20 décembre 2007

Assemblée Générale 2007

L'Assemblée générale s'est déroulée au Tapéro le 18 décembre 2007, dans un cadre magnifique et sous le signe de l'élégance.
Voici quelques photos de la soirée avec, plus bas, le discours du Président et du secrétaire.





Le mot du Président
Mes castors, à l’aube de cette quatrième année de présidence, car je sais déjà que je vous me reconduirez dans les fonctions que j’exerce avec une grandeur inouïe, mes castors, mes petits, mes enfants, je voudrai tout d’abord vous remercier pour la confiance que vous allez accorder au premier des vôtres, en l’occurrence, moi, moi Loulou le magnifique dans quelques minutes.

Etait-il vraiment nécessaire que je m’exprime tant ma seule présence suffit. Mais bon, je sacrifie à ces rites statutaires avec l’humilité qui est mienne, j’allais dire l’humidité tant la larme est proche lorsque je pense à l’excellence de ce que je fis, et accessoirement à vous. Car, moi c’est vous et vous ne sauriez être moi sans quoi je ne serai pas celui que je suis, l’unique, l’irremplaçable guide.

Allez, je m’exécute. Cette année 2007 fut une année d’éclopés. Je ne parle pas de moi qui ait une santé de fer mais de la kyrielle de bobos, de maux qui frappèrent nombre d’entre vous. La scoumoune, cette chienne, nous aura poursuivi avec une rare obstination. Le rugby appelle les blessures mais il doit demeurer un jeu. Permettez-moi, dès lors, de sortir de ma réserve. Je ne veux plus que se reproduise l’incident dont fut victime Jean-Philippe Saby : les joutes avec les jeunots : c’est terminé ! Le rugby qui nous rassemble doit se pratiquer à force égale et demeurer un plaisir. Le plaisir du jeu doit nous réunir et non pas les chimères de bien hypothétiques exploits. Je te dis au nom de tous Jean-Philippe notre profonde amitié.

2007 fut une année calédonienne. Nous allâmes sur les traces de ce rebelle de Wallace, dans les Highlands pour prendre de bonnes branlées, goûter de bonnes bières, tâter du club et pour d’autres de la belge mature. Et puis, il y eut ce retour, cette halte prolongée à Londres. Gwen, mon petiot, avait surestimé les souplesses horaires de ces compagnies que l’on dit modernes. Nous fûmes bel et bien plantés, en rade. Nous ne lui en tiendrons pas rigueur. Et c’est à ce type d’erreurs que je perçois combien je suis grand et combien jamais je ne serai égalé.

Je laisserai au barde le soin de commenter plus amplement notre saison.

Question trou, nous sommes toujours à l’affût, même si la sagesse nous incite, fût-ce provisoirement (ô mes castors admirez ma prose, mon style, ma langue) demeurer dans nos pénates. Mais tôt ou tard, il nous faudra prendre une décision, nous sommes sous la menace d’un départ. Je sais que je pourrai compter sur un Don Quichotte pour nous abriter sous la tente, mais le castor comme le mal loti a besoin de vrais murs (c’est cet enculé de barde, ce gaucho du caviar qui m’inspire ces mots et c’est avec compassion que je lui adresse ce clin d’œil).

Question quarantaine, il va falloir se mettre à l’ouvrage dès les frimas de janvier, s’organiser et se mettre en bataille. Il nous faudra casser la tirelire de ces chefs que l’on dit d’entreprise et, pourquoi pas, préparer un mémorable voyage. Pour l’heure le choix est à l’Italie. Mais je vous propose une excursion malgache dûment gagnée sur les gains de notre anniversaire. Souffler ensemble, loin de nos terres nos quarante bougies, quelle belle perspective !

O mes castors, c’est la voix brisée par l’émotion que je dois mettre un terme à mes propos.

