31 mars 2010

Le cuistot de la semaine, on sait pourquoi il pète

Par le Barde (sans retrait) et le Blogueur (en retrait)


La lumière ne fut pas à Musard hier soir. Mais que fait Dieu ? Deux mardis sans lumière, c'est beaucoup. La grève et la tempête sont, certes, autant de causes de l'obscur. On espérait pourtant une intervention divine. En vain. De guerre lasse, les castors firent contre mauvaise fortune bon cœur et ils jouèrent. Certes, ils n'étaient que huit. Cela ne dispense pas de taquiner la balle. Et d'exprimer sa toute puissance aux éléments contraires. Est-ce pour cela que Guitou hurla en pénétrant dans le vestiaire : « Nous sommes les maîtres de l'univers, nous sommes les maîtres de l'univers » ! En quoi Guitou se compare à Dieu même s’il fut bien en peine de rétablir la lumière.
20h45, au Trou, la télé sur France2. Les anciens cons battants aux couilles rabattues étaient à leurs postes. Pepe au pain, Jacky aux couverts, Gilbert aux assiettes, Jacquouille aux verres, Franck à rien. Il me rappelle qu'il ne faut pas dire « vieux » mais « anciens » quand je lui ai demandé qu'il serait bien qu'un vieux rappelle les jeunes à pointer pour les matchs en référence à Bergerac. Tu peux te gratter.
La Fée vient tromper sa plasma 150 pouces avec la vieille Sony 51 pouces à l'écran bombé et aux coins ronds, le pouce sur l'iphone pour commenter le premier 1-0 pour Lyon.
1 partout. L'iphone reprend du service.
Domi était de bouffe pour la première fois. Pour ceux qui s'interrogent sur son embonpoint, ils n'avaient qu'à être là. Il a bon dos l'arrêt de la clope ! Car dans le lourd, Dominique ne fait pas dans la dentelle. Charcuteries en entrée.
Même pas 10h. Pepe lance un pavé dans la mare. Le foot n'est pas un sport (tu veux dire comme le curling ?), c'est une machine à fric. Si Bordeaux a laissé Marseille gagner, c'est bien qu'ils ont touché du fric pour rendre service à Marseille qui n'a rien gagné depuis longtemps. Il te sort ça à ta quatrième bière, t'es obligé de le croire. 2-1 pour Lyon. Bordeaux joue en 0-4-2. Trop serviable Bordeaux ! Henri du Riz est au rendez-vous, revenu après avoir filé à l'anglaise !
Un putain de jambon tendre à souhait et un putain de saucisson au poivre à vous damner le pion. (Eric (Léonard) aurait dit le fion lui qui sait détourner les ritournelles de Cabrel et confond à dessein la queue et les yeux quand il s’agit d’achever le vers fameux : je l’ai puisé dans l’encre de tes yeux.) On rendra grâce à Domi pour sa délicatesse. En l’occurrence : un pétale d’endive garni de petits cornichons tendres à souhait.
Comme nous n’étions pas très nombreux (mes castors le trou est notre autel, n’oublions pas notre communion hebdomadaire sinon l’éternel nous damnera), nous absorbèrent sans compter ces déclinaisons porcines sans nous douter de la suite.
Penalty ! Non ? Si ! Putain mais non y est pas ! Au ralenti, si un peu quand même. Putain mais non, il le fait pas exprès. Oui mais si, y a peno. Le représentant du CG crie au scandale (c'est qu'ils y mettent du fric dans les Girondins, alors y a de quoi avoir les boules). A Cadillac, on jette les arbitres à la Garonne, mais à Lyon, il va gagner son poids en saucisses !
Jean-Bernard a une théorie : le foot est un sport à la con, un petit club de CFA peut te gagner un club de L1, alors que jamais, oh que jamais, un club de série pourrait battre un club de Top 14. Un petit Cadillac-Perpignan !? non ?
Dudu, pas démonté et fier de sa perruque, repasse une couche partout où y a le feu, au DG du CG : le peno y est, à Jean-Bernard : mais si le foot ceci, le foot cela. Le DG serre les dents, Jean-Bernard le poing.
On se calme les gars. Cambot va s'en charger, il lui met le feu à la perruque, pour de vrai !
Score final 3-1. Mais, c'était un vrai quart ou un quart blanc ? Ce qui ne fait pas rire Laurent.
La suite ! Un crumble au cassoulet. Oui, un crumble au cassoulet. Ou comment Domi marrie la perfide Albion avec les vertus du Sud Ouest. L’estomac un tantinet éprouvé nous ne négligeâmes pas pour autant une telle offrande. Walid suffoquait. Voilà une semaine qu’il n’engloutit que du lourd (tripes, andouillette, rognon de veau, gésiers, confit...). Perdigue n’en avait rien à foutre et engouffrait, engouffrait ce cassoulet d’Outre-Manche. Titi n’y allait pas non plus de mains mortes. Moi, je dois bien avouer que je commençais aussi à patiner. Et pendant que nos bouchées se faisaient de plus en plus lentes, Dudu causait. De tout et de rien. De la justesse du pénalty accordé à ces gros enculés de lyonnais, des monades de Leibniz et des banzaïs.
Fin du match. Le plus dur, c'est le cassoulet ! Je le dis comme je le pense : il était délicieux. Le Toulousain est averti. J'en reprendrai bien 5 autres assiettes mais il était un foie au bord de la crise de nerfs. Et puis le cassoulet, c'est pas discret, c'est la devise de Gwen : Tu prends, tu pète. Ceci explique cela, notre cuistot est un fervent péteur. Il fait reculer l'adversaire de quelques mètres quand il ne le laisse pas tout simplement sur le cul.
Vint le lancer d’assiettes. What else n’y fit pas montre de la même adresse que celle dont il nous témoigne lorsqu’il nous verse avec tant d’attention et d’affection son café hebdomadaire. Puis ce fut le temps du fromage que Walid dédaigna. Alors les éclairs furent. Au chocolat ou au café. A leur vue, Walid se leva précipitamment, courut ventre à terre, arpenta l’escalier à toutes jambes pour aller rejoindre ce lieu où l’on dit que les hommes s’éternisent. C’est un être sensible Walid.
La soirée se termina tôt. D’un pas pesant, les archis regagnèrent leurs pénates. Un vent violent soufflait qui ne parvint pas, cependant, à accélérer la marche des castors à l’estomac lourd de menaces.

