26 décembre 2010

Le meilleur de l'année 2010

Par le Blogueur

Les fêtes ne sont pas encore passées et vous êtes encore entrain de vous organiser pour réussir au mieux le réveillon de fin d'année. N'oubliez pas de vous préserver des excès car notre carrière de sportifs internationaux de haut niveau n'est pas tout à fait terminée et, comme dit l'adage sage des grands diététiciens sportifs : un esprit sain dans un cor-nichon.
Alors pour vous distraire du foie gras, saumon fumé et autre cochonnerie qui menacent votre ligne, voici les moments les plus forts de l'année passée, n'en déplaise à Pioupiou qui est, il faut le dire, "The" recrue de l'année et qui, à sa façon, préfère un corps sain dans un porcin.

Le mois de janvier, où nous avons eu quatre repas au trou, rend particulièrement hommage à notre apprenti boucher. Rappelez-vous, à peine sa lettre torchée, lue et signée, il nous gratifia de son meilleur numéro :



Le mois de février, nous avons eu quatre autres repas. Le mois de mars, cinq repas et deux matches, le premier à Bergerac, le deuxième contre les Archi-Pau. Le mois d'avril, nous n'avons eu que trois repas et le mois de mai, cinq, avec un tournoi à Saint-Médard. Le mois de juin, avec quatre repas, finit alors en beauté sur les terres de Saby, un rendez-vous qu'on espère retrouver cette année, sans avoir l'air de lui forcer la main.


Nous reprenons au mois de septembre avec quelques ratés sportifs sans conséquences, nous nous sommes retrouvés ce mois-là trois fois autour d'un repas. Le mois d'octobre, quatre autres repas furent servis et un match organisé à Mondragon en attendant le mois de novembre où 42 castors envahirent les terres argentines jusqu'à défier l'Aconcagua.


Ce qu'on peut retenir par la suite est évidement un retour difficile et la bravoure de Jean-Louis Corsenac, resté à Bordeaux, qui fait son repas pour accueillir les baroudeurs de retour au trou.
On apprendra que Franky a pété le tendon d'Achille et qu'il a fait avec, jusqu'à son retour héroïque au bercail. S'il n'est pas tombé dans la potion magique quand il était petit, il a cependant un secret qu'il nous dévoilera : le voyeurisme. Big brother is watching you !
Le mois de décembre fut le mois de trois repas au trou, d'un match à Pau et d'une 42e assemblée générale. Comme prévu, les trois repas ont réconforté le succès de la bouffe au trou. Ce qui était moins prévu, le match à Pau a été pauvre de participants.
L'assemblée générale, quant à elle, fut le tournant d'une nouvelle ère. Loulou cède logiquement la place à son Numérobis et vice-président, Arnaud. Guitou s'offusque d'une élection à sens unique, quand vient la fin de l'année, Guitou est inconsolable.

23 décembre 2010

Nouveau président, nouveau bureau, nouveau blog


On s'est toujours demandé qu'elle était la différence entre Dieu et un architecte, nous le savons dorénavant : Dieu ne se prend pas pour un architecte !
Vous allez encore me contredire, mais j'ai mes sources, c'est Dieu lui-même qui me l'a dit. Vous allez aussi vous étonner d'apprendre que je connais Dieu personnellement. Exactement, je connais Dieu personnellement, on est très potes et, d'ailleurs, nous sommes tellement intimes que je l'appelle par son nom : Bonnet. Vous avez vu à l'Opéra comment il était élégant dans son costume Archiball et son duffle-coat sans capuche ? Ne soyez pas surpris là non plus mes amis, c'est tout naturel, en cette saison, il nous faut un Bonnet élégant.
Et puis, je ne sais pas si vous avez vu, mais quand il est pas content, il est pas content ! Il se met dans tous ses états s'il y a truc qu'il n'aime pas. Vous êtes prévenus, il vaut mieux que Bonnet aime.

Bon, faisons le point sur l'actualité.
Le panda a retrouvé sa liberté et nous voilà avec un nouveau président qu'on appellera Arnaud, c'est mignon Arnaud !
Pour fêter ça, le blog s'est fait une beauté. Il devient plus coloré, plus illustré, l'image de fond sera renouvelée selon l'humeur. Le jour de Noël vous aurez quelques guirlandes et celui du nouvel an, un feu d'artifice.
Heureux ?
Justement, un sondage Ipsos dans la colonne de gauche vous invite à donner votre avis si vous en avez un (je sais : c'est difficile), histoire de voir si ce gourbi intéresse quelqu'un.

Ce qui a changé

Bien que ça saute aux yeux, voici quelques explications.
Sur la colonne de gauche se trouve tout ce qui est informatif : les rendez-vous des matches et des événements prévus, les tours de bouffe, un aperçu des derniers commentaires (ceci va peut-être vous donner envie de réagir plus).
Donc la colonne de gauche concerne ce qui va se passer.

Sur la colonne de droite se trouvent les archives, classées et rangées d'une manière moins bordélique, et les diaporamas des manifestations qui ont eu lieu, dans la mesure où l'on a des photos.
Donc la colonne de droite concerne ce qui s'est passé.

Ce qui n'a pas changé

La colonne des billets et des articles a juste glissé vers le milieu pour être plus centrale étant la continuité de la vie du club. J'espère que nous allons y découvrir de nouveaux talents et de nouvelles plumes. Dans les textes, les mots en rouges contiennent des liens, vous pouvez cliquer dessus pour les découvrir.

Voilà tout. Si vous avez des idées, si certains ont quelques choses à dire, au lieu de marmonner de votre côté, n'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est en bas de chaque article, en cliquant sur le mot en bas et en rouge : « commentaires ».
Dans le cadre de la fenêtre qui va s'ouvrir, à droite, vous dites ce que vous avez à dire. En bas, vous cliquez sur « Nom/URL » et vous tapez votre Nom dans le champ prévu à cet effet (l'autre, on s'en fout). Pour les moins couillus, vous cliquez sur « Anonyme ».
Pour valider la publication du commentaire, vous cliquez sur le rectangle orange dessous : « Publier commentaire ».

En espérant satisfaire les exigeants et les perfectionnistes que vous êtes ! Bonnes fêtes.

20 décembre 2010

42e Assemblée générale

Mardi 21 décembre aura lieu la 42e assemblée générale des Archiball à 20 h au Café de l'Opéra du Grand Théâtre de Bordeaux.
L'assemblée sera suivi d'un repas au prix de 30 € :
- apéritif/entrée avec tartare de saumon en verrine, toast de foie gras, jambon Serrano, pressée de lapin au foie gras et romarin, club sandwiches...
- Filet de canette, pomme de terre confite, légumes à la provençale.
- Nougat glacé, compotée de fruits rouges et café
Portez votre bouteille de rouge et n'oubliez pas vos chéquiers. Sachez également que la cravate et le blazer sont obligatoires.

Le Grand théâtre se trouve place de la Comédie, il fut commandé par le maréchal de Richelieu, gouverneur de Guyenne, à Victor Louis, petit architecte qui a toujours pété plus haut que son cul avec un CV minable qui mentionne la Comédie française au Palais Royal à Paris, alors qu'il n'a fait que les galeries et la salle Richelieu, seule réalisation avec laquelle il a fanfaronné toute sa vie... un architecte quoi !
Construit entre 1773 et 1780 sur les abords du château Trompette, à l'emplacement du forum gallo-romain où se trouvait le temple des Piliers de Tutelle (du nom de la déesse protectrice de la ville, Tutela, qui n'a rien à voir avec Nutella). La construction s'interrompt sous la volonté du roi mais Victor Louis, toujours aussi péteux, réussit à le convaincre de le terminer.
La construction du Grand Théâtre est financée par les négociants francs-maçons bordelais de la « loge l'Amitié » fondée en 1746, cette loge accueillait les membres du grand négoce. Le bâtiment lui-même présente de nombreux symboles de la franc-maçonnerie.
Le Café de l'Opéra se trouve sur la gauche du Grand Théâtre, dans la galerie latérale qui longe la rue Esprit-des-Lois. Si vous n'arrivez pas à y pénétrer par l'avant, allez-y par derrière.