Le mot du secrétaire
L’année 2007 fut goûteuse à souhait. Rien à voir avec le mal qui frappa notre pauvre Lolo puisque cette maladie d’un autre temps ne connaît pas d’adjectif et se pare de deux t. Le castor vieillissant est sujet à des maux dont le pré n’a pas l’exclusive. Encore que les excès qui prolongent nos joutes viriles n’y soient pas étrangers. L’urate, ce fléau qui titille nos articulations est à la merci de tous. Prenez garde, ne vous moquez pas, l’urate rôde telle une radeuse à l’affût de proies fragiles.
Puisqu’il est question d’atteintes à notre intégrité physique, notons que cette année fut riche en blessures. L’Ecosse et l’Irlande ont laissé des traces sur nos corps. La liste est longue des genoux, tendons, chevilles. Il y eut surtout l’inquiétude née d’un match à Libourne qui n’aurait jamais du se dérouler et dont Jean-Philippe fut la victime. Malgré la gravité du coup, Jean-Philippe nous est revenu et permettez-moi de lui adresser le plus amical des saluts au nom de nous tous. Celui-là, c’est un vrai. Tirons les leçons de cette maudite fin d’après-midi. Le rugby est un jeu qui doit se pratiquer entre gens d’égale condition. Il est ridicule, stupide et inconscient de nous frotter à la jeunesse. D’autant que nos matches entre anciens nous permettent enfin de privilégier le plaisir. Dorénavant, il faudra refuser tout net ces rencontres irresponsables. A l’approche de la quarantaine, devenons pleinement adultes. Je sais, c’est dur, mais il faut faire avec ses artères.
Avec sa cohorte d’éclopés, la saison 2007 fut donc un cru moyen. Le voyage en Ecosse question sportif ne restera pas dans les anales mais le clou du voyage, ce fut le retour. Gwen n’avait pas intégré l’extrême ponctualité d’Easy jet qui n’a d’easy que le nom et qui vous jette comme des malpropres pour quelques minutes surnuméraires. L’escale à Londres risquait d’être définitive si nous n’avions pris sur nous de prendre le rail. C’est beau la concurrence, le libéralisme et tutti quanti ; mais question humain, c’est de la daube. Il fallait nous voir dans les couloirs des métros londoniens et parisiens, traînant la patte pour rejoindre notre destinée. Méfions-nous des temps modernes et faisons nôtre cette sentence de Paul Valéry : « Le moderne se contente de peu. »
Il y eut, par bonheur, le tournoi de Lacanau, plaisant, festif, convivial avec un bon rugby à la clé. Là est la vérité. Gloire soit rendue à nos jeunes pousses en charge du sportif : Toto et Arnaud. La rentrée a cependant mis en avant nos difficultés sportives. Le récent déplacement à Pau avec huit joueurs valides en témoigne. Il va falloir se retrousser les manches et accorder davantage d’attention à ce qui fonde notre identité : la baballe. Mes castors, il faut se bouger le cul. Mais ne soyons pas bégueules. Nous sommes nombreux à Musard le mardi et nombreux au trou à rats ; c’est un signe qui ne trompe pas. Nous nous embourgeoisons peut-être un peu, préférant le confort à l’aléatoire du jeu, le sédentaire au nomade.
Pour le reste, notre club se porte bien. On peut toujours pérorer sur le manque de convivialité de la soirée du golf qui par parenthèses, mit beaucoup de beurre dans les épinards. Un chaleureux merci à Lafourche et Christian Ithurbide. Ceux qui savent porter leur mission sur leurs frêles épaules méritent dévotion. Prenons en compte les inévitables bémols et avançons. Ceux qui se repaissent de l’inabouti sont des emmerdeurs. Saluons au passage, les nouveaux tenanciers de la buvette. Rien à dire et la carte made in Salem, quelle classe. Ah ! Walid, qui dira la grandeur de notre blog. A cet égard, nul n’a le monopole de l’écrit et les nouvelles plumes seront les bienvenues. Toute muse s’use si l’on en abuse ; c’est comme ça, on y peut rien. Mais avouons que l’on a un putain de blog : 15 000 visiteurs…