Archi Pau contre Archi Bordeaux : Le plaisir de l’instant

Ce que Jean-Bernard a vu de la touche, écrit par le Barde qui n'y était pas

Je n'aime rien tant que profiter des plaisirs que la vie nous offre. Je les savoure, je les déguste. J'ai décidé d'y mettre des mots, un peu comme l'on redonne vie à un coupé 504, à une Facel Vega. La carrosserie est un art, un acte d’amour avec ce que d’aucuns ne considèrent que comme de la tôle. Savent-ils la douceur de l’aile d’une berlinette Alpine, la grâce des courbes des italiennes ? Ecrire, c’est carrosser ses idées ; cela exige de prendre la hauteur nécessaire, ce qui m'est familier, moi qui ait tant d'heures de vol à mon actif, qui ait survolé les continents avec ma sirène, tutoyer le paradis qui se profile derrière les nuages...
J'assistais donc au match qui nous opposait à nos comparses palois. Loin de regretter de n'être pas sur le terrain, j'ai été le spectateur ravi d’une rencontre délicieuse. J’ai goûté à chaque seconde les plaisirs de l’instant. C’était à Robert Mallet sur le terrain du XIII béglais. Les fins connaisseurs de la littérature française reconnaîtront ici mon petit hommage à Gustave Flaubert, le roi des comices agricoles. D’ailleurs le stade Robert Mallet a des allures de pré. Un carrossier est soucieux du moindre détail. Mais je reviens au match pour ne pas vous lasser de mes digressions perpétuelles. Une digression, c’est la cerise sur le gâteau, le petit supplément d’âme. Mais point trop n’en faut.
Puisque l’on était sur le terrain du XIII, c’est dons deux équipes de treize qui jouèrent une partie de quinze. Les palois n’étant pas treize pour jouer à quinze, on leur prêta des joueurs. Et pas des moindres.
Ainsi, Gwen se fit un malin plaisir de péter sur les siens qui, en l’occurrence étaient les autres. Titi à la mêlée fit montre d'une efficacité redoutable. Un lion sans crinière domptant la balle et les éléments. Il y a du Kiki dans Titi et réciproquement. Le face à face fut redoutable. Luc Bonneau occupa le centre de l’attaque paloise et démontra des talents de plaqueur que l’appât des siens révéla. Et que dire Lapiballe en talonneur, une Piballe au sommet de l’entourloupe ! Un vrai pickpocket de la règle et de la balle, un Arsène lupin de la béchigue.
Côté bordelais, Jean-Pierre en 10 formait avec Kiki une charnière printanière. Quelle vista ce Jean-Pierre ; il est béni des dieux et des autres. Toto était au centre avec Walid que je ne puis m'empêcher de comparer á N'Tamack. Même élégance, mêmes cannes. Ah ! ce port droit dans la course, ce regard perpétuellement à l’affût de l’autre, ce contre-pied aussi redoutable qu’un pas de danse de Fred Astaire, une ballade de John Coltrane. Quand vous mettez tout cela à côté des gambettes à Toto, on est dans un film de Minelli. Si Arnaud fut superbe à l'aile, Perdigue, de l’autre côté avait l’air de se faire chier. Quant à Donatien en 15, il eut ce côté olé olé qui ajoute le feu à la crête des vagues. Je ne saurai oublier le paquet, les mules. Léonard, Yann et le Douanier en première ligne ! Excusez du peu. Quant à Dominique la bourrique, à l’image de Gwen, il péta de tout son soûl.
Les essais fleurirent. Tous les castors, qu’ils fussent de Pau ou de Bordeaux, jouèrent au diapason. A quoi bon évoquer tel essai, telle action. Enlève-t-on un détail à un tableau de Léonard (pas Eric mais de Vinci) ? Et ce que j’ai apprécié au-delà de tout, c’est que les castors se mêlèrent l’un à l’autre ; il n’y avait plus de palois, de bordelais mais une seule et même équipe, séparée pour l’occasion, mais qui jouait à l’unisson. En sorte que l’une égalait l’autre et que l’autre n’était qu’une. Cela me confirma dans mes pensées.
Puis nous assistâmes, à Musard, au match opposant l’Union à la Section. A l’image des castors, les béglais furent flamboyants, audacieux, efficaces. Une belle partie de rugby. Puis nous regagnâmes notre cher trou où la soirée fut sage et amicale. Que n’avais-je pris mon saxophone à défaut de mon sac de rugby. Trois petites notes de musique n’eurent pas été de trop. Il y eut quelques chants bien sûr. Mais trois petites notes de musique qui s’en vont bien vite, eurent été de mise. Je retiens la leçon. Puis la nuit nous accueillit sur le parvis des capucins. Et regardant le ciel, je vis que la grande ourse, comme le remarqua le barde à Rovigo, avait des allures de castor.

