'euros ! » (Nouvel Obs)
Y a des smicards ? Vous ne comprenez rien, eh ben vous n'allez rien comprendre de ce qui suit.
En plus de TF1, « cette espèce de soldat prussien nommé Bernard Laporte » (Courrier international) tire lui aussi les meilleurs marrons du feu malgré les (dé)mêlés avec notre charmant fisc. « Le sélectionneur se rasait avec un Bic, utilisait des piles Duracell, vantait l'excellence du champagne Lanson, appréciait le jambon Madrange et les pains de l'Epi gaulois du Sud-Ouest, ne dédaignait pas à l'occasion de boire une cuvée de gaillac, voyait clair avec les lunettes Grand Optical, s'assurait chez Quatrem, se chaussait chez Nike, donnait du Canicaf à son chien, appelait ses amis depuis un portable Orange...
A l'occasion, il intervenait aussi lors de séminaires d'entreprises, monnayant sa prestation entre 10 000 et 20 000 euros. » (Sud Ouest)
Le secret de sa forme ? Son agent : Serge Benaïm.
Depuis plusieurs années, Bernard Laporte profitait de sa notoriété grandissante pour faire la promotion d'un nombre important de marques auxquelles il avait vendu son image. Lié par une quinzaine de contrats, il empochait 700 000 euros net par an. Sa nomination au gouvernement le contraint aujourd'hui à cesser ces collaborations lucratives qui en faisaient un personnage familier des tranches de pub. Mais fisc ou pas, le Président en veut. Pourtant, le sélectionneur a été approché par le camembert Président, mais il n'a pas eu assez d'humour pour y aller. Pas assez non plus pour le camembert Le Petit, il avait peur de vexer son copain de trois ans. Classe le Laporte, il va quand même pas y aller avec la louche, ni le dos de la cuiller (qui a planté Clerc en pleine course). Il y a des choses à ne pas faire. Ne (par)touche pas à mon pote Laporte !
Pour en venir au gouvernement, « le nouveau secrétaire d'Etat devra rapidement faire la clarté sur la façon dont il compte mettre entre parenthèses ses activités commerciales. Il envisage, semble-t-il, de regrouper ses participations au sein d'une entité juridique et d'en confier la gestion à un établissement financier. En droit anglo-saxon, ce type de société s'appelle un trust. Le trust Bernard Laporte. L'enfant de Gaillac n'est jamais à court d'idées ! » (Sud-Ouest).
Mais comme le dit l'adage, plus on est de fous, plus on rigole. Et là, ami smicard, tu ne vas rien comprendre non plus ! A côté de TF1 et de Laporte, la troisième fortune de la grande famille du rugby n'est autre que l'IRB que notre Lapasset indécrotable vient tout fraîchement de présider. Pour celle qui, jusqu'à hier, était tenue par un Irlandais qui ne voulait pas d'une compétition comme la Coupe du monde, la coupe est pleine de sous.
La petite ville de Clapiers (Hérault) accueillait l'équipe du Tonga. La commune avait planté une banderole à l'entrée du village : "Coupe du monde de rugby 2007 : Clapiers accueille le Tonga". Tollé à l'IRB, on se demande presque comment ils ont pu avoir connaissance de cette marque de chaleureux accueil. Il a fallu la remplacer. Le maire reçoit l'info qui lui signale que Coupe du monde de rugby était une marque déposée et qu'il faut verser des royalties pour son utilisation ! Le fric, c'est chic.
Entre Cardiff et Strasbourg, c'est le premier qui a été retenu pour le match de quart de finale (étonnement célèbre par la victoire de la France sur la Nouvelle Zélande). De tout l'Est de la France, aucun ne pouvait se réjouir d'un match non loin de chez lui. Pourquoi ? Parce que Strasbourg, seul stade possédant une infrastructure du coin à la hauteur de l'événement, a exigé le contrat avant d'accepter la proposition. Le contrat se faisant attendre, le quart de finale s'est joué ailleurs (Le téléphone sonne - France Inter). Les autres villes découvrent après les matches de poule ce que Lapasset a signé en leurs noms avec l'IRB (en tant que candidat mielleux et conciliant), beaucoup découvrent alors le peu d'intérêt de l'affaire. Sans compter que « le GIP (groupement d'intérêt public réunissant la Fédération française de rugby, l'Etat et le Comité national olympique) fait supporter une partie des frais d'hébergement aux collectivités locales. Pour accueillir une grande équipe, elles déboursent entre 150 000 et 300 000 euros. L'aménagement des stades leur incombe également. En échange, on leur fait miroiter les dizaines de milliers de supporteurs qui ne manqueront pas d'alimenter l'économie locale. Le public sera là, au-delà de toute espérance. Malgré plus de 2 millions de billets vendus et un taux de remplissage de 90 %, le GIP ne devrait pourtant dégager qu'un bénéfice d'une dizaine de millions d'euros. Une marge bien faible. Le GIP n'avait guère intérêt à faire plus : une clause stipule qu'au delà de 20 millions d'euros, les bénéfices supplémentaires reviennent pour 70 %... à l'IRB » (Le Monde). Quant à l'IRB, entre langue de bois et offusquage à trois balles dès qu'on leur parle sous, l'affaire rapporte 150 millions d'euros. Si le smicard n'a toujours pas de repères, en gros, l'IRB retient 98 % de ses recettes de la Coupe du monde.
Conclusion : On s'est déboîté les mâchoires à crier Allez les bleus pendant que d'autres vociféraient Allez du blé ! Planète Rugby, ici la Terre, vous me recevez ?
Allez, pour finir, un petit Don't cry for me Argentina pour la route et tant pis pour le dernier tango à Paris.