De nouveaux castors vont nous rejoindre. On n’insistera jamais assez sur le nécessaire renouvellement de toute communauté. Nous nous sommes beaucoup étoffé ces dernières années de la venue des Arnaud, Toto, Jérôme, Gwen et j’en passe. N’en déplaise aux grincheux d’un certain âge que l’on ne voit plus, l’autre, c’est notre trésor sauf à se regarder le nombril. Notre état d’esprit n’a rien perdu de sa superbe avec la venue de ses impétrants. Bien au contraire, il s’est enrichi de ces différences mêlées ; c’est le sel de la vie. Il m’a été demandé de m’attarder sur le parrainage. Selon le Robert : « le parrain, par analogie, est celui qui préside au baptême d’une cloche. » A bon entendeur salut. Il est vrai que le Robert ajoute : « ou au lancement d’un navire. » En somme, il s’agit de faire d’une cloche un navire. La tâche n’est pas mince. Il faudra perpétuellement veiller au grain.

Un mot sur le trou qui fut longtemps l’unique objet de nos ressentiments. La sagesse veut que l’on fasse confiance à celui dont on dispose. Ne soyons pas plus royaliste que le roi et contentons-nous de ce que nous avons ; ce n’est déjà pas si mal. Même si notre propriétaire pour le moins casse-couilles nous menace chaque année de changer de toit. Luttons camarades contre ce représentant du grand capital qui voudrait faire de nous des sans abris. Oui mes camarades, luttons.

Un dernier mot pour Poulet qui a un cœur gros et dont on s’étonnera que l’organe qu’il porte si bien ait pu l’emmerder à ce point. La nature est ingrate. On lui souhaite de recouvrer au plus vite vigueur et allant. Et l’on attend sa traditionnelle tartiflette avec impatience.

Bon voilà, je ne vais pas faire trop long. Que 2008 soit une année castor en diable. Je vous salue et je vous aime.

14 décembre 2007

La coccinelle et la Facel Vega

La pignole du Barde

Campech, c’est un gentleman. On s’étonnera, à cet égard, qu’il ait pu taquiner du radis. Nul n’est parfait et Dieu accorde sa miséricorde à tous. Désormais Jean-Pierre est sur le droit chemin. Question châssis, Jean-Pierre, c’est l’anti Delage. Il faut de tout pour faire un monde. N’en déplaise aux esprits chagrins, cette diversité est la cime et l’unique n’est qu’ennui.

Imaginez une paire de centres Campech/Delage, soit l’alliance d’une coccinelle (voir blog de la semaine dernière pour les gros ...[bip]... qui ne lisent pas la prose de ceux qui se cassent les ...[bip]... à alimenter le blog de leur prose) et d’une Facel Vega. Puis, songez à leurs courses disparates tendues vers le même objet. Vous comprendrez alors la grâce du ballon qui nous réunit (Que Dieu Bénisse la famille Gilbert !). Certes, certes, ni la coccinelle, ni la Facel Vega ne goûtent les joies de la défense. Qu’un contact inopportun, et somme toute accessoire, puisse laisser des traces sur de tels châssis serait, tout bien considéré, un outrage. L’une préfère s’attaquer aux pucerons et l’autre aspire aux grands espaces vierges. On est ce que l’on naît. On peut améliorer l’ordinaire, il est vrai, mais lorsque l’ordinaire se suffit à lui-même, à quoi bon contrarier la nature qui fait si bien les choses. Ni la « bête à bon Dieu », ni l’étoile la plus brillante de la constellation de la lyre (Vega) ne me contrediront. Dussé-je prendre leur humilité en défaut.