16 décembre 2010

Le(s) cuistot(s) de la semaine, Moby et Dick

Par le Barde


Le général, c'est un flegmatique. Un flegmatique, c'est un sanguin qui s'ignore. Lorsque le général couve ses petits sur le pré, il se révèle tel qu'en lui-même le rugby le change : il gesticule, il vitupère, il se métamorphose. Du bord de la touche pleuvent alors des « Putain Dudu, tu me fais chier » ou des « Gwen branleur, tu peux pas lever la tête bordel. » Il y a du docteur Jekyll et du mister Hyde chez le général. Et c'est pour ça qu'on l'aime. Un coup de dé jamais n'abolira mister Hyde.
L'amiral, on aurait du le surnommer Achab. L'auteur de l'abécédaire des quarante ans se devait à cette évidence. La baleine blanche de l'amiral, il l'a trouvée, c'est le général. La baleine blanche, c'est la face cachée d'Achab, son mister Hyde. En sorte que l'amiral, il a du Docteur Jekyll en lui. On peut ainsi avancer l'idée que le général et l'amiral ne font qu'un.
Si le général est le mister Hyde de l'amiral, l'amiral est le docteur Jekyll du général. Rien que de très logique. Vous me suivez ? Non. Tant pis pour ma gueule.
Donc Hyde and Jekyll œuvraient ensemble au trou en ce mardi d'hiver. Un mardi frisquet. (La troupe de castors était clairsemée à Musard où Walid brilla de mille feux alors que La Piballe traînait un certain ennui.)
L'influence de Hyde sur Jekyll fut patente. En effet, nous eûmes droit à un dîner océanique. Rythmé par le son du cor. Une soupe de poissons en entrée, divine, imparable, suave, onctueuse. La soupière fut vidée à la vitesse grand V. Hyde and Jekyll souriaient. Alors Hyde apporta une marmite lourde de promesses, d'un pas lent, mesuré puis, il tituba sous le poids de son met. Il parvint difficilement jusqu'à la table mais il y parvint.
Dans la marmite, un thon. Baignant dans une sauce épicée ponctuée par des îlots de patates. Lolo n'aime pas le thon. On lui dit que c'est du veau. Lolo mangea donc son thon. A ses côtés, la Piballe disait : « le thon, c'est bon ». Il est vraiment fatigué la Piballe. Toujours est-il que c'était très bon. En fait, il a raison la Piballe.
Au lancer d'assiettes, le général se révéla plus Hyde que jamais. Il a l'assiette flottante le général (influence de l'amiral oblige). En sorte que nombre d'assiettes tombèrent. Le castor n'a pas la main marine. En guise de fromage, un brebis net et sans bavures. Fin du repas océanique.
Puis un gâteau basque aux pruneaux. Les castors étaient gavés.
C'était l'anniversaire de l'amiral Jekyll hier. Les castors chantèrent. L'amiral étaient aux anges, de fines gouttes de pluie coulaient sur ses joues. L'amiral est très sensible, c'est pour cela qu'il n'est jamais tout à fait Hyde !
Allez, j'arrête de vous les gonfler. Et gloire à Stevenson !

Pau : Mais où est passée la 7ème compagnie ?

Par Le Toulousain

11 décembre 2010
Trente jours après la longue et difficile campagne des Argentines, l’hiver précoce et déjà très neigeux semble avoir porté l’estocade au bataillon Archiball Bordeaux.
Une partie des troupes affaiblie ou mise en quarantaine par crainte de virus ramenés des Amériques se fait porter pâle. Le Libanais a chopé le scorbut, c’est confirmé par Lafourche qui a dû rester à son chevet, Lapiballe le paludisme de la hanche, Klos celui du tendon d’Achille et Miguel une tuberculose qui a dû bien inquiéter ses proches. Quant aux cadres et gradés, c’est pas mieux. On en aurait retrouvé une grosse partie, planqués à faire les autruches au fond d’un bunker au golf de Pessac, complètement paumés et dans un état psychologique délabré. Ils ont oublié le sens de leur devoir au sein des troupes !!! Le plus inquiétant, restant l’éradication totale du clan des plâtriers. Nouvelle mutinerie ou simple désertion en masse?
Il en est ainsi pour les hommes faut faire avec, mais quand la logistique, en plus, nous vient en défaut, ça fini d’être la déroute.
Les problèmes récurrents avec les moyens de transmissions, comme le brouillage GPS et 4G+ dont sont victimes, Gwen et Miguel déjà depuis Mondragon et Yann et quelques autres plus récemment, finissent de rendre difficile le rassemblement des effectifs.
Le matériel de transport inadapté aux conditions climatiques terribles de ce début d’hiver, finira de limiter le nombre de combattants. Seul deux 4X4 et un SUV venant du nord ont réussi à rejoindre la plaine de Pau, ainsi que Peyo avec son vaisseau spatial.
Dominique avait même prévu les skis de Rando et le kit de survie, au cas où et Arnaud un polo manche longue supplémentaire qui lui sera bien utile. On ne s’imagine pas ce qu’est la liaison Bordeaux / Pau en cette saison. Ils ouvrent la nouvelle autoroute une semaine trop tard… Paniquez pas ! Elle va être très chère, environ 44 euros A/R, vous aurez encore une excuse l’année prochaine…
Pour moi venant du sud c’était plus simple pas de congères ni virus belliqueux et de longs tronçons autoroutiers gratuits. Aucun prétexte.

Bilan : Une fois de plus c’est un commando de bras cassés qui se pointe à Pau.
Armstrong je ne suis pas là. Quel manque de Pau ! Alléluia… Hop ! Pardon je m’emporte.

Heureusement que quelques stagiaires ont encore des choses à prouver. Faudra penser à leur filer un blazer. Ils le méritent et ça fera plus fourni sur les photos. Quant aux autres « stagiaires » ou «prétendants » je leur rappelle que participer à ce genre de rencontre est le meilleur moyen de faire ses preuves si l’on aspire au statut d’Archiball. Arnaud s’il reste encore une place dans ton nouveau bureau je veux bien prendre en charge la commission de discipline.

12h30. Soleil radieux. En fond, les Pyrénées scintillantes, bleutées de neiges glacées Au premier plan, ambiance rugby assurée par les Archi Béarn en bérets et pulls estampillés du blason officiel, ils nous accueillent avec vin chaud, Ricard, cacahuètes, bières musique et sourires. Ces derniers tombant les premiers à la vue de notre micro-équipe. Raphaël et Dominique un brin inquiet demandent ; « À quelle heure arrivent les autres ? ». Long silence puis, heureusement pour Arnaud et moi, passe un TGV, non pas rempli d’Archiball, mais dont le bruit couvrira notre réponse. Heureusement pour vous.
De toute façon les absents ont toujours tort.

13h00. Un repas léger à base de pâté, cassoulet (Revelois, pour les spécialistes), fromage de brebis et tarte aux pommes nous rassure quant aux conditions de ravitaillement de la région. Six archi et deux stagiaires à table. Le plus chiant ne sera pas de finir le cassoulet prévu pour 15 à 20 joueurs, tout le monde en a repris deux fois pour faire l’illusion, mais se confondre en excuses pour notre quasi-défection. Je ne suis pas convaincu de l’image que nous pouvons laisser chez nos amis avec un tel comportement. J’attends de voir nos tronches quand ils viendront à huit pour le tournoi de Lacanau.

14h30. Un poil repus, double dose de cassoulet oblige, 16° sous le soleil, la pelouse est superbe nous un peu moins. L’équipe ressemble à un scrabble avec des jetons blancs partout. Devant, La Roquette et GruGru, arrivés sur le tard mais arrivés, Florian et Terminator en la personne de Jean Louis C. Le retour du héros aux os mille fois brisés, celui qui fut de tous les combats. Réparé et pétassé de partout il est tout aussi indestructible que l’autre. En revanche c’est une catastrophe écologique. Trois kilomètres d’élastoplast, non étiré, pour préparer la bête au combat.
Donc 4 avants, au grand dam de Florian qui était vraiment prêt à jouer à l’aile et qui fut très déçu. Une autre fois Flo, quand nous serons plus nombreux. (Rêve, petit ! on est jamais plus de dix) À l’arrière Terminator bis, dit Dudu, presque autant d’élasto et tout autant de médailles, Arnaud, Peyo, Thomas, Donatien et moi. En face ; Archi Pau, 25 joueurs, Saragosse, 25 joueurs, Les Gasparians, équipe corpo de Total, 25 joueurs tous très fringants. En voyant çà ; il ne nous restait plus qu’à aller faire le plein chez Total et les courses en Espagne. Ce que nous fîmes.
Premier match, renforcé par quelques bons éléments du pétrolier, nous faisons un match gagnant contre les Espagnols. Second match fut plus compliqué contre Archiball Béarn. Les renforts espagnols avaient un indice d’octane en moins. Surtout que nous avions laissé Arnaud à l’infirmerie et Jean-Louis sous la douche, heureux comme un pape d’avoir repris du service mais pas tout à fait disposé à reprendre le championnat d’un coup. D’autant que s’il veut être à l’heure pour l’apéro, faut pas qu’il traîne pour décoller les cinq mètres carrés de chatterton qui couvrent sont épiderme. Il sera élu castor d’or. Le dernier match contre les Gasparian nous fera découvrir ce qu’ont pu ressentir les bleus face aux Australiens. Ça se voit qu’ils ne payent pas l’essence !

18h00. Apéritif au stade, toujours aussi sympa de jouer chez eux, mais le soleil se couche et la fraîcheur tombe vite. Petit passage à l’hôtel pour passer la tenue de gala. Merde j’ai oublié la cravate. Je vais bien moi, à critiquer ceux qui ne viennent pas aux matches et j’ai pas ma cravate ! Quel Con !

20h00. La Tippia nous accueille dans son antre de chêne et de galets des Gaves. On a l’habitude, en déplacement, il y en a toujours deux ou trois qui par obligation familiale doivent rentrer un peu plus tôt, c’est compréhensible et je respecte surtout quand ils ont fait les matches. Mais là on est quand même parti très léger. On est plus que six castors à table. (Au moins personne n’aura vu que j’avais pas la cravate) Allez courage les ptits loups, on se resservira trois fois et ils n’y verront que du feu. Les Espagnols ont prévu du vin « Teta de la vaca » (non ce n’est pas la tête) une caisse par équipe. Enfin un avantage à n’être que six. Les Béarnais remettent le trophée pour sceller l’amitié dans l’inox et Arnaud qui ne regrette pas d’avoir pris un polo Argentine au cas où…

01h00. La soirée s’épuise, les Espagnols doivent rentrer et les archi Pau un peu dépités préfèrent en rester « las », nous donnant rendez-vous pour le lendemain midi à l’hôtel. La fameuse tournée des chais ! Ça vous dit quelque chose ? Chais pas…
Donatien et Dominique ont encore la pêche et décident de prolonger la soirée en boite. De la part de Dominique rien d’étonnant mais Donatien ? Tu me surprendras toujours. Renseignements pris nous allons au Barrio. Cerado ! En plein chantier et fermé pour un mois. Rien de déconcertant pour Dominique, qui propose le plan B : Le 64 ! Rien que le nom ça inspire le respect. Super-créatif dis donc. En chantier, aussi, mais ouvert. Donatien très Clubbeur me fait remarquer que, le cas échéant, les tôles ondulées disposées de ci et de là ne sont pas des palissades de chantier mais un effet décoratif soutenant le thème « New Garage chic » de la discothèque. Chic, me précise Donatien, parce que les tôles sont en inox. C’est fou ce qu’il cache bien son jeu ce garçon. Ils auraient, aussi, pu appliquer le concept aux filles parce qu’elles étaient toutes assez rouillées ou pas très « chic », comme vous voulez.