29 mars 2010

A Bergerac, cela joue et cela plaque...

Par Pincemail (stagiaire)

Samedi après-midi, 27 Mars 2010.
Le temps à Bordeaux est médiocre, un avis de tempête est annoncé. Qu’en sera-t-il à Bergerac, peut-être une annulation comme certains l’espèrent secrètement ? Après une heure vingt sept minutes et quarante huit secondes, à une vitesse moyenne de 63,5 km/h grâce à un anti-radars des plus perfectionnés, dans une température intérieure de 21 °C, après 3 virés à droite et 5 à gauche, le « space-car » de Peyo alunit sur le domaine du Haut-Pecharmant. Dépressurisation effectuée, le test de l’atmosphère est positif malgré un taux de polyphénoles assez élevé. Débarque alors le premier lot de 4 Archiball (Peyo, Florian, Walid et le rédacteur). S’en suivent rapidement derrière, la famille Escassut Père et fils, ainsi que femme et enfants, puis Kiki et, enfin, Bruno, légèrement en retard, avec sa femme et un couple d’amis.

La visite du domaine fut très intéressante (voir photo ci-dessus) grâce à notre hôte (Didier Roche), qui nous donnât des explications intelligibles depuis la culture de la vigne jusqu’à la commercialisation. Bon, il a fallu répéter quelques trucs pour Bruno mais vous savez ce que c’est dans un groupe : y en a toujours un… malentendant. Vint alors le moment d’une dégustation riche en émotions papillaires (à vérifier dans le dico ce soir) : 1 blanc sec, 2 rouges, 1 blanc moelleux, 1 blanc liquoreux et… oh, on a un match les gars !
Arrivée à 19h au stade, nous rejoignons Dominique, l’effectif est complet mais pas l’équipe.
Bruno propose alors à son copain de lui trouver une paire de crampons. Ils sont sympas les potes à Bruno, ils viennent pour faire une dégustation de vin et ils se retrouvent en short et crampons pour jouer à l’aile sans se formaliser. L’échauffement débute, un coup d’œil sur l’équipe d’en face : ouf ! ils vont pouvoir nous prêter des joueurs. Arrivent alors, deux jeunes et un qu'il l'est moins. En fait, il s’avérera que ce sont trois mobylettes qui envoient du bois ! Deux minutes avant le coup d’envoi, arrive de nulle part le grand Tom, t’homme, ou Thom. Un peu hagard, il tente une méthode d’échauffement rapide de Véronique et Davina téléchargée sur « Gymnastique et Queue De Cheval.com ». En l’absence de notre sélectionneur adoré, l’équipe fut formée sur la base d’un forum éco-participatif :
- 1ere ligne : Piou-Piou, Peyo, Florian : (3 stagiaires)
- 2ème ligne : Walid, le grand T…
- 3eme ligne : Dominique (stagiaire), Didier Roche (Bergerac), je sais il en manque un, on a joué à 14.
- demi de mêlée : Kiki
- demi d’ouverture : Lapiballe
- les deux centres : les mobylettes chevelues (Bergerac)
- les ailiers : le pote de Bruno (peut-être futur stagiaire) et votre serviteur (stagiaire)
l’arrière : la mobylette pas chevelue du tout (Bergerac)
Une analyse statistique poussée de l’effectif Archiball, sensu stricto, donne les résultats suivant : 5-6 stagiaires, 4 cadres. A l’image de Marc Lievremont, deux ans avant le grand chelem de cette année, les dirigeants Archi ont décidé de faire confiance aux jeunes, j’en suis le premier ravi. Cependant, sans les 4 Bergeracois, le match n’aurait pu avoir lieu ou bien on passe au rugby à 7. Alors prenons le temps d’analyser les raisons d’une telle désaffection pour ce match. Trois excuses se dégagent :