10 décembre 2007

Le cuistot de la semaine danse le canard

Par Le Blogger


Une chose est sûre, les performances aux Archiballs ne se font plus sur le pré, mais plutôt en cuisine. Alors que le Président demande encore haut et fort s'il s'agit toujours d'un club de rugby, l'assemblée approuve sans sourciller regardant côté cuisine ce qui sera servi en se disant quand est-ce qu'on mange ?!
Serions-nous devenus les Archibouffes ?
Imaginons le scénario : on se fera quelques passes pour tâter le rôti, on fera nos touches avec un lancer de poulet, nos cocottes deviendront alors des poules au pot et dans les regroupements, on se distribuera des tartes aux chocolats et des poires Williams, on tapera à suivre une bonne choucroute, on sera content de voir les mêlées devenir des sauces relevées et notre "schéma de jeu" ressembler alors à une recette de cuisine. On sortira du terrain repus pour se doucher en concert de rototo... Nos corps d'athlètes se transformeront en tas de viandes, on affichera une forme encombrante et notre plus grand plaisir sera une pignole, allongés sur une table en train de se faire gaver comme dans La Grande Bouffe où Noiret bourre Tognazzi, sous les yeux d'Andréa Ferréol, jusqu'à l'infarc !
Et là, réveil en sueur ! Putain, le cauchemar... c'est pas vrai, quel con !
Bon, restons zen, tout n'est pas perdu ! Il suffit de s'y remettre, considérer qu'un match de rugby est une raison pour ne pas faire autre chose, que le
« j'ai un empêchement » soit tourné dans l'autre sens et retrouver les copains devienne une priorité. C'est pas compliqué !!!

Bon, il y est pour rien Jean-Pierre. C'est juste que ça tombe sur lui, comme ça, par hasard. Sachant qu'hier, Jean-Pierre, il a fait fort, il a fait un repas de Noël.
Roulements de tambour, les bouteilles de vin sont posées, ornées d'une boule de déco. Voici un repas qui annonce la saison des repas de fêtes, et ça, pas de doute, il y en aura. Le réveillon de Noël au trou débute avec un boudin blanc assorti d'une touche sucrée grâce aux abricots en sauce. Une salade verte et ses noix accompagnent sans complexes le tout et le tour de l'entrée est joué.
Ah, c'était l'entrée !? Ben si j'avais su, je n'en aurais pas pris deux fois !
Eh oui, c'était une entrée !
Qu'en sera-t-il du plat alors ?
Eh ben le plat va suivre sans se dégonfler. Un pot au feu de canard mènera la danse avec magret entier par personne, poireaux et pommes de terre. Une première. Wouahou ! On s'y jette comme dans une piscine. Le vin a perdu ses boules. En trois coups de fourchette, l'affaire est pliée. Mais non, c'est pas trop ! Pfffff, qu'est ce que tu racontes ?
Gavés comme des canards pour les fêtes, on attaque un duo de fromages faits à point. L'excellent côtes de Bourg trouvera son apogée gustative avant de s'en remettre au deux bûches. Et pour lancer la belote, le père Noël sortira sa Manzana. Au bar, on se demandait justement si Rachida Dati était belle ou pas ! L'avocat préfère faire son Cartoon Network et, pendant qu'il faisait passer Cambo pour OuiOui avec un grelot au bout de la natte, Rama Yade se penchait sur le cas Dafy...
Là-dessus, Pepe, qui a pris goût à l'annotation, se déclare premier membre du jury, suivi de Titi, Dudu, Guitou, Le Barde et Arnaud. Les gars, contents de se faire dorloter par un père Noël descendu tôt du ciel, lui renvoient l'ascenseur avec un 15,5 que Jean-Pierre mérite, en attendant l'année prochaine.
Et pour l'année prochaine, changement de programme, on va se taper une hôtesse de chez Ryanair chaque mois !... ça nous consolera du voyage easyGwen !