17 octobre 2007

Le cuistot de la semaine, rôti et mal au dos

By the Barde

Raide et droit, par la faute d’un dos récalcitrant, il commit son office. Loué soit Léonard dont on sait que l’organe vaut bien celui d’un Herbert éponyme. Et c’est la larme à l’œil que j’écris ces lignes. Jamais sens du sacrifice ne fut poussé aussi au loin au trou. C’était peine à voir que ce talonneur qui ne souffre pas le moins du monde la comparaison avec ceux de l’arrière. Mais, il allait sa besogne, impassible et superbe.
En hommage à l’Orient que l’on dit proche (par les temps qui courent, ce n’est pas si évident), il nous servit un taboulet qui est au temps présent ce que fut la déesse ou Ménie Grégoire aux années cinquante. Une nouvelle mythologie en somme puisque c’est de Barthes (Roland) qu’il s’agit. En quoi notre Léonard est un structuraliste. Ce qui n’avait échappé à personne. Mais un structuraliste tendance loukoum. Les sorbonnards n’ont qu’à bien se tenir.
Et puis, ce fut cet hommage à la tradition. Notre cuisinier flageolant nous offrit des flageolets rutilants, nanti d’une tranche de rôti de porc, voire de deux. Il y a incontestablement une culture du porc aux archiballs. Celle du flageolet est plus branlante. Encore que.
Et la tradition s’accomplit dans un calendos de rêve. Point n’était besoin d’autres compères ; ce camenbert-là, touché par la grâce, se suffisait à lui-même. Il était au bord du coulant, évitant de se répandre de manière superflue, il proposait sa chair offerte et onctueuse. Béni soit le pain qui accueille un tel impétrant.
En guise de dessert, ce cri d’amour à la nature, au rouge et au noir : tartes aux myrtilles, tartes aux framboises. La vérité est dans la tarte, ce que tout talonneur normalement constitué tient pour un truisme.
Le jury dont l’anonymat constitue une vertu, attribue un 13 à celui qui fit don de son dos aux siens et lui souhaite un prompt rétablissement.

14 octobre 2007

De la tête au pied

Bon on en parle ou pas, oui ? Non ? Allez, juste 5 minutes. Non mais l'info est super importante, je vous le dit à l'oreille parce que c'est pas officiel encore : il paraît que Chabal s'est rasé la barbe. Non, non, c'est pas Gilette. Il en a pas voulu du pont d'or de Gilette. C'est – tenez-vous bien – Wilkinson !!! et gratis svp !
Non, ça fait pas rire ?
Allez, il faut retrouver le sourire, le rugby français aura vécu sa meilleure semaine depuis huit ans. Laporte claque la porte, il s'en va, si c'est pas une bonne nouvelle ça ! Reste à savoir qui derrière Laporte. Il y a peut-être quelqu'un qui le regrette ? Oui bon, désolé, mais il s'en va. C'est fini le jeu comme des pieds. Parce que le coup de mettre que des "pieds" et de regretter que l'équipe de France joue qu'au pied… Laporte quoi ! Toujours est-il qu'en Anglettre un essai s'appelle désormais « traille ». Et comme l'analyse Lafourche : « Si Bernie avait changé quelques joueurs et notamment fait rentrer des Archiballs l'histoire ne serait pas la même !!! »

11 octobre 2007

Escassut et petit Robert

La pignole du Barde

Avec Escassut tout commence avec de la cochonnaille. Un petit tour, au préalable, du côté de ce Robert que l’on dit petit : « Cochonnaille : n.f. (1788 ; de cochon). Fam. « Charcuterie (avec l’idée d’abondance et de préparations simples, campagnardes). » Rien dans l’assiette que nous proposa Escassut qui puisse être opposable au Petit Robert. En somme, Escassut est l’incarnation du petit Robert. Sans doute est-il davantage à l’affût de roberts d’une autre nature. Mais on a les roberts que l’on peut. De toute manière d’un Robert à l’autre, tout un chacun peut franchir le pas.