02h00. Retour en taxi à l’hôtel. Laissant Don et Dom au garage au milieu des bombonnes. Je ne regrette pas d’être venu avec Cécile…

12 décembre 2010
10h30. Petit déj. Je découvre que je suis seul et dernier archi pour la tournée des chais. Ils ont tous filé comme un pet sur de la toile cirée.
Je ne vais jamais pouvoir en reprendre 15 fois à midi… et les dégustations ? Il faudra boire pour 15 aussi. Non, là je peux compter sur Cécile, mais quand même. J’appelle Raphaël qui devait être notre guide. Les propos embarrassés je lui annonce la terrible nouvelle ;
« On a perdu la 7ème compagnie ! Vous n’aviez rien prévu d’exceptionnel j’espère ? »

08 décembre 2010

Le cuistot de la semaine, un bonnard, des bonneau

Par Le Barde


A Buenos, elles sont Buenas me disait Gwen comme nous revenions de Mendoza. Et bien, Bonneau, il est bonnard. Je commence donc ce blog par de la très très haute littérature. Il est donc bonnard Luc. Quand il joue au rugby et quand il fait la bouffe. Quand il fait la bouffe, Luc, il ne fait pas dans la dentelle (alors que quand il joue au rugby, il est plutôt dans ce registre). Relativement mesuré, dans ses entrées, il donne dans le lourd quand viennent les consistances. Ainsi, après une salade légère, accorte, parsemée de petits croûtons, et accompagnée de sa quiche, Luc y alla de sa choucroute. Et quelle choucroute : monumentale, abondante, luxuriante, protubérante, turgescente ! Du jarret, de la saucisse, du saucisson chaud et bien sûr du chou. Ca tombait bien autant de légèreté puisque Musard était impraticable. On s’est donc gavé sans s’être dépensé. Il y en avait même trop. Ce sera pour mardi prochain. D’ailleurs Luc, il peut remettre le couvert quand il veut : ce ne sera jamais que la troisième fois. Pour du stagiaire, ça c’est du stagiaire ! Que les jeunes pousses en prennent exemple.

Le lancer d’assiettes fut très approximatif. Surtout du côté de la piballe. Lui si adroit d’ordinaire, il fut lamentable. Est-ce la proximité de Pioupiou, le divin lanceur de cruches qui le perturba ? Toujours est-il que les assiettes se fracassaient contre le carrelage du trou. Pour dissimuler ce vacarme, le trou se mit à chanter avec parfois des accents brésiliens. Perdigue hurlait. Puis le calme revint. On put déguster un brie fait à souhait. Les estomacs commençaient de renâcler. Il n’en a rien à foutre Luc de nos estomacs de pacotille et il nous servit du gâteau basque et de la tarte aux pommes. Titi ne se déroba pas, avalant l’un et l’autre sans broncher. Il était cependant très contrarié Titi. Rien à voir avec la bouffe. Non, il avait encore en mémoire les images de notre match argentin. Titi venait de comprendre que le temps avait accompli sa besogne et qu’il n’allait plus très vite. C’est terrible quand l’image vous renvoie à la réalité. L’image, c’est un miroir. Cocteau disait que les miroirs feraient bien de faire attention avant de réfléchir. Toujours est-il que Titi, il était au fond du trou. Est-ce pour cela qu’il laissa pendouiller une longue saucisse sur le devant de son jean en nous regardant avec un visage éploré ? Walid y alla aussi de ses amertumes. Mais sans saucisses. L’amertume sans saucisse, c’est mieux. Amélie souriait au coin de la tireuse (à bière). Mes castors, acceptez les outrages du temps et jouissez de ce que vous êtes et non pas des vaines chimères d’une jeunesse perdue.

Bon, sur ces recommandations à la con, je vous salue. Luc, on compte sur toi pour la bouffe de la semaine prochaine.

01 décembre 2010

Le cuistot de la semaine, du lourd à l'aile et à la cuisse

Par le Barde


Le castor est manchot. Dès que les premiers froids engourdissent ses pattes, il laisse choir le ballon. A Musard, hier soir, la béchigue tombait comme à gravelotte. Du moins, chez les plus inexpérimentés. Au grand dam des anciens qui n'en avaient que foutre de ce froid accessoire. Léo, lui, trottait comme un lapin. Quand le castor se mâtine de lapin, il a la gambette alerte. Roquépine son problème ne relève pas de ses gambettes ; elles sont alertes. Non, le problème de Roquépine tient à ses mains : il n’en utilise qu’une pour faire ses passes. En sorte que le ballon va souvent à dame. Et les en-avants, comme les sanglots longs, se ramassent à la pelle. Quant à Dudu, il tapinait derrière la ligne que formait son équipe. Enfin, Pioupiou pionçait à l’aile attendant désespérément une passe de Miguel. Aux Archi, on met du lourd sur les ailes. Pas au centre. Lièvremont devrait s’en inspirer.

Le trou était garni. Loulou, Lolo et le prof étaient là, attablés l'Un à côté de l'autre et l’autre à côté de l’un. Comme à l'ordinaire. Il y a, sans conteste, une géopolitique du trou. A l’entrée : on trouve le préposé aux fourneaux entourés des vieux. A l’autre bout de la table : Loulou, Lolo et le prof. Guitou se place plutôt au milieu. Jamais très loin de Bernard. Le reste des castors se répartit comme il peut. Au comptoir : Walid, le toulousain, Hamilton, Kiki, Gwen. Il faudrait analyser cette géopolitique. Donatien me paraît être l’homme de la situation. Parce que question géographie, Donatien c’est un maître. Il est vrai que sa géographie est plus sentimentale que politique. Mais bon, on peut mettre du sentiment dans la politique. En même temps, c’est pas si facile que ça. Donatien, il aime les difficultés. Un jour, il m’a cité Valéry : « Une difficulté est une lumière. Une difficulté insurmontable est un soleil. »

Exit Valéry et place à l’essentiel. Florian honorait sa deuxième bouffe. Il débuta par une soupe de poisson avec croûtons et râpés. Elle était bonne la soupe de poisson de Florian. Puis, il y alla de son poulet ratatouille. Il était bon le poulet. Et la ratatouille aussi. Ce n’est pas Walid qui dira le contraire. Puis Florian lança les assiettes. Sans casse. Il lance bien Florian. Puis, ce fut le temps du fromage accompagné de son chant. Puis, ce fut le temps des gâteaux. Et un fameux boulégou. Le boulégou, c’est une grosse crêpe sucrée entartée. C’est pas léger mais c’est bon. Il n’y a pas besoin d’être léger pour être bon. Loulou, Lolo et Florian, ils en savent quelque chose. Ils sont si bons Loulou, Lolo et Florian. Kiki, il adore le boulégou. Il l’attrape par sa croûte, le laisse pendouiller un instant dans l’air enfumé du trou et l’avale goulûment. Il paraît que c’est ainsi qu’on le mange le boulégou. Toujours est-il que c’était une bonne idée ce boulégou. Surtout pour affronter le froid qui attendait le castor au sortir du trou. Il a de bonnes idées Florian. C’est un bon petit stagiaire. L’année prochaine, il pourrait programmer sa bouffe au printemps. Un stagiaire doit s’adapter à toutes les situations. A l’année prochaine.