1- Désolé, mais j’ai pas pu voté aux deux premiers tours des régionales, il faut absolument que je vote au troisième ! (0/10)
2- Mon ex belle-mère, qui devait gardé les enfants, ce qui m’aurait permis de finir mes travaux pour le baptême du dernier qu’était malade… (2/10)
3- J’ai plus vingt ans, j’ai plus trente ans, j’ai plus de quarante cinq, j’aime beaucoup les Archis, j’aime beaucoup le rugby, j’aimerai beaucoup venir avec vous mais là je le sens pas (8/10).
Voyons désormais le nombre de joueur réparti par excuse :
Excuse 1 : 0 joueurs (ouf ! l’honneur est sauf.)
Excuse 2 : … j’ai perdu la liste, c’est dommage.
Excuse 3 : la majorité des Archi.
Je laisse le soin au bureau de commenter. En tant que stagiaire (première année), je n’ai certainement pas suffisamment de légitimité pour adresser ce sujet. Mais moi aussi j’aime les Archis et je sais que : pas de match (moments forts), pas de club. Alors je mets un peu les pieds dans le plat pour attirer la vigilance et stimuler la réflexion de tous, afin de trouver des solutions préventives rapidement.
Fermons la parenthèse et débutons ce fameux match. Coup de pied d’envoi des Archis, réception Bergerac, petite mêlée ouverte, sortie rapide, le centre repique au centre, deuxième rideau à la buvette, pif paf pouf, essai après 30 secondes de jeux. Oh putain ça promet ! Et en plus le grand Tom qui, gêné par un juste au corps fluo jaune, trop court au niveau de l’entre jambe, et surtout une chaussette rose fluo trop courte, n’a pu correctement s’échauffer et se claque le mollet quelques minutes après. Il fut remplacé par le sympathique président du XV de la grappe. Coup d’envoi en suivant du XV, réception aérienne… de Piou-Piou, mêlée ouverte, sortie grand côté de kiki, La piballe relaye rapidement à nos deux mobylettes qui livrent rapidement entre les poteaux.
Ouh là ! Cela va jouer ce soir... et en effet, cela a joué, et devant et derrière et des deux côtés. J’en veux pour preuve un score proche des 7 à 6 et un match qui s’arrête au bout de deux fois vingt… plus 10 minutes. Ce match fut un réel plaisir partagé par tous les joueurs. Et l’effectif Archi se montra à la hauteur du match : une charnière créative et culottée à l’image de Kiki attaquant la ligne pour remettre intérieur à notre Lomu (Dominique), tout en jambes et en puissance. La Piballe joua sur du velours avec ces deux livreurs de Pizza. Piou-Piou fut intraitable sous les chandelles (coup de pied d’envoi). Peyo et Florian déplacèrent quelques morceaux de choix et subirent les assauts d’un plongeur Acapulco. Walid fut énorme, plaquage-retournement façon lutteur grec, et, en touche, il ne prenait même pas la peine de contrôler la balle, il la volleyait directe dans les main de Kiki et ce, même en interception ! Enfin les ailiers et l’arrière eurent de nombreuses occasions de toucher du ballon et parfois de rejoindre la terre promise. Pour couronner le tout, un arbitrage qui n’a pas fait parler de lui pendant le repas, j’en déduis que c’était un bon arbitrage.
Le repas, justement, parlons du cadre déjà. Nous avons été reçu dans une cour magnifique dont j’ai oublié le nom, pour un apéritif amicale, bien qu’un peu long certes.