Si la daube d’Escassut est bénie des dieux, elle ne réussit pas au Robert dont la définition est assez vague, presque anodine : « n.f. (1640 ; it, addobbo « assaisonnement ») Manière de faire cuire certaines viandes à l’étouffée dans un récipient fermé. » On en retiendra les origines italiennes même si elles n’ont qu’un lointain rapport avec la réalité. La daube n’est pas plus assaisonnée qu’une salade. Mais faut-il faire confiance au Robert qui exclut les origines italiennes de l’assaisonnement lorsqu’il définit le verbe assaisonner: « n.m. (XVIe ; « cultiver dans une saison favorable », XIIIe ; de a- 1, et saison)… » Il y a là de quoi perdre son latin.

Un conseil à Escassut pour l’année prochaine : si nul n’est censé ignorer la loi, tu peux ignorer le Robert. Nul ne t’en tiendra rigueur puisque le Robert est un gros enculé.

09 octobre 2007

Le cuistot de la semaine en phases finales


Laporte aime le jambon. C'est pour dire combien la charcuterie peut-être "rugby". Notre Jacques Le Boucher le sait. Il sait combien la charcuterie apporte de force à nos organismes de sportifs de haut niveau. Mais entre Jacques et Laporte, y a pas photo. Il y a charcuterie et charcuterie. Pour se remettre de ses émotions, la charcuterie de Jacques est la meilleure et Laporte ferait mieux de se mettre au thé. D'ailleurs, le Tea Time, c'est pour samedi qui vient.
Eh wi, Ki(wi) l'eut cru ? Ki(wi) pensait qu'un quart de finale contre le pays du nuage blanc allait mettre les Français sur un nuage ? Ki(wi) croyait que les bleus allaient manger les blacks comme des petits gris ?
Petit replay d'un des moments forts et une pensée à l'arbitrot. Ah oui, céééééééééé bon.

(Il y avait là le haka du fameux quart de finale, vu à la télé. TF1 ayant tous les droits, il a été supprimé. En voici un autre, en bonus, il y a les hymnes, en malus, il y a plus le "cééééééééééé bon" de l'orgasme de Lacroix en mi-molle.)



Alors, va pour la charcuterie et mort au cholestérol. Jambon de tout genre et saucisson de toute taille s'entrelaçaient charnellement dans les plateaux disposés ça et là. Une partouze de salaisons. Les cornichons tutoient la rosette et le beurre astique le saucisson. Céééééééééé bon. Plus on mâchouille et plus les babines abusent des frissons. On est en demi et rien ne nous coupe l'appétit, certainement pas un rosebeef.
On en oublierait que c'est juste l'entrée et pour la daube, on ne rechigne pas. On y va. Une daube de chez daube. La sauce justement réduite et la viande d'une tendresse que ce monde de brutes en a même oublié l'existence. Les babines tiltent. C'est un goût de jadis qui fait retourner Proust de sa madeleine. Les fondamentaux, de la bonne viande, une sauce rondement menée et un mijotage de ceux qui savent que la cuisine ne s'est pas faite en un jour. Jacques est de ceux là et nous, on lui dit merci.
Mais le bougre, pour ne pas vexer les dieux par une indécente perfection, se permet un lancer d'assiette de quatrième série. Peu sont celles qui partirent droite et, en touche, beaucoup sont tombées. Personne s'en offusque, la chorale déroule aussi bien qu'un maul avec l'Amiral au micro et Eric Léo en Claude François. Ça chante comme autrefois, et oui la cuisine authentique, c'est ça aussi. Le fromage passe par là avant de laisser la place à une tourte juste tiède.
La Fée annonce le champagne au micro et Jacques son anniversaire sans micro. Re-chanson, on aurait même battu des records de décibels. Pour la note, on s'en fout, c'est jour de fête. Pour rappel, les repas d'anniversaire dénotent. Alors longue vie à Jacques et God save le XV bleu des caprices de la reine.