27 novembre 2010

Le cuistot de la semaine, pile (et) poil dans le patrimoine

Par Le Blogueur


Vous l'avez compris, ceux qui y étaient comme ceux qui n'y étaient pas, en Argentine, c'était le printemps. On espérait alors voir quelques couples de coatis, capucins ou cochons sauvages sur la route de nos nombreuses escapades, motivés par le cycle inébranlable de la vie pour copuler à l'ombre des peupliers ou dans les creux des Andes, mais il n'en fut rien. On a beau pister et écarquiller les yeux, aucune scène bucolique ne fut donnée à nos yeux avides de reproduction sauvage.
Mais comme la vie se crée là où on l'attend pas, c'est sur la terre que nous avions quitté, au trou que nous avions délaissé, que le règne animal a dicté sa loi et qu'un étrange couple, mi-coati, mi-capucin, mi cochon, mi sauvage, s'était formé.
Si ce couple était resté mystérieux depuis notre retour, évitant de s'annoncer pour le tour de bouffe, c'est mardi 23 novembre à 21h45 que Luc et Yann (ou Yann et Luc) furent découverts, tapis dans le terrier des castors, dévoilant à la face des sciences rationnelles que les mystères de la vie ont de beaux jours devant eux et que si l'on continue à découvrir des espèces de grenouille dans la forêt amazonienne, chez nous, au trou, la reproduction n'a pas livré tous ses secrets.
Si cette découverte, un mardi, un peu avant le repas, n'a pas encore était totalement étudiée, disséquée et analysée, Luc et Yann (ou Yann et Luc), sont d'ores et déjà une célébration pour l'humanité et pour son patrimoine. Ils sont par la même occasion les cuistots associés pour fêter la gastronomie française.
Comment ? Vous n’êtes pas au courant ? La gastronomie française vient d'entrer au patrimoine immatériel de l’humanité.
Je veux bien que le reste du monde s'en foute mais nous, non ! Là, non c'est pas possible. Si nous on ne s'y intéresse pas, qui va le faire. C'est logique. On s’intéresse toujours davantage aux choses de chez nous. Quoi de plus humain ?
Regardez, les Arméniens ont sans doute fêté la distinction de leurs khatchkar, les Belges le carnaval d’Alost, les Chinois l’acupuncture et la moxibustion, les Colombiens le système normatif wayuu, les Indiens la danse chhau et le théâtre rituel mudiyettu, les Iraniens la musique des Bakhshis du Khorasan et les tapis de Kashan, les Japonais le yuki-tsumugi, les Lituaniens les sutartinés, les Mexicains la pirekua, les Mongols le chant traditionnel khöömei, les Péruviens la huaconada, les Tchèques le carnaval de Hlinecko, les Coréens le daemokjang, les Turcs le festival de lutte à l’huile de Kirkpinar… comme les 46 pratiques culturelles que l’Unesco vient d’inscrire sur sa liste.
Rendons donc hommage à ce qui nous revient, la gastronomie ?
Je le sais, il y en a qui auraient largement préféré une partie de lutte à l'huile de Kirkpinar avec une tisseuse de Yuki-tsumagi sur un tapis Kashan et une petite musique mongole khöömei dans une cahute typique daemokjang !
Oui mais non... c'est pas possible. Nous c'est la gastronomie, et pour ça, il fallait bien deux gastronomes, qui ont l'air de si bien s'entendre qu'on prendrait Têtu pour une mauvaise copie de Spirou.
C'est parti ! Les festivités démarrent. Et là, attention, Bernard a prévu le show : la vidéo des 42 en Argentine qui a des fortes chances de détrôner la vidéo du sauvetage en direct des 33 au Chili qui a passionné le monde !
A l'heure de la visite du cimetière de la Recoleta, on attaque, dans une ambiance joyeuse et de circonstance, la terrine de saumon. On ne saura pas qui des deux a bien pu faire une chose pareille. Leur fusion est totale et la vie est tellement plus belle à deux que personne n'avoue la paternité de la terrine. On saura juste que Luc a envoyé la mayonnaise, ce qui pourrait déjà nous donner une piste sur leur sexualité.
A la dernière bouchée, voici la tombe d'Eva Peron. Exclamation et prosternation solennelle dans le trou. Je vais vous faire un aveu, j'ai entendu tout le monde avec des Eva Peron par ci et des Eva Peron par là, des Evita par ci et des Evita par là, que je n'ai même pas osé demander qui était Eva Peron. Alors, j'ai fermé ma gueule. Là, Jacquouille m'a achevé, quand il s'est mis lui aussi à parler d'Eva Peron, je me suis dit que c'était peut être une célèbre charcuterie argentine, une saucisse, un boudin, un jambon, qu'on aurait mis à la Recoleta parce qu'on savait pas où la mettre.
Arrivé au flambant match de rugby contre le Liceo Rugby Club, déboule la marmite de saucisses aux lentilles. Un plat simple et à la fois compliqué à réussir, qui illustre toute la finesse de la gastronomie française. Surtout que plus la saucisse est grosse et grasse, plus la cuisson exige de subtilités entre le croquant de la lentille et le fondant de la saucisse. On dirait pas comme ça, mais nos deux lascars maitrisent bien la saucisse ! Encore un indice.
Les rires s'enchainent devant ce qu'on croyait être des ralentis du match. On passe les détails sur cette prestation, tout le monde la tête dans sa saucisse, en attendant l'exploit des grimpeurs qui ont failli laisser leurs vies face au col de l'Aconcagua comme Evita a laissé la sienne au col de l'utérus (eh oui, j'ai regardé wikipédia depuis en loucedé, hé !).
L'harmonie et la symbiose du couple gastronome se révèle même dans le lancer d'assiettes. Le fromage, fleuron de la gastronomie française, arrive sans chanson, les yeux de tous fixés sur la troisième cassette des Archiballs carnivores sur le enième asado, c'est déjà plus passionnant que le match de rugby. Le dessert subit le même sort, tartes et tartelettes à l'heure de Pena Baiona qui en a fait ramer plus d'un.
La gastronomie enfin classée, je suis impatient de fêter l'inscription du Flamenco la semaine prochaine avec toute l'alegria de Florian Faye, Olé.

24 novembre 2010

Album photo - Argentine novembre 2010

Photos de Lolo, Loulou, JBS et Arnaud



Si vous cliquez sur le diaporama, vous êtes redirigés sur un site où vous pourrez voir l'album dans sa totalité. Vous pouvez cliquer sur image pour l'agrandir. Dans le menu (vers en haut à droite), vous pouvez choisir de télécharger l'image. Une fois sur votre ordinateur, vous pouvez faire de beaux tirages papiers, les encadrer et les mettre sur votre cheminée, veinards.

Pour ceux qui ne voient rien, consultez un ophtalmo ou cliquez sur l'image ci-dessous.

Propos de voyeur

Voyeur : personne qui aime regarder, observer en se tenant à l’écart.
Corollaire : voyeurisme : trouble de la sexualité dans lequel le plaisir est obtenu par la vision en cachette de scènes érotiques ou intimes.


Grâce à vous, à l’ambiance, aux paysages, aux argentin(e)s, je peux vous dire que j’ai joui.
Un grand merci à tous. Puis-je me permettre de revenir sur certains éléments au hasard.

La Pays
Impressionnant. Les distances n’existent pas ; à quelques kilomètres du centre de la capitale. La population cède la place aux troupeaux de bovins, le béton et la tôle ondulée à l’herbe, la plaine à la montagne.

Les Argentin(e)s
Type genre européens du sud, sympas, synthèse de la fierté espagnole, de l’onctuosité italienne et de la civilité française. Grosso modo, il y a deux types de femmes :
la génération 25 – 60 ans et plus et les minettes à la mode occidentale. La aussi regard noir et fier, sourire de feu…

Le treck
Six heures de marche dans la caillasse pour aller respirer (haleter) à plus de 3000 mètres. Inhumain. Bravo aux volontaires. Merci à Roumégou. Un bel exemple sportif (à ne pas faire trop souvent), certains sont allés au delà de leurs limites… mais récupération rapide (les Archiball sont des joueurs de tournée, c’est bien connu)

Réceptions
Nos accompagnatrices adorables et drôles se révélèrent dans l’esprit Archi, à tel point que nous avons eu l’impression d’avoir avec nous deux personnes de la famille,
Avec elles, nous sommes allés dans plusieurs endroits aussi sympathiques les uns que les autres. Signalons le golf alors que tombaient les flocons (3 degrés), la veille il y avait 38 avant la « tormenta » pendant le rugby (honorable défaite).
Nous fûmes reçus comme des rois, dans des fermes dont les dénominations sont proportionnelles à la surface.
Outre la bodéga « Lourton » (800 ha), les termes :
  • Hacienda jusqu’à 400 ha
  • Finca (800 ha)
  • Estancia (1000 ha) Merci à la famille Chevalier.

Valadié (sic)
Le sympathique Loulou entré sur la pointe des pieds au bureau archi, s’est attelé à la tâche, après Joël, et la réussite l’a récompensé.
Organisateur magistral, avec son équipe, des 40 ans, il a frôlé la perfection. Un peu las, il souhaite arrêter . Son successeur est trouvé. Succession difficile tant il a été méritant. Dans la meilleure hypothèse, on sera là pour l’aider.

Je profite de ces lignes pour féliciter le G.O. (et son équipe) Lafourche qui a parfaitement maîtrisé nos désirs de rêve et nous donne l’envie de continuer ou de recommencer.

Un grand merci aussi à Titi Boutique pour l’ensemble de son œuvre en particulier les polos « argentins », à Gwen et Arnaud pour les sacs et à Matet pour les polos marine et les casquettes.

Asado, Malbec, etc.
Il nous a été donné de goûter de bons vins au cours de nos différentes visites. Citons en premier
les vins blancs à base de Chardonnay ou de Sauvignon, très réussis, gouleyants à souhait !
les rouges, surtout les Malbec, de sombre aspect, alcooleux, vins de soleil (entre 14,5 et 15°) ont les défauts de leurs qualités : mise en bouteilles trop rapide (il nous a été servi du 2009 !!!), pas encore amalgamés. Il leur manque la patine du temps (idem pour les Cabernet Sauvignon mais ils seront bons comme nos vins du Sud-Est.

A ce propos, il nous a été expliqué que les gradients de température (30 à 35 le jour, 5 à 10 la nuit) favorisaient l’évolution de la vinification. Les pros nous le confirmeront..

Quant à l’ « asado », il y aurait beaucoup à dire, nous en avons largement discuté, et conclu que la cuisson faisait la différence. Au départ un assortiment de viandes (bœuf, mouton, poulet, porc, tricandilles, boudin, foie, rognons etc…) mis à griller.