Tournoi des Chais de Jurançon 2008

Par Titi


Nous partîmes 30 le mardi de Musard, et par un prompt renfort, nous nous vîmes à peine 8 à Lescar… Il y avait là la plus belle (et la plus vieille… mais shuuuut) paire du monde que l’ovalie n’ait jamais connu : j’ai nommé Christian, notre Gregan blanc et Dudu qui, depuis qu’il se coiffe d’un superbe casque de protection, ressemble de plus en plus à Larkham dans ses lancements de jeu et dans ses plaquages ravageurs (si, si, on en a vu quelques-uns de sa part dans ce gris après-midi béarnais).
J’en vois déjà qui commencent à sourire sous cape… je dirais même sous couettes tant celles-ci avaient anéanti les ardeurs de ceux, qui le mardi, donnent des leçons de placement mais malheureusement pas… de déplacement.
Faut-il dans ce club de bientôt quarante ans que cela soit une vieille paire de presque 120 ans qui porte haut la queue du castor bordelais !?!
Mais cessons là cette ire à laquelle d’aucuns resteront sourds et contons plutôt le souvenir de ces deux jours, qui, à tous, ont donné le sourire.
Autour de cette charnière exemplaire, le casting était le suivant:
- Loulou, notre grand président, qui à lui seul tenait la première ligne
- Thom, notre infatigable soutier narbonnais
- Walid, notre valide troisième ligne (elle est facile… je sais)
- Perdigue, notre baryton coureur de fond
- Bruno qui, ce samedi, enchaînait les grandes performances : à la pala le matin, à la Bala l’après-midi
- Philippe, venu directement de Toulouse pour faire voir ses accélérations fulgurantes (… enfin pas tout le temps !) qui lui permirent quand même de pointer deux fois derrière la ligne.
- Titi, votre rapporteur du jour, qui se claqua à la deuxième minute de jeu, faute à un échauffement écourté par une tête de veau à Peyrehorade.
- Que dire de Toto, notre petit basque G.O., le cheveu court et le genou en yaourt, se demandait comment faire jouer une équipe au rugby à XV à 8…
Heureusement, l’archiball béarnais est généreux…
Ils étaient venus à près de trente dont quelques-uns voulurent bien échanger leur tunique collante contre celle plus ample du castor bordelais (il faut vraiment qu’on reste aux maillots traditionnels qui mettent plus en valeur nos corps graciles !!)
Que dire des Charlots agenais… tout aussi généreux (un bus en avait amené toute une cargaison) avec un jeu déconstipé où le ballon vola d’aile en aile (le pruneau a du bon)!
Bref, un bien bel après midi de rugby avec un excellent état d’esprit. Les PomPom girls (Anne, Caro et Isa) étaient aux anges.
Dans nos rangs éclaircis, l’homme du match fut sans conteste Walid qui vendangea un superbe 4 contre 2 et préféra faire admirer son magnifique coup de pied de plus de 32 mètres 50.
Dans la soirée qui suivit, les chants allèrent bon train dans l’antre des Archis béarnais, avec notamment un HAKA à faire pâlir nos amis maoris… et notre amiral (vidéo trouvée sur internet en bas). Que de variété, d’excellence dans l’interprétation, et notre fille du bédouin était toute esbaudie devant l’étalage de tous ces beaux organes.
Le week-end s’est terminé par une dégustation dans les caves de Jurançon, accompagnée de Bandas, marrons chauds, foie gras et rillons et autres magrets haricots !!!
Merci et bravo aux archis béarnais !
A quand un tournoi rassemblant tous les Archis : Côte Basque, Béarn et Bordeaux ? Un essai à transformer pour les 40 ans !!!