Pavé dans la mare pour ce mardi soir

Les raisons d’un trou noir qui a remplacé les exubérances du trou à rat un soir de match du XV de France.
Selon les Docteurs es-rugby qui fleurissent ces temps ci un peu partout sur les ondes radios et hertziennes, sur les plateaux où il fait bon recevoir du people qui vit ses émotions par procuration ; on nous explique avec force arguments que le jeu de rugby repose sur des fondamentaux. Des quoi ? Des fondamentaux, comme on les retrouve en économie, en politique, en connerie aussi, bref les fondamentaux c’est le socle, le dogme qui indique la méthode et le cap.
Pour nous, se sont ceux de Pierre Quonquet « Les fondamentaux du rugby moderne » où l’on nous explique notamment comment partager l’esprit et les valeurs de notre sport. Et que si celles-ci s’appliquent bien sûr dans le pré, elles se transmettent également en dehors.
Alors, en ces temps d’effervescence rugbystique populaire, j’ai un peu mal aux Archiball en constatant que pendant cette coupe du monde, qui se déroule « at home », l’on n’est pu se retrouver une fois, rien qu’une seule pour communier solidairement et vivre ensemble quelques émotions comme seuls parfois notre sport peu en transmettre.
Avant de se dire que finalement noir c’est noir et qu’il n’y a plus d’espoir, il nous reste deux matches pour retrouver, en toute simplicité, un peu de solidarité.
Très sincèrement, Pascal

06 octobre 2007

Les syllogismes de l’andouillette

La pignole du Barde

L’andouillette est une petite andouille qui se mange chaude. Par déduction, cela signifie que l’andouille est grande et se mange froide. Ainsi, ce qui est grand n’est pas chaud et ce qui est petit ne saurait être froid. En sorte que la taille serait la condition même de la chaleur. Seuls les philosophes à la petite semaine digresseront sur un tel postulat. Il n’empêche, celui qui prend parti pour l’andouillette au détriment de l’andouille choisit clairement son camp. Pour Jérôme, une petite taille est, sans ambages, synonyme de chaleur. En quoi, il renverse bien des certitudes. De Jérôme à Socrate, il n’y a qu’un pas : toutes les andouillettes sont petites, or je suis une andouillette, donc je suis petit. Jérôme affiche, avec superbe, une humilité qui le grandit. Encore que. En se refusant d’être du côté des andouilles, Jérôme n’entend pas qu’on le tienne pour un imbécile. Dès lors, il n’est pas le moins du monde l’être humble que sa dilection pour l’andouillette laissait supposer. Son message est clair en somme : Je ne suis pas une andouille mais je suis petit et chaud. Moralité : il vaut mieux être petit et chaud que grand et con.

05 octobre 2007

Se faire le maillot

On ne parle que de ça ! Dans tous les journaux, sur toutes les radios, le sujet “sportif” du jour est la couleur des maillots pour le match de la France contre la Nouvelle Zélande. Parions que Gilardi va bien passer un quart d'heure dessus pendant le match, lui qui n'a généralement rien à dire.
Enfin !
Que ça vienne de l'article écrit à l’occasion de leur première tournée européenne qui les qualifia de all backs (tous arrières ou tous trois-quarts) qui aurait été écrit dans le journal all blacks à la suite d’une erreur typographique, ou qu'il vienne du fait qu'il portent tout simplement le deuil de leurs adversaires, les hakateux tiennent à leur maillot noir bien qu'ils aient perdu le tirage au sort.
L'explication de cet imbroglio est donné par Adidas, l'équipementier des Blacks, qui déclare que les Néo-zélandais ont deux maillots, noir ou gris foncé (ce qui ne donne pas vraiment le choix !) alors que les Français possèdent le bleu-nuit et le blanc (couleur permettant un plus grand contraste pour ne pas retomber dans les travers du dernier Nouvelle Zélande - Écosse).
C'est donc une affaire de gros sous, puisqu'Adidas se frottent déjà les mains à l'idée de vendre des maillots noirs suite à une éventuelle victoire.
La France étant de son côté sous contrat avec Nike, on n'a plus qu'à espérer...
Puisque Nike vient de Niké : la victoire en grec – Athéna Niké étant la déesse de la victoire –, et qu'il est commun en sport de s'assurer mentalement la victoire par : On va les niquer ! Pourvu que ça marche...