Les Argentins ont l’habitude de manger très cuit, soi disant à cause des maladies. Par ailleurs, selon les aliments, il y aurait différents types de cuisson : « no se ve la sangre » résume tout. Nous sommes habitués à manger les viandes rouges, entre bleues et saignantes. Ce n’est pas dans les coutumes locales d’ou les demandes « vuelta y vuelta » dans l’ensemble couronnées de succès. Finalement à cuisson égale, léger avantage à nos hôtes (bétail plus vieux, viande plus dure mais plus onctueuse grâce à la qualité de l’herbe).

Il est des lieux où souffle l'esprit
Ce vendredi 12, veille du retour, autour du duty free de l’aéroport, la troupe archi fait ses derniers achats ou vaticine devant quelques bières. Sujets abordés :
le recrutement, l’avenir du club, le départ ou plutôt l’arrêt de Loulou, le putsch des plâtriers mené et démenti par la FEE et qui a eu le mérite d’aborder les questions pendantes.

D’abord le recrutement, rendu plus difficile par l’âge de la troupe, l’excellence des cooptés et, sans insister, les qualités exigées (jouer au rugby, avoir « l’esprit » c. à d. s’intégrer par envie, par vocation d’appartenir à ce microcosme, faire sa bouffe, cotiser…)

Nous n’étions plus à 10000 kms de chez nous, mais au trou à rat (il est des lieux…) ou nous laissons à la porte nos soucis professionnels, financiers, sentimentaux, nos ambitions, aussi, pour nous consacrer à l’Amitié. Au trou à rat « on agite les idées pas les liasses » ajouta l’un d’entre nous… membre fondateur (il en reste quelques uns).

Coco
Sans verser dans l’anecdote (d’autres le font avec talent) ni le mélo, je garderai le souvenir du hall d’arrivée à Mérignac ou Coco doyen de plus en plus jeune donna « l’abrazo » à ses jeunes, grands et gros garçons.
Un final à la mesure d’une excursion en amitié…


Le voyeur de service : F. Kloz
Finalement, 5 semaines de plâtre
pour rupture complète du tendon d’Achille !!!

22 novembre 2010

La Dulce : douce pampa argentine

Par le Barde et les photos de Lolo et JBS


Septième jour : Armistice et pampa

Le Général nous impose un salut au drapeau devant l’hôtel. Nous rendons hommage à nos poilus. Si le général avait été général lors de cette putain de guerre où le bon peuple fut massacré pour des stratégies barbares, alors ces stratégies n’auraient pas eu cours. Départ pour l’estancia la Dulce... Nous longeons d’hétéroclites paysages urbains. La pauvreté est parfois si évidente. Comme ces gamins s’inventant une cabane de fortune avec des bouts de déchets. Mais il y a toujours des espaces verts, des arbres. Longue traversée de la campagne. C’est le printemps avec ses douces sensations. Dans le bus : conflit entre partisans et opposants de la clim. Escassut : il est contre. Alain-Charles, il est pour. Le charcutier, il est dans le vrai. Mais, c’est la clim qui l’emporte. C’est tristounet cette dépendance à l’air du temps (je sais, c’est facile).
Dans le bus Walid et toto ont une longue conversation avec notre guide Christian. Ils sont magnifiques de sérieux. De nombreux castors ont la paupière lourde et s’assoupissent.


Dans la pampa

On arrive à l’estancia la Dulce et c’est tout de suite le paradis. Le chemin qui y mène est bordé d’immenses eucalyptus et de platanes. Notre hôte est français (ce n’est pas pour ça que c’est un paradis). Après une mise en bouche, nous assistons à un jeu local. Deux gauchos doivent, en arrivant au galop, saisir avec un petit bout de bois un anneau qui pend sous un portique. On se croirait dans Rio Grande de John Ford. Les gauchos debout sur leurs étriers ont de la gueule. Jacqouille apprécie. Mais le plus ému, c’est sans aucun doute, Christian Signolat. Il a la larme à l’œil Kiki. Le douanier apprécie aussi. Le douanier, c’est un taiseux, il ne fait pas de bruit, il est là (sauf quand il oublie son passeport). Mais c’est un formidable compagnon de voyage. On en parle pas beaucoup du douanier. Le douanier c’est un castor de haute tenue.


On mange bien, on mange trop. Comme d’habitude. Mais c’est bon. On entend Kiki susurrer de douces mélopées dont la chair – qui est triste hélas – est absente. Jérôme (Baudet) vient secourir Walid qui est orphelin de ses images. Walid, il va se recycler dans la psychanalyse de l’image : il ne s’occupera plus que des images des autres. Thomières raconte sa vie. C’est un bon le Tom.


Puis, les castors se mettent à jouer au football contre leurs hôtes argentins. Ils sont tignousses les argentins. La partie est heurtée, rude. Et se termine par un équitable match nul. Vincent promène le chairman dans une Ford de l’âge du chairman même si le chairman n’a pas d’âge. Comme la Ford A.


Puis piscine. Puis chants. Puis départ dans la tristesse et l’affliction. Désormais, les castors ont la pampa au cœur. Le chant des oiseaux leur trotte dans la tête. Ils sont ivres de pampa les castors. Elle est encore si préservée la pampa. Comme les Archiball.


Dernier soir à Buenos Aires

Nous nous retrouvons dans le restaurant l’Estillo par l’entremise de Pascal Apercé. Nous dînons bien et même mieux. Nous paressons au bord du fleuve. La fin se rapproche. Le castor a la paupière lourde, une douce nostalgie le saisit et il chuchote des airs de Tango dans la nuit argentine.



Huitième jour : Le départ

C’est à dix heures pétantes que le bus nous embarque vers l’aéroport. Des discours de Coco, Loulou, Christian et Arnaud ponctuent cette ultime traversée de Buenos Aires. Nous évoquons ces beaux jours et parlons de l’avenir. De la future présidence pour laquelle Arnaud se déclare après que Loulou ait tenu de si justes propos à son endroit. Mais tout ça, c’est pour l’assemblée générale.
Nous dormons beaucoup tout au long du trajet. Le lendemain matin, nous sommes à Bordeaux, le cœur gros. Mais nos tendres compagnes éclairent notre arrivée. La vie continue. Elle n’est pas si mal la vie. Surtout quand on est Archi. La Fourche nous aura concocté un bien beau voyage. Et nous aurons ainsi soldé de la plus belle manière nos quarante printemps. Une petite pensée pour ceux qui n’ont pas pu venir. Une grosse pensée même.
Allez, la vie reprend ses droits : tous à Musard et au trou le mardi, et tous aux matches. Notre odyssée doit tout, ne l’oublions jamais, à un drôle de ballon. Un club de rugby, c’est d’abord un club de rugby ! Sur ce truisme, je vous salue.


Une semaine plus tard

Une semaine est passée déjà. Il pleut. C’est l’automne du castor. Comme il est loin le printemps argentin. Par bonheur, il y le trou et Musard. La vie continue et la grappe de castors émigrée, le temps d’un voyage, dans un autre continent, poursuit sa petite vie de famille. Heureuse d’avoir retrouvé ceux qui sont restés à quai. Même si, au fond d’elle-même, brille le la lumière incandescente de l’Aconcagua, la douceur de la pampa, les désordres de Buenos Aires à qui Borges accorda les deux derniers vers d’un poème:

« Ainsi, je le sens bien, commença Buenos Aires :
Je la vois éternelle ainsi que l’eau et l’air. »

Si le castor est nomade, il sait les douceurs de son nid. La vie reprend son cours. Malgré l’inlassable rengaine de la pluie, le castor va son pas, cahin caha, heureux d’appartenir à sa tribu. Il a une pensée émue pour celui qui a dessiné, à l’arpent près, son cheminement argentin : le castor Lafourche. Le montois, il nous a concocté un voyage de rêve. En quoi, son agence porte bien son nom. Lafourche, il en voit des vertes et des pas mûres dans la vie ordinaire. Mais il sait passer outre et donner à ses semblables, ses frères, cette touche de joie qui fait chaud au cœur. Lafourche, c’est une perle. Loué soit Lafourche qui a su nous offrir un périple salvateur. Ca ne doit pas être facile de mener une colonie de castors. Lafourche, il l’a fait. Avec tact et efficace. Tout ce qu’il touche, il le transforme en or.

Oui, la vie reprend son cours. Elle est chiante parfois la vie. La vraie vie est ailleurs écrivait l’homme aux semelles de vent : Rimbaud. L’ailleurs : c’est le pays des castors. Lafourche, il a su donner raison à Rimbaud. Ce n’est pas donné à tout le monde. Tout le monde n’est pas Lafourche. Allez, que de Buenos Aires nous parvienne, la douce mélodie d’un tango qui chantera le passage des castors. L’éternité nous appartient.

19 novembre 2010

Les Castors face au Colosse des Amériques

Par le Barde et les photos de Lolo, Loulou, Arnaud et JBS


Cinquième jour : La montée

« Le poids, c’est l’ennemi du montagnard. » Pascal (R.)
L’heure de la marche en montagne approche. Notre montée doit nous conduire face à l’Aconcagua, le plus haut sommet du continent américain (6962 mètres). Nous allons crapahuter jusqu’à 3412 mètres Pour nous retrouver face à l’Aconcagua. Nous sommes aux confins du Chili. L’Aconcagua est une destination appréciée des grimpeurs. Le castor est un grimpeur ; les plus hautes cimes sont son domaine. Les Archis vont ouvrir une nouvelle voie : la voie des castors. L’Aconcagua aura désormais quatre voies si les castors en viennent à bout.