05 décembre 2007

Le cuistot de la semaine, la blanquette a un nom

Par le Blogger


Ca commence d'entrée par une embrouille ! Bon c'est Joël ou Jean-Noël ? Lolo me dit Joël, sur le listing c'est Jean-Noël. L'explication, j'en vois qu'une : ce serait un jour de cuite qu'il aurait dit je m'appelle Jo... hips... ël et qu'on aurait noté Jean-Noël. Mystère.
Va pour Joël. C'est vrai – on va pas être hypocrite – Joël n'est pas connu de la nouvelle génération qui fréquente notre trou. Beaucoup se demandait qui était de bouffe, Jean-Noël ! qui ? Mais si, Lalanza... Qui ? Lollapalooza ! Non, La-lan-za... Jean-Noël Lalanza, mais non... c'est Joël. Bon, on va pas se noyer dans un verre d'eau, il suffit d'y aller et manger.
Ce qui fut fait.
Alors, la légende veut que ce soir là, aucun cuistot ne soit inscrit. En bon président qu'il est, Loulou fait le tour de ceux qui n'ont pas récemment sué dans la cuisine du trou et Joël, le premier, dit oui. Comme dirait Zeille, le gars n'était pas obligé de dire oui ! Il aurait très bien pu répondre : Vous êtes tous les soirs 40 à bouffer, et y en a pas un qui peut dépanner ? Ah, c'est jeunes !
En ben non, il a rien dit de tout ça, il a juste dit oui... et on ne le regrettera pas, car le vieux sage n'est pas venu pour faire semblant, il est venu par un soir de froid et de brouillard, où le groupe semblait se défaire – eh oui, entre Mondragon et Pau !!!, où le doute s'installe dans le mental sportif – toujours Mondragon et Pau !!!, où les 40 à bouffer se transforme subitement en 9 et 1/2 à jouer – encore Mondragone et Pau !!!... Je disais donc que le vieux sage était venu par un soir de froid et de brouillard pour mettre, là, sur la table, dans un énorme chaudron magique, une putain de blanquette de veau jamais vue depuis le jour de son invention, au XVIIIe siècle.
Mais bon, n'allons pas réécrire l'histoire. Mettons-la juste dans l'ordre et on saura qu'à 22h15, l'entrée s'appelait tortilla, et là aussi, y a pas à tortiller, c'était bien vu ! Comme du pain béni, quelques omelettes étaient prévues pour de petits groupes avec salade de laitues et d'endives.
A bien regarder, l'assemblée était réduite. Le brouillard en avait découragé suffisamment de castors pour se contenter d'un petit 50 mètres au jeu de la balle. Au trou, l'ambiance en était devenue intime et le repas presque familial. Joël, attentif et attentionné, veillait à ce que chacun soit servi et que chacun se resserve.
A 22h45, une nouvelle page de l'histoire de la blanquette allait simplement et discrètement s'écrire. Ce met qui, à ses origines, était fait de restes de rôti de veau et dont le nom se réfère à la couleur de la viande et de la sauce, deviendra ce soir-là, au premier coup de fourchette, plus qu'un symbole d'une tradition culinaire familiale : un lien entre les générations. Le vieux sage nous a fait comprendre par là que, quand, petit, tu ne sais pas quoi te mettre dans l'estomac, par un soir de froid et de brouillard, les vieux esprits qui veillent sur toi viendront à ton secours. Sorti de là, pas un seul castor n'a réclamé le fromage qui arrivera sans acclamations et sans chants, c'est pour dire... C'est beau ! et c'est pas fini !
Mais combien les vieux ont ils donc de choses à nous apprendre ? On conviendra que par le passé, le travail était manuel, mais au point de faire les torillas, la blanquette et... les tartes aux pommes. Nous ne pouvons que saluer notre cuistot par le fameux label Cétoukafélui et rendre hommage par la même occasion à son inventeur : Poulet si tu nous lis, on est impatient de te revoir
dans ton beau plumage.
Enfin quand, pour un jury, il y a plus de postulants que de places, c'est un signe ! Alors – prenez votre souffle – Pépé, Jean-Jacques, Gilbert, Cambo, Zeille, Lafée, Kloz, le Général, Toto, Yann, Titi, le Douanier et... Lolo font, à 13, un jury d'exceptions pour accoucher un 16 à un vieux d'exception !
Le vieux s'appelle Joël, retenez bien ce nom.
Et comme c'est le mois de décembre et que le chocolat c'est pour les chiards, voici un calendrier de l'avent pour un mois de décembre où il vaut mieux rester au chaud.