Après quelques bières, nous descendirent dans leur trou (sous la cour). Manifestement, tous les trous ne se ressemblent pas et le leur avait dut subir les assauts répétés de moultes ripailles et festoiements, à en voir sa taille. Pour donner une image historico-poétique, Jeanne-d’Arc, dite Jeanne La Pucelle, est à notre trou ce que la reine d’angleterre est au leur (God save the queen : littéralement « mets du savon sinon le godemiché couine »).
Le repas fut totalement déconcertant à base d’azote liquide mais aussi de perles d'alginates, de méthylcellulose, d’amidons modifiés, de monoglutamate de sodium, des carraghénanes et gommes variées. C’était très léger, très subtil, très fin, très glamour, carrément ViiiiiiiiP.
Non, je déconne, on était à Bergerac, on était pas là pour bouffer les produits non comestibles que nous propose la nouvelle « nouvelle cuisine ». En entrée donc, foie gras et salade du Périgord, puis confit de canard avec son gratin dauphinois, le tout arrosé de multiples bouteilles de… Bergerac, le XV de la Grappe étant une équipe composée essentiellement de vignerons. Nous avions d’ailleurs à notre table le meilleur vigneron Bergeraçois de l’année, rien que cela. Un plateau de fromage au lait mais avec des noix et des raisins, une tarte aux pommes maisons dans son emballage maison. Bref, on a été reçu comme des chefs.
Au niveau animation, Piou Piou nous gratifia de quelques chansons bien senties, à l’image des « Chiens qui se saluent ». Son homologue du XV de la Grappe, ne manquant pas de réparti, nous gratifia d’un « Marie-Madelon a des pieds de cochons » qui a dû réveiller Guitou en pleine nuit, je suis quasiment sûr qu’il a foiré son neuf trous du Dimanche matin.
On a l’habitude de dire que les absents ont toujours tort, mais là ils ont eu plus tort que d’habitude.

28 mars 2010

Le cuistot de la semaine, un Jacques peut en cacher un autre

Par Perdigue


Vous le savez, je vous l’ai déjà dit, ce sont ceux qui en foute le moins qui sont le plus débordés et du coup qui font moult orphelins des lecteurs du mercredi.
Comme le disait ce cher Pépin : je serai bref.
Je devais remplacer Le Chapon pour sa bouffe, mais, comme un gros con j’avais prévenu personne, hormis Escassut pour lui demander lundi soir un peu verdure : boudin et autre jambonneau.
Et là. Surprise. C’est Escassut qui fait la croque.
En bons travailleurs de l’ombre, Le Panda et le Douanier veillaient au grain, et avaient mandé Jacquouille de se démerder à nourrir la faune Castorifère.
Bon, je passerai donc mon mardi à faire conserves et autres congélations.
Mais là où c’est devenu glauque, c’est en arrivant à 20h15 à Musard.
Pas de lumière et pas d’Archi.
Je commençais à me demander si je ne m’étais pas trompé de jour. J’espérais tout de même retrouver mes congénères au divin trou, car comme le disait François Mauriac devant la porte close de François Barbey : « C’est pas parce qu’on baise pas, qu’on doit pas bouffer !!! ». Je vous laisse apprécier le style littéraire de feu François.
Ils étaient là, les buveurs de berger blanc et de kir douteux ? Les joueurs de belote de comptoir et les fumeurs de cigare.
Il était là aussi, notre Escassut à nous, le géniteur de Piou Piou, le pourfendeur de charcutaille.
Ah putain ! Que celui qui n’a pas goûté à son pâté aille se faire bouffer le cul par un verrat !!
Puis histoire de faire dans le ludique, on a eu droit à des pieds de cochon, qui furent soit de Marie-Madeleine, soit de Marie-Madelon, ce qui a eu le don d’énerver fortement notre hôtesse de l’air, qui préfère à ce mets délicat de la gent féminine, aller se retrouver la pine sableuse déguisée en chichi à la fin de l’été. On a frôlé le pugilat !!!
Bref, pour atteindre le but du ministère de la santé, à savoir, consommer nos 5 viandes par jour chères à Peyo, on s’est fait péter le bide avec des tripes de bœuf de puta madre !
À court de bouteilles de rouge, Escassut nous à même trouvé un vieux cubi dont il a pris soin d’enlever les cornichons et autres condiments avant d’en remplir des carafes. Les viticulteurs du Bordelais sont sauvés, certains ont trouvé ça buvable. Jean-Philippe AU SECOURS, ils sont devenus fou, là, je pense qu’il faut que tu livres…
Malgré une épaule récalcitrante, le lancé d’assiette était de bonne facture et le fromage toujours de mon village et la tarte aux pommes si chère à notre enfance nous rappelé que la manzana était au frais.
Une chose est sûre : on s’est bien fendu la gueule.