Nous approchons. Les Andes s’offrent à nos regards avides. Toto frémit : il a le petit matin vif. Ce n’est pas le cas de petit Bonnet ni de Lolo, ni des autres. Walid frémit aussi dans son petit polaire jaune ; il est mignon le petit polaire jaune de Walid. Dans son petit polaire jaune, Walid il ressemble à un canari.
La traversée est belle. La douce voix de Pépé berce nos impatiences montagnardes. Et les condors passent. Femelles et mâles : le mâle a un collier, la femelle pas. Il y a, cependant, une ambiguïté sexuelle chez le condor. De cela, Guitou n’a cure et il entame le chant du condor d’une voix ambiguë.
Le castor est bavard. Même face à la beauté du monde. On entend la douce voix de Roquépine que chahute celle de Lolo.


La marche approche. Harnachés, les castors partent à la queue-leu-leu. Les premiers pas sont une formalité. Bruno Garabos file un train d’enfer. Les premiers lacets se profilent. Peu à peu la meute des castors se dispersent. Loup et Lolo s’épanouissent comme des grappes de jonquilles. Guitou est surprenant de facilité. Il est au sommet de son art Guitou. De mauvaises langues disent qu’il en a pris. Gwen, lui : il dément la phrase à la con de Pascal R. et Garabos aussi.
C’est de plus en plus dur. Désir de rêve ne nous fait plus rêver du tout. On tousse, on crache, on en chie. Le soleil est de plomb. Le grand Tom, il a trouvé la solution quand ses jambes se font trop lourdes, il regarde un peu plus bas et voit Gwen qui souffre et ça lui donne des ailes au grand Tom. Même si Gwen, il ira jusqu’au bout.


Jean-Bernard survole les débats. Comme toujours. Les condors veillent sur nos ébats, surtout les femelles : elles ont un faible pour Guitou. Nous arrivons enfin au sommet. Du moins les rescapés. On admire l’Aconcagua. Puis, c’est la descente. Cambo descend comme un cabri. Croucrou n’est pas mal non plus. Les plâtriers sont très en forme. D’ailleurs, c’est Garabos qui obtient le condor d’or. Avec Pascal R. qui aura su s’occuper avec attention de ceux qui étaient un peu en perdition. Nous finissons par un petit pont à la Indiana Jones sur lequel Croucrou danse comme Gene Kelly.


Épuisés par l’effort invraisemblable qu’ils viennent d’accomplir, le visage buriné par le soleil des Andes, les castors ont la queue basse. Surtout la Piballe. C’est un aquatique la Piballe, il a les alpages en horreur. Dans le bus, un silence résigné règne. Même Bonnet ferme sa gueule. Puis, petit à petit, la vie reprend ses droits et le castor son souffle. On retrouve le soleil de Mendoza. Direction l’Hôtel qui, pris de compassion et de remords pour ses errements initiaux, nous offre une tournée d’un bien agréable champagne local.

Nous achevons la soirée chez Enzo, un ancien puma qui tient un restaurant chaleureux et sans chichis. Bien sûr, on mange de la viande, beaucoup de viande. Et on chante. Et on trinque. Du Malbec, beaucoup de Malbec. A ce jeu-là, le castor excelle. Coco, tel un dompteur infatigable, mène sa troupe d’une main de chairman sous l’œil bienveillant du Sublime : je veux parler de Lui, de Loulou.
La nuit sera brève avant le retour à Buenos Aires, la ville de Borgès dont Loulou nous lit quelques vers en regardant Arnaud d’un œil paternel : « A toi le monde et ses libres chemins. C’est ta pampa, c’est l’aube des poulains. »


Sixième jour : retour à Buenos Aires

A Buenos, elles sont buenas dit Gwen en train de siroter un coca dans le restaurant de l’hôtel. Si elles sont buenas, ils ne sont pas buenos. Notre blogueur se fait, en effet, chiper son sac où se nichaient photos et vidéos des premiers jours. La journée est libre sauf pour ceux qui se sont engagés dans une soirée tango. Les plâtriers aiment le tango, ils sont tous de la partie. Les autres castors se dispersent. La nuit leur appartient.

18 novembre 2010

Le cuistot de la semaine, nem sweet home

Par Donatien


Sans vous…

Oh ! notez, c’est pas que vous nous manquiez mais on s’est quand même retrouvés au trou la semaine dernière, par réflexe, sous le coup de l’habitude et sans y penser plus que ça. On se serait sans doute rassemblés à Musard si un ouragan ne nous l’avait interdit. On était sept comme les sept nains. Non, huit rectifie Hamilton qui a l’œil. Blanche neige devait être là aussi.

En vérité, on s’entendait mieux que d’habitude mais il faisait nettement plus froid. Pour se distraire et meubler le trou on tenta d’ourdir un complot. On constitua d’abord une junte de colonels félons pour rétablir la stature morale d’un club embourbés dans le stupre et l’alcool. Mais faute de leader motivé par ce programme, le putsh fit long feu. Ensuite, on se mobilisa sur la constitution d’un comité d’entreprise avec accès illimité à la caisse du club, ce qui était visiblement plus dans nos cordes. Piou-Piou se voyait déjà en mère Noël pour la distribution des cadeaux de l’arbre de Noël que nous ne manquerions pas d’organiser mais on n’alla pas plus loin repris par nos vices coutumiers, la ripaille, l’ébriété, l’incendie et le conte. Ceci en dégustant les gâteries d’Elena, notre splendide cuistot du jour. En buvant des coups à la santé de Pinchecouille le brésilien qui, lui, avant de s’envoler vers le Cône sud avait eu le bon goût nous laisser une carte de bar vierge pour nous consoler de son départ. En crapotant les barreaux de chaises de notre magnanime Perdigue. En écoutant les réconfortantes histoires de Jacques, Jean-Jacques et Gilbert nous rappelant le temps où –au tout début du club, puis lors des épisodes de crise- le quota habituel de présence du mardi soir était, comme ce soir, de huit personnes.

Ce fut sympa ce mardi-là, mais on se pela les miches et, surtout, on ne joua pas. S’est donc avec une impatience certaine que nous attendions, ce mardi-ci, votre retour, vos valises pleines de présents et de colifichets à notre attention, vos récits de batailles et d’exploration, vos marchandises de contrebande et vos nouvelles épouses, vos chansons indigènes et vos démonstrations de tango, votre chaleureuse présence et surtout vos courses dopées à l’altitude, votre vista renouvelée par la fréquentation des grands espaces, vos instincts félins revigorés.

Décalage horaire, force de Coriolis vissant les drops du barde à l’envers, adversaires coriaces, il vous fallut un peu de temps pour vous remettre dans le bain massant de Moga, les débuts furent laborieux, et ce n’est qu’au bout d’une bonne heure que le castor, enfin désenvoûté, chassa ce qui restait de puma en lui. Ce ne fut ensuite que bonheur dans le pré.

On vous retrouva donc tels qu’en vous-même dans un trou où officiait madame Li alias Chubaka, alias Jean-Louis qui, encore en veine d’exotisme et faute d’empanadas, d’asado pampeńo et de maté cocido disponibles dans la Cub, s’en était allé quérir des nems et autres gourmandises d’Asie. Contournant avec adresse l’épineuse question du fromage oriental madame Li nous offrit rien moins que deux plats de résistance (bœuf au saté accompagné de son riz blanc et porc laqué aux épices accompagné de son riz cantonnais). La salade de litchees marinés dans l’alcool de Naja et accompagné de son nougat en croute de sésame, achevaient de régaler des Archiballs fatigués mais heureux. Home sweet home.

17 novembre 2010

Grains de sable et de raisin à Mendoza

Par Le Barde et les photos de Lolo et JBS


Troisième jour : vers Mendoza

A l’aéroport de Buenos Aires, alors que nous attendons l’avion pour Mendoza, Pépé converse avec le toulousain. Il a trouvé un alter ego de gros calibre Pépé. Les autres traînent la lassitude de leur nuit.
Une chaleur épaisse nous prend à la gorge lors que nous sommes sur la terre ferme de Mendoza. Les frimas de l’automne sont si loin. Au sortir de l’aéroport, nous apercevons les montagnes. Le chairman craint pour la santé de ses petits qui jouent dans une petite poignée d’heures. Nous arrivons à l’hôtel où le simple fait de gagner sa chambre relève de l’improbable. Ithurbide en sait quelque chose.


Le match

Soudain, le ciel vire au gris. Une tempête s’annonce. Le ciel est lourd de nuages. Le match aura quand même lieu au Liceo Rugby Club. En première mi-temps, les Archiball proposent leur équipe type. Mais l’équipe type ressasse les remugles de sa nuit et bafouille son rugby. Jean-Bernard s’impatiente sur son banc, le Général fulmine contre ses troupes. Seul Gwen tire son épingle du jeu. Deux essais argentins traduisent une domination de chaque instant. Ils sont rugueux mais corrects les argentins. La seconde mi-temps est plus équilibrée. Normal, JB est rentré. Un essai d’ailier de la troisième grasse (Eric Léonard) confirme ce regain. Les seconds couteaux du jour sont plus affûtés. Même si un nouvel essai argentin tempère leurs ardeurs. Arnaud donne à la partie de plus justes proportions en inscrivant un essai résidentiel. score final : 3-2. Sans conteste, le castor d’or : c’est JBS. Le vieux neuf est increvable. Les clefs du camion lui vont toujours aussi bien. Gwen mérite une ola, auteur, entre autres prouesses, d’une monumentale percée de quarante mètres. La nuit tombe, les pumas rôdent, d’étranges oiseaux poussent la chansonnette. Nous nous retrouvons au club house. On chante. Loulou honore sa fonction d’un discours dont il a le secret. Retour à l’hôtel pour une paisible soirée.