02 octobre 2007

Le cuistot de la semaine et l'andouillette au trou

Ah le Perdigue, à peine embauché, le voilà qu'il manque à son poste avec des excuses bidons à la ma-grand-mère-est-morte. Du coup, plus de grasse-mats le mercredi matin en attendant que les vendanges se terminent.
Bon comment on fait déjà ? Il faut être là pour le repas, ça c'est fait. Faire le tour pour avoir la note, ça c'est fait. Se lever aux aurores pour blogger tout ça, ça c'est à faire, surtout qu'on ne s'est pas tapé une paëlla. Sinon un copier-coller de la semaine dernière ou celle d'avant aurait fait l'affaire, mais non pas de paëlla… Môsieur Jérôme, il faut toujours qu'il fasse son beau et qu'il nous sorte un menu de la Saint-Sylvestre. Il le sait pas que c'est pour rire les notes ? Et que c'est pas la peine de faire péter les reccords, il n'y a aucune étoile, au mieux une roteuse ?
Alors, ni une ni deux, il attaque avec un gaspacho le gazier. Il entame son repas comme le blond à qui tout réussi dans le sketch de Gad Elmaleh. Bon, on est prévenu. Le gaspacho est excellent et bienvenu avec la température des moissons qu'il y avait dans le trou. On en reprend. C'est frais, c'est le premier effet kiss-cool du repas.
Le deuxième effet kiss-cool, oubliez la température des moissons, là, on est dans le crachin breton. La tambouille d'un hiver qui s'annonce rude.
Moi je dis que Jean-Pierre Coffe, eh ben s'il avait connu Jérôme, eh ben il serait tombé amoureux de lui. Pourquoi !?! Eh ben pour son andouillette, couillon. Vous la connaissez l'andouillette à Jérôme ? non !? Eh ben il fallait être là hier soir, parce qu'andouillette, il y avait. Et avec l'andouillette, on ne s'improvise pas andouilletteur. Ce petit roulé cher à Rabelais et qui titille les papilles du cochon qui sommeille en nous fut servi avec son bain de moutarde à l'ancienne. L'Association amicale des amateurs d’andouillettes authentiques – à qui on doit le AAAAA – ferait de notre cuistot un idole. Quand on sait que ce rouleau de boyaux, estomac et intestin de porc est "dressé" à la main, on imagine l'amour solitaire que Jérôme a mis dans la préparation de ce plat. Le gratin de pommes de terre en était tout nappé.
Enfin le fromage. Le lancer d'assiettes à bien failli finir devant les tribunaux avant de se calmer les esprits avec le dessert, Jérôme n'avait pas dit son dernier mot. Il nous réserve le troisième effet kiss-cool dans un fondant au chocolat que toute bonne orgie se doit au programme. Et papoti et papota le temps de refaire tout les matches du week end, chacun s'est siflé deux parts en se léchant les doigts pour en finir.
Heureux comme des coqs en pâte, les vieux sages se réunissent en conseil avec le Tcho, Jacky, Pepe, Kloz, Gilbert, Jean-Jacques V. et congratulent le toquet d'un 16,5 pour avoir osé introduire, pour la première fois semble-t-il, l'andouillette dans le trou. Même pas mal.

30 septembre 2007

Black is black

On y échappe pas. Ca sera les Blacks en quart et à Cardiff. Sur cette question, le Barde n'a qu'un mot à dire : Gloire au pays organisateur qui fait jouer son équipe à Cardiff ! C'est vrai que c'est absurde, et les commentaires à la télé insistaient sur la question tout en se demandant mais comment les français revenaient de Cardiff après le match ? en train ou en avion !!!
On s'emmerde tant que ça pendant un match de rugby à TF1 !?
Toujours est-il qu'à Cardiff, les Français y vont en quart (pullman, hé hé hé) et ont rencart avec les Blacks (merci Philippe, re-hé hé hé). Le pays du Haka contre le pays du Yaka. Ok, pour l'Argentine, on était tous "yavéka". Mais de là à compter sur les Irlandais pour nous sortir du pétrin du match raté devenu le toc de notre futur secrétaire des sports, c'est un peu court ! Alors, puisqu'il faut y aller, il faut y aller. Après les Blacks (Sainte-Marie mère de Dieu, j'arrête de mentir si on gagne), il y aura les Sudafs (Dieu le père, j'arrête aussi les gros mots) et ensuite l'Australie (et de dire des cochonneries aux filles). Voilà que la Coupe du Monde se transforme en Tri Nations et pour ça, devenir croyant, ça vient tout seul.
Pour passer le temps sans s'énerver, notre Guigui nous propose une vidéo Zen et, pour mater le match, Titi nous pond un conseil en or. C'est en bas et dans l'ordre.