18 mars 2010

Le cuistot de la semaine fait bonne campagne

Par Pincemail


Entraînement :
Une température agréable mais pas encore printanière, un terrain de plus en plus dur avec de moins en moins d’herbe. Vendredi, on saura si on peut jouer sur le terrain principal, à la place de feu l’équipe première, je déconne bien sûr mais bon. Une vingtaine de joueurs sur le pré, confirmant ainsi l’abstentionnisme du week-end précédent. Tenue vestimentaire générale d’un niveau acceptable si ce n’est Lapiballe qui portait des baskets en cuire blanches façon rappeur à dent de diamant, Yo ! Il était accompagné de son « tepo », le grand Walid qui s’était battu la veille contre un député UMP lors d’une campagne d’affichage des régionales. En effet, peu d’Archi le savent mais Walid a présenté une liste indépendante aux régionales, le nom de la liste est d’ailleurs assez accrocheur : « Cadillac, des idées de dingues ». Bref, il arborait un œil au beurre noir qu’il justifia par le fait que le député UMP n’était autre que David Douillet. Évidemment, personne ne l’a cru !
Niveau technique général de l’entraînement : moyen plus. Deux équipes équilibrées (score final 8 à 7) . Quelques actions spectaculaires sortirent du lot :
- une roulette « Rockosokienne » de Kiki sur votre humble serviteur – qui lui valut le titre, amplement mérité, de talon d’or de l’entraînement décerné par Guitou.
- un magnifique cadrage débord du bagarreur
- une prise d’intervalle aérienne à l’image d’une ballerine s’élançant dans les airs de… Pioupiou !
Un joueur se fit attendre longuement pour rentrer dans le match : Miguel. Une fois rentré, personne ne lui en voulu tant ses passes furent à la hauteur du désir qu’il avait fait naître chez nous. Hauteur au sens propre également puisque ce soir Miguel avait décidé de faire ses passes en cloche. J’émets l’hypothèse que Miguel a très probablement été dresseur d’otarie dans une vie antérieure.

Le trou :
Un léger abstentionnisme nous permit de manger à notre aise.
Denis, à la cuisine, nous attendait patiemment. Préparait-il un tour de magie culinaire qui allait foirer au dernier moment à l’instar de ce formidable magicien portugais dont j’ai oublié le nom. Et bien non, Garcimore est allé jusqu’au bout du repas sans jamais faillir. Il nous avait préparé en entrée une assiette de charcuterie fine, cornichonnée à souhait, sur son lit de laitue suivi d’une blanquette à l’ancienne fort bien assaisonnée et agrémentée d’un jéroboam ou double magnum comme on dit dans le bordelais de vin rouge. Bon OK, j’ai pas noté le château, ni l’année, j’ai pas noté non plus s’il était légèrement astringent avec des parfums de fruits rouges relevé par une pointe d’humus frais. J’avoue mon incompétence œnologique, ce que je peux dire c’est qu’il était très bon.
Attention pour le prochain qui fera la bouffe, il n’y a plus de moutarde ! Un lancé d’assiette déguisé (manquait seulement le nez rouge), énergique et précis. Un plateau de fromage varié sur son lit de… laitue et enfin une tarte au pomme maison dans son emballage maison.
S’en suivit une histoire personnelle de Kiki. J’ai un peu raté le début mais au vu de l’attroupement autour de lui, j’ai tendu une oreille. Kiki racontait avec fraîcheur une aventure « amoureuse » cocasse en automobile. Je dis fraicheur car il m’était impossible de savoir s’il s’agissait des ces premiers émois ou d’une histoire plus récente. Je perçois Kiki comme un gourmand alerte, la truffe au vent, il trouve toujours les rails de la jovialité et sait faire monter les copains dans le train. La fin de son histoire fut tragique puisque dans l’excitation du moment Kiki avait garé sa voiture sur des cendres de platanes encore chaudes. La folle cabriole ayant pris un certain temps, lorsque Kiki sorti enfin de son véhicule pour reprendre l’air qu’une étreinte endiablée dans les bras d’une diablesse lui avait fait perdre, il s’aperçu que ses pneus avait commencé à fondre à l’image des ces attributs.
Moralité, éviter la brouette belge sur une route Napoléonienne, c’est l’histoire qui le dit ! (Celle-là, si tu ne sais pas que Waterloo est en Belgique, tu comprends pas)
La fin de la soirée se termina sur le mode café-philo, le thème abordé fut : « Pacharan ou Manzana ». Le débat n’eut pas lieu puisque les experts présents (Franck, Alain-Charles) s’accordèrent sur le fait que seul le Pacharan peut et doit se boire en fin de… beuverie. La manzana n’étant qu’une boisson commerciale aculturée et sans vertu digestive. L’aplomb avec lequel ils répondirent démontra, s’il en était besoin, leurs nombreuses années de… réflexion !