Quatrième jour

Il fait froid. A peine cinq degrés. Nous partons de bon matin vers le golf. Le crachin se transforme en neige. A propos de neige, notons cet aphorisme de Véronique notre guide : « la neige éternelle, c’est toute l’année. » Sur la route, le Tcho a dit : « el Christo Rey on le voit pas mais lui, il nous entend. » Nous venions de passer devant un Christ sis sur une colline mais que l’on ne pouvait deviner dans la brume.


Le golf

« C’est un golf dans un style qu’on trouve pas en France », dit l’architecte paysagiste, un toulousain. Les trous sont éparpillés sur une terre sèche couverte de broussailles. Il fait froid. Les golfeurs sont impatients. Quatre équipes sont constituées.
Tu crois qu’il a pris des rechanges Miguel ? Me chuchote Walid comme nous attendons un tardif café avant de nous séparer. Pourquoi il dit ça Walid ?
Au golf, Guitou s’occupe du café. Quand Guitou s’occupe du café : il n’y a pas de café : il farfouille la machine á café à la place de Paola, et la machine ne marche pas. Heureusement, il y a Jean-Philippe. Et la machine marche.
Ceux qui quittent le golf croisent des poules et des chevaux. Ils vont à la bodega Lurton (prononcer Lurtonne) par un chemin de rocaille. « Ici, on se croirait dans la plaine de la Bekaa » dit Walid en sentant une touffe de thym sauvage. Walid appartient au groupe des non golfeurs qui va rejoindre la bodega Lurton.
Le premier des plâtriers (Bruno Garabos) se remet lentement de ses déboires électoraux. Il confie ses expériences. Le bon air des Andes lui fait du bien. Il a pris la mesure d’un échec provisoire. Il sait que le temps joue pour lui. Garabos, il apprend vite.


Les Bodegas

D’abord, il y a la bodega Lurton. On la visite. Alain-Charles parle. Alain-Charles, il a un côté public-relations. D’accord, ça peut paraître contre nature, mais la nature d’Alain-Charles elle est ainsi faite. Le petit père Saby honore nos hôtes de toute sa classe viticole. Avec Jean-Philippe, on ne passe pas pour des manchots. Pas un mot de trop ; tout est juste. Bref, on passe un bon moment et on boit du bon vin. Croucrou et Cambo sont aux anges. Et le général veille. C’est un ange gardien, le général. Puis on va à la bodega Bousquet. Si elle est moins guindée que la bodega Lurton, elle a beaucoup de charmes. C’est une belle affaire de famille et nous avons droit à une visite guidée par la fille du propriétaire. Une jolie visite aux accents de notre sud à nous. Les Bousquet sont de Carcassonne.Tout le monde se retrouve pour un déjeuner bien agréable.


A cheval et à vélo

Dans le bus, le putsch des plâtriers se dévoile au grand dam des architectes qui houspillent les plâtriers, les traitent de fascistes et sont à deux doigts de chanter l’Internationale. L’affaire prend des proportions considérables. Les noms d’oiseaux fusent et les propos callipyges. C’est une gigantesque pagaille. Walid propose une liste de barbus et Alain-Charles une autre d'autonomes, au nom de l’indépendance. La course à la présidence prend des proportions inhabituelles. Nous sommes à deux doigts de l’émeute. Heureusement le calme revient et tout le monde de fredonner Quand vient la fin de l’été. Hélas Alain-Charles remet le couvert. Tout prend des allures scatologiques. Pascal affiche une profonde déprime. La rupture est proche, le drame imminent. On arrive au club équestre. Tout rentre dans l’ordre. Momentanément ?


A cheval, un Archiball est un autre homme. Entre gaucho et picador. Enfin presque. Disons qu’il y a les Archis qui montent bien et les autres. Dans ceux qui montent bien : il y a Loulou dont la jument est suivi comme son ombre par son petit (Loulou, on dirait John Wayne même s’il a aussi un petit côté Sancho Panca), Joël (on dirait Gary Cooper même s’il a un petit côté Don Quichotte), le Général (qui ne ressemble qu’à lui, encore qu’il ne soit pas très loin d’Henry Fonda), Tom qui aurait aussi un côté John Wayne s’il ne tenait davantage du Général et enfin Jean-Pierre (Gary Grant of course). On pourrait ajouter Alain-Charles. Celui qui monte le mieux, c’est Walid : Il a l’équidé naturel Walid. Tout paraît facile quand il monte. Quant aux autres, ils sont très inégaux devant le cheval. Le plus doué des novices : Amélie. Le plus casse-couilles : Miguel qui tapotait de ses rênes la croupe du cheval de Dudu et provoquait son ire. Dudu tint bon mais Dudu a souffert. Gwen, il est pas mal quand il monte. Le problème, en fait, c’est pas Gwen : c’est son cheval promis à une inévitable lombalgie.
Certains on opté pour le VTT. Titi en tenue of course, et Guitou, etc,. Ils suivent les cavaliers. Quelques-uns font de la calèche et quelques autres du 4x4 dont les vieux. Ils sont beaux les vieux en 4x4 : Tcho, Pépé, le chairman, Grozan.


Après vins et bouffes. C’est la troisième dégustation de la journée. Le maître de chai nous dit qu’il ne faut pas goûter le vin de manière intellectuelle mais sentimentale. Pourquoi l’intellect serait-il opposable au sentimental ? La pensée de l’amour est un amour de pensée. C’est vrai qu’ils sont bons les vins argentins. Surtout les Malbec (rouge) dont Loulou dit que ce ne sont pas des vins de tapette et les Chardonnay (Blanc). Il y a même une démonstration de tango. Mais la vraie démonstration, elle viendra du chairman. Quel tempo, quelle grâce. Coco, l’éternité lui va
comme un gant.

15 novembre 2010

Premiers jours en Argentine

Par le Barde et l'œil de Loulou


1er jour : l’arrivée

Après un long périple aérien, nous arrivons enfin à Buenos Aires. D’abord, il faut changer d’argent. Pas dans une banque mais dans une petite baraque Exchange juste en dessous de toilettes qui ne sont pas publiques. Sur un fil à linge pendouillent des vêtements. Les murs sont de toutes les couleurs. Des murs en tôle, en ciment, en pierres. Nous sommes dans le quartier de la Boca ; c’est un quartier de pauvres ; les pauvres, ils mettent de la couleur à la misère. Ils utilisaient la peinture de leurs bateaux pour colorer les façades de leurs maisons. Le club de football local de Boca juniors est l’un des plus populaires. C’est l’adversaire du club des riches : le River Plate. Puis l’on mange, on va à l’hôtel, on se douche, on dort, on dîne et on sort. Pour ceux dont le voyage n’a pas éteint les ardeurs pédestres.
On attend la viande rouge.


2e jour : Le jour du Tigre


Le Jacaranda, arbres aux fleurs violettes, éblouit nos regards comme nous prenons le bus pour notre premier périple. Destination le delta du tigre.
Sollicité par Lolo sur l’être argentin, Carlos notre guide nous répond : « Un argentin, c’est un italien qui parle espagnol et qui pense en français. »
Nous longeons le quartier de Palermo. Dans le quartier de Palermo, il y a un zoo. Dans le zoo, il y a des girafes. Et des rhinocéros que l’on appelle archiballs. C’est vrai. On longe des statues. Deux d’entre elles sont signées Rodin.
Les micocouliers, les gommiers du général, les magnolias, des arbres menus aux fleurs jaunes bordent les longues avenues. Il y a des chiens. Carlos, le guide, nous dit qu’en Argentine, promeneur de chiens est un métier.
Puis, c’est le quartier des Nunez. Nous sommes sur une autoroute. Sur les autoroutes argentines il y a une vitesse maximale et une vitesse minimale mais l’argentin ne respecte rien puisqu’il est italien. On se croirait à Naples.
On arrive au quartier du Tigre. Un tigre n’est pas un puma.


Près de l’embouchure du Tigre, il y a un mercato où l’on trouve de tout et de rien. Et c’est souvent le rien qui a le plus de saveurs. C’est-à-dire : des cacahuètes grillées, des cd de tango frelatés, des jus d’orange, d’ananas ou de fraises... un capharnaüm en somme où perdre son temps est un art de vivre.
Dans le quartier du Tigre flotte un parfum colonial dit le Général qui en connaît un bout sur les colonies. Nous marchons le long du Tigre. Sur le Tigre, on canote.
C’est l’heure du déjeuner. Toujours pas de viande rouge. Pendant le déjeuner, JB dit qu’Eric (Léonard) lorsqu’il joue lui fait irrésistiblement penser à une marmotte. JB mime la marmotte : il dresse la tête et ses bras en inclinant ses mains. La ressemblance est stupéfiante.
« Regarde les ongles de la nénette qui sert, dit Jean-Pierre Campech, on est servi par Cruela : j’espère qu’elle ne jouit pas trop. » Jean-Pierre a un don d’observation inné.
Un chanteur s’accompagne d’un étrange instrument comme nous mangeons un poisson d’eau douce. Il chante des airs de tango en soufflant dans son étrange instrument : un petit clavier nanti de quelques touches. « Les chanteurs de Tango me font penser aux chansonniers de Montmartre dit encore Jean-Pierre qui ajoute : le tango, c’est comme le fado ou le blues, ça vient du fond de l’âme ». Jean-Pierre, c’est un poète. Le tango, c’est l’essence même de l’Argentine, c’est « la pensée triste qui se danse », selon le mot célèbre du compositeur Enrique Santos Discépolo.
Descente du delta du Paraná : un entrelacs de rivières. Sur des canoës en bois, les femmes rament (c’est normal ce sont les patronnes dit le guide). Odeur de jasmin puis odeurs de merde quand on arrive. Durs les parfums urbains après une si merveilleuse balade. Les heureux propriétaires des maisons à fleur de rivière doivent y couler des heures heureuses.
Dudu porte une chemise en soie blanche de marque. De mauvaises langues la disent en nylon. Jean-Pierre, plus que jamais, est un musée ambulant. Avec lui, même le moderne a des allures d’ancien.
Enfin, le soir la viande vint. Et quelle viande. Éparpillés dans Buenos Aires, les castors connurent ainsi l’abondance de la chair bovine. Une chair fondante, savoureuse.