28 septembre 2007

Monsieur Lomu et madame Lamolle

Vous avez peut-être lu Sud Ouest, la pelouse de Bègles accueillait un tournoi d'anciennes légendes du rugby. Lomu était par là. Le voilà en image avec nos légendes à nous et la meilleure de toutes nos légendes avec sa femme au téléphone et la femme de Lomu à côté. Cheese (et pudding) pour la photo.


27 septembre 2007

Le cuistot de la semaine, le Magicien dose…

by Perdigue

Je ne vous dirai pas le score de cet entraînement castorien, mais on aurait dit une sélection de l’hémisphère sud contre Cadaujac. Bon, le tout était d’être dans la bonne équipe : la « vivesse » face à la puissance. Je vous laisse deviner qui a pris l’ascendant. Les ballons tombent un peu moins, mais sur un demi terrain, les espaces sont un peu restreints.
Le Castor commencerait-il son hibernation ?
Pour voir si le reste de la troupe avait trouvé refuge dans son trou à rats de prédilection, nous partions tous sur un seul vélo, avec Kiki à la manette, lui qui, ce soir, aurait fait passer Mignoni et Élissalde pour des débutants.
Après avoir dévalé les quelques marches qui nous séparent de notre Walhalla, là où des vierges alanguies nous attendent, là où les anciens nous accueillent pour l’accolade, là où la joie et le bonheur nous habillent d’une seconde peau, et bin LÀ, la stupeur devenait palpable.
Comme disent les Men d’Outre Manche et d’Atlantique, c’était un « strange feeling of déjà vu ».
Oh putain, la tuile. Tu sais un peu comme lorsque ta gonzesse t’a scié les noix pendant des plombes pour acheter LA robe pour être la plus belle pour aller chez l’Ambassadeur bouffer des Ferrero, sans parler des grolles qu’elle a fini de choisir dans la voiture, et que, finalement, dès que tu arrives, la première greluche que tu croises est sapée exactement pareil. Hé bin voilà, t’y es !
Mais Garcimore n’est pas homme à avoir le rectum qui gratte sans réagir à pleines mains.
Devant l’objectif du blogger, il mystifie tout le monde. Il revêt son costume de scène et nos oreilles se mettent à bourdonner, le trou à rats devient une spirale infernale, et d’une voix de stentor Garcimore donne le ton : « C’est pas de la paëlla, bande de cons, c’est du caribou, ça s’voit pas ».
Et là, tout change, tout devient limpide. Ce n’est pas de la charcuterie, c’est du grenier médocain et du jambon de Bayonne.
Faisons fi de la paëlla, que ne reconnaissez-vous pas le ragoût de caribou ? Avec ses moules aux paupières dessinées d’un vert tendre, son chorizo andalou, ses calamars enlaçant les bouquets et les écrevisses. Y’en avait pour tout le monde et même plus.
Jérôme qui voulait des frites a été servi à la seconde. Il suffisait qu’il se rapproche pour se rendre compte que ce n’était point du riz, mais bien des frites. Des féculents quoi.
Bon là en effet, ça commençait à faire beaucoup et on expliquait à Garcimore qu’on nous avait déjà fait ce genre d’enculade y’a un peu plus de 2000 ans.
« Ha ouais », dit-il en remettant son protège couilles et en sortant son chapeau melon d’orange mécanique. On comprit de suite que ça allait faire mal.
Vous me croirez si vous voulez, mais il prit un pack de flotte et hop, il nous servit du La Tour Martillac 2004 qui se mariait à merveille avec un plateau de fromage succulent.
Le dessert arriva sur un lancer d’assiette énorme et nous pûmes nous finir sur une douceur bien farcie au rhum.
Notre Garcimore avait rondement mené les choses et répandait le bonheur autour de lui. La preuve en est, cela faisait bien longtemps que nous n’étions point sorti de notre gîte après minuit et ça, c’est un signe.
Pour son dépucelage culinaire, Dudu, Gwen, Christian D., Kiki, Hamilton et Loulou sanctionnent l’audace d’un 14,5 et reconnaissent la valeur de la bête en nous souhaitant qu’il fasse autant de progrès en cuisine qu’au rugby.
Aller Hop, la bise aux vieux et au Café pouffes.

Amis de l’archiblog, au plaisir de vous lire.
Fureteur du trou, on croyait avoir tout vu !!!