11 mars 2010

Le cuistot de la semaine : quand pêche est miraculeuse

Par Le Barde et le Toulousain


Les plus grands excellent dans les choses les plus simples. C’est pour cela qu’ils sont les plus grands. Pascal (Blaise) écrivait que « la vertu d’un homme ne se doit pas mesurer par ses efforts mais par son ordinaire. ». Il avait Raison Blaise (Pascal). Et encore, il ne connaissait pas Jean-Pierre. C’est dommage qu’il ne se prénomme pas Eric Jean-Pierre, parce que les trois grâces (les trois Eric), ils le considèrent un peu comme un des leurs. Car, au bout du compte, il y a bien quatre grâces aux archis : les trois Eric et Jean-Pierre. Mais on ne va quand même pas faire un clan parce que l’on se prénomme Eric. Même si les Eric, ils ne sont pas tout à fait comme les autres.
Je disais donc que les plus grands excellent dans les choses les plus simples. Les choses les plus simples, ce sont les plus difficiles à réaliser. Donc ceux qui y parviennent sont les plus grands. Ainsi Jean-Pierre est grand. Il en fit l’éclatante démonstration hier soir. Le hareng/pommes de terre, est apparemment un plat d’une simplicité biblique. Et bien non. D’ailleurs, la bible, elle n’est pas simple du tout. Lisez le Pentateuque, si vous y retrouvez vos petits dites le moi ! Mais j’en reviens au hareng/pommes de terre. Et bien lorsque Jean-Pierre il fait un hareng pommes de terre, il touche au sublime. Et c’est pour cela que Jean-Pierre est grand. Avec Jean-Pierre le hareng tutoie les cieux. Idem pour la saucisse aux lentilles. D’aucuns prétendent que c’est à la portée de tout un chacun de mitonner avec talent des saucisses aux lentilles. Les imbéciles, les sots, les impudents. La saucisse aux lentilles exige un doigté inouï, une délicatesse rare. Par Jean-Pierre la saucisse aux lentilles devient une ode, un sonnet, une élégie. Il n’y avait qu’à voir Amélie engloutir une à une les saucisses concoctées par Jean-Pierre pour mesurer l’extase qui s’était emparée des castors.
Quant au lancer d’assiettes, ce fut une peccadille pour notre Gary Grant (voir livre des quarante ans). Pas une n’effaroucha le sol. Certes, notre jacquouille y laissa quelques gouttes de sang. Hélas le général n’était pas là pour le recoudre, ni la fée. Mais ça lui donnait un petit côté Scarface à Jacquouille, un côté fripouille qui lui allait bien. Jean-Pierre l’avait habillé pour l’hiver et c’est aussi à cela que l’on reconnaît les plus grands.
Fromage et dessert furent au diapason. Là aussi, le plus simple avec toute la grâce requise : brie, chèvre et œufs au lait. La seule faute note, c’est l’absence de what else retenu à Los Angeles pour les Oscars et qui ne put nous verser le divin nectar. Dans tous les cas, l’oscar de la simplicité, on l’accorde sans retenue à Jean-Pierre. La simplicité est un art et Jean-Pierre est un artiste.
Un petit mot pour conclure sur ce qui se passa sur le pré. D’abord pour signaler que la chaloupe de Guitou accoucha d’un essai d’anthologie. Il fallait voir Grain de sel filer vers la terre promise devant le regard hébété des Lafourche et consorts. Il y a du Jean-Pierre dans Guitou et du Guitou dans Jean-Pierre. Et pas que du côté chevelure. Pour le reste, une équipe domina l’autre. A mon grand dam puisque j’étais dans l’autre et que ce fut une soirée de chiens. Nous fûmes transpercés de toute part et incapables de faire une passe. Heureusement que Jean-Pierre nous attendait au trou. Sinon, j’aurai pleuré tout mon soûl. Il y a des soirs comme ça.