03 novembre 2010

Mondragon, nous voilà

Par le Toulousain

Arrasate ou Mondragon ? Le chemin sera long…
Pour vous y rendre ; si c’est votre côté basque autonome qui prédomine vous composerez Arrasate sur votre GPS, en revanche si c’est votre côté socialiste utopique qui prédomine et si vous considérez que le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous alors vous taperez Mondragon. Il suffit de découvrir l’histoire du développement économique coopératif unique de cette vallée perdue dans les contreforts pyrénéens pour s’en convaincre. JC et Gwen ne sont visiblement pas tombés d’accord, du coup, on a visité, à l’aller, tous les péages et ronds-points de la région, laborieusement guidés par un GPS de première génération, au départ, immédiatement relayé, après 50 km de confusion, par un Aï Phone de dernière génération guère plus efficace. Preuve encore que l’outil n’est rien sans la main. Pourtant ils étaient à deux sur le sujet et censés connaître l’itinéraire. Depuis qu’on en parle, enfin nous y allons, pas forcément par le chemin le plus court, mais nous y allons. Dix fois au moins, j’avais pris cette foutue liste d’appel pour savoir combien étaient prêts à se rendre chez nos amis basques. Chaque fois, j’avais repris cette liste pour annuler.
Enfin, on y arrive. La météo me rappelle que le lieu subit quand même sacrément l’influence atlantique. Le pays où l’herbe est plus verte ne déroge pas à la tradition. Étonné, les yeux écarquillés, je découvre le fameux « nouveau stade » qui dénote un tout petit peu dans cette vallée de pierres rouges. Le plastique c’est fantastique, le caoutchouc super mou, chantait Elmer food beat. À mon avis, ils ont écouté le titre en boucle avant de faire leur complexe sportif. Le gazon PVC, parsemé de petits granulats de caoutchouc imitant sans doute le terreau végétal (Non Kiki c’est pas des cachous Lajaunie). Les pistes d’athlétisme, autour, en moquette polyuréthane et les sièges multicolores en bassines recyclées… ça jette. Très synthétique comme ambiance, très Tupperware. J’enfile mon K-way et un instant je pense à Mars.
Agur Pachi ! (lui, c’est sûr, c’est pas un martien)
Ola companeros ! Cerveza ?
Le ton est donné, on est pas venu pour sucer des glaçons et mon Mappy Gwen qui continue de me dire : « Gaffe ! Le chemin sera long ». Mais nous ne sommes pas venu non plus pour conter fleurette. Comme l’avait rappelé notre petit basque, dernier entrainement à balles réelles avant notre tournée dans l’hémisphère sud. À en juger par ce que je vois sur la, heu ? nous dirons , « pélouza » , il y a tout ce qu’il faut chez nos hôtes pour s’y croire, même la langue.
Aupa Archi ! ô miracle ,16 joueurs.
Quelques heures auparavant, après un frugal repas et une dégustation de jus de raisins fermentés chez Eguizabal à Hendaye qui ne fait pas crédit, notre vénérable Loulou, dans l’une de ces dernières grandes œuvres avant sa « chute », avait défini l’équipe idéale en sortant des chiottes. Tant de grandes décisions prises sur un trône. Loulou le sait bien.
À l’avant que du lourd. Son Altesse, Garci et Lapiballe en tête de pont, ÉRIC NOTRE NOUVELLE TRES GRANDE RECRUE et Dominique la roquette en pile de pont, Gwen , Florian et JC en tirailleurs au flan. Presque 900 kg sur la balance, on frôle les stats du Top 14 et encore, Gwen et Florian sont au régime. Une charnière d’expérience Kiki et Dudu 120 ans de métier, et à l’arrière les toulousains, Arnaud Jauzion, Sébastien Michalac, Hervé Poitrenau, Peyo Clerc et ma pomme. Remplaçant : notre impact player Guitou Sowerby. Sur le banc des entraineurs, le vieux Quatre, la voix rauque et l’œil humide, aussi ému qu’à sa première plus-value immobilière, il est chez ses potes de 15 ans et il va enfin pouvoir clamer son répertoire de chansons hispaniques. Si vous saviez le bien que ça lui fait.
Triiit, (en espagnol), coup d’envoi et d’emblée, devant, ça discute sérieux. Gwen est au mieux. Il percute et transmet. Si si, vous lisez bien : « et transmet ». Ça vous change un homme la paternité. De bons lancers d’attaque sont possibles et le jeu va de droite à gauche. En face nos adversaires s’avèrent de redoutables défenseurs et plusieurs fois nous sommes rattrapés par les chaussettes quelques mètres avant la terre promise. Un premier essai des basques, sur un ballon glissant échappé, nous oblige à redoubler d’effort pour recoller au score. Grâce à une très belle percée et finition de Sébastien en solo (attention Thomas, il y a concurrent sérieux dans le zigzag débridé et en plus il a une jolie passe notre Tarbais). Quelques minutes avant la fin de la première période une série de pick-and-go nous accule dans nos 20 mètres et notre défense lâche un peu au ras. 2 à 1 à la mi-temps. Guitou et le Vieux Quatre donnent leurs consignes : « Au bout, au large, aux ailes ».
Deuxième mi-temps le ballon sort plus vite de nos rucks et les arrières perforent la défense adverse. Une passe après contact, Arnaud qui donne à Stéphane qui ressert Arnaud qui passe à Lapiballe et essai de Lapiballe. Notre temps fort continue. Ça repart très vite après une belle mêlée. Guy fraîchement entré, effectue une superbe 89 qui provoque un premier décalage. Arnaud en redoublant Seb crée la différence et m’offre la balle de notre troisième essai. Il pouvait tranquillement y aller tout seul mais il est en campagne et ne néglige aucun détail. Plus que deux minutes à jouer, nous connaissons tous, la fierté et le bel esprit de nos hôtes, il était normal de les laisser finir sur une note équitable et concédons l’essai de l’égalité. Tout à fait mérité au demeurant. JC n’a rien vu.
Petit passage à l’hôtel Mondragon (ce sera facile à retenir), très classe, puis direction la sociedad.
Grosse et bonne bouffe, on est reçu comme des princes. Pas bégueules nos potes espagnols, même pas vexés de nos nombreux désistements et trop heureux de nous voir chez eux. Ils sont extra ces gens là. Alain Charles est aux anges avec son vélo qué sé anda solo, et le Pacharan coule à flots. Discours de Présidents, rappel de 15 ans d’amitié virile, les basques offrent à Kiki et Dudu des maillots collectors, et nous on leur offre Guy. Ils n’ont pas voulu le garder… On se demande pourquoi ? Il est collector lui aussi.
Gaffe ! Le chemin sera long. Très long. Tiens je l’avais oublié celui-là.
Pacharan y vino tinto à gogo. Pas le temps de se déshydrater.
Effectivement, il fut long et sinueux. De bar en bodega, en bar et en bodega et même pas l’occasion de sortir une pièce d’un euro. Casquette plombée générale à la santé de la bande à Pachi. Selon Arnaud, seule la téquila, qui n’en n’était pas d’ailleurs, était de trop. Ah ! Oui. Il faut vous dire. Au repas il nous fut servi un plat typique et délicieux, composé de moult légumes diversement cuisinés et assemblés sans viande. Elle était à part, je vous rassure. Comme je ne me rappelais pas du nom du met, l’élégant me l’a restitué presque intact dans l’évier de notre salle de bain vers 7 heures du mat pour que je puisse faire une photo et la montrer au libanais qui sait tout. Notre blogger nous aurait trouvé le nom et un lien direct avec basquecooking.com pour pouvoir la reproduire chez nous. Hélas, la photo n’est pas très nette, je pense que les gaz acides ont endommagé la couche de la pellicule . Du coup, on ne saura pas. Ce qui est sûr c’est qu’il faut pas mettre trop de Pacharan, sinon c’est un peu fort. La mauvaise nouvelle : L’évier est bouché. La bonne : J’ai déjà un dossier sur le futur candidat aux présidentielles.
À l’aube, on retrouva les hommes épars aux quatre coins de la ville, l’œil hagard et le cheveu en bataille. Certain GPS ne fonctionnant plus, mais tous, le cœur gonflé par l’émotion des « au revoir ». On reviendra plus souvent, c’est promis, même s’il nous faut faire un long chemin.
Alors Arrasate ou Mondragon ? Il faudra vous y rendre pour le savoir.