Vu par le Toulousain (qui regarde un peu trop la télé !)
My Name is Bond Jean Pierre Bond Tannana tananana nanan
Le barde aura sans doute déjà livré sa bafouille quand je proposerais au jury ma version des faits mais il ne me déplait pas de traîner dans son sillage, les eaux y sont chaudes et poissonneuses (batteuse dirait Perdigue qui nous revient très en jambes après son stage à Toulouse). Donc, revigoré par la prestation exemplaire de mes avants chéris aux fanfarons Parigots. Putaing ça fait du bien! Il paraît que Guazzini à fait venir Alain Baraton pour déraciner Dimitri, un peu pressé, il faut l'admettre, par le comité organisateur du Stade de France. C'est qu'il y a France vs Italie dimanche, on pouvait pas le laisser là. Et puis bon, le 3 avril ils reçoivent Clermont. Ils auront toujours l'occasion de le replanter. Bref le Toulousain reprend la plume comme il se d'oie parce qu'après avoir rasé les murs du trou, et dieu sait s'ils sont gras et suiffeux, depuis Toulouse/Toulon, enfin je peux ramener ma fraise. Désolé Arnaud et Walid les écouteurs ne suffiront pas il vous faudra aussi un masque de soudeur pour éviter mes fadaises.
Je pourrais faire une tirade sur le réchauffement climatique, et être censuré pour pouvoir potentiellement influencer un vote écolo. Mais en fait tout va bien. À part le réchauffement chronique de ma facture de gaz, le climat ne se réchauffe pas. Quatre fois la neige à Toulouse, jamais vu ça en 42 ans.
Les plus heureux sont quand même ceux qui ont investi dans le panneau solaire, sous 10 cm de neige, ça sert à rien mais ça fait moins moche sur nos toits roses et encore, il ne faut pas se plaindre, en Vendée ils les cachent dans la baie vitrée du voisin ou au fond des marais tellement c'est laid. Si on était moins con, on aurait tous pris des actions chez les Assureurs ou chez Total et puis la crise on la passerait en regardant le CAC 40 avec le sourire. Au lieu de ça on écoute nos zélus et on investit dans du solaire qui fait de l'électricité quand il y a du soleil. C'est cool juste quand il n'y en a pas besoin pour se chauffer et s'éclairer. Par là-dessus un petit Klaus ou une petite Xinthia et ça fini en tas de silicone que t'avais pas pensé à assurer et tu paies cache ta facture climatique. Tu te gèles les couilles comme jamais mais t'agis pour la planète. Z'êtes sûr? Ben oui! On n'a des politiques conseillés par des scientifiques indépendants pour ces décisions importantes. Ah! Ceux du vaccin de la grippe?
J'aurais pu lancer un débat sur les élections, mais j'ai pas aimé "La Ferme célébrités" et je crois que s'est un peu le même principe. On prend une bande de nazes has been, on leur promet gloire et prospérité et on les laisse s'étriper devant public qui vote pour élire vainqueur. Vainqueur de quoi? Personne ne sait, au final c'est toujours le plus bête et méchant qui l'emporte. Même Obama il est méchant, c'est dire s'il y a peu d'espoir.
Ainsi tout pourrait être noir et nous pauvres errants (riez pas ça arrive à tout le monde) déchirés entre crise sociale et sauvetage de la planète, perdus à jamais, mais je ne n'aurais pas pris la plume. Ce mardi soir au trou nous avions la chance d'être servi par Jean-Pierre C. et JP il m'intrique. Vous allez sans doute me prendre pour un fou, mais laissez-moi défendre une hypothèse et ensuite vous jugerez par vous-même. Je crois qu'il est agent secret et qu'il nous protège des frasques des grands de ce monde. Ces histoires de radiateurs et de robinets avec des sociétés un peu partout ce n'est qu'une façade. 007 himself. je vous le dis. Attendez? Vous n'êtes quand même pas si tarte. Mouais,,, si quand même.
Bon, la voiture? non mais déjà. Si c'est pas la voiture d'un agent secret. Audi A6 noire, peintures cuir, sièges métallisés, tout alu. 100% recyclable, bardée d'électronique intelligente qui s'emploie à ne pas gaspiller un gallon d'essence inutile. L'autre soir, sur le parking de Muzard désert, je descends, prends mes affaires dans le coffre. La malle qui claque. Un souffle, je me retourne il est là, comme tombé du ciel mais sans un bruit, pas un gravillon qui pète. Encore un gadjet de Q je vous le dis.
Ensuite, la tenue, la prestance, cette élégance, la classe smart. C'est le genre de mec, il passe du cocktail de l'ambassade de Turquie au trou à rats en enlevant juste la cravate et ça marche. Tu lui casses les burnes pendant deux plombes avec une théorie à la con sur le Top 14. Le mec, il ne perd pas son sang-froid. Le "diplomate absolu". Un doigt sur son smart phone, il te raye une ville de la carte. Alors tu penses s'il voulait…
Le mardi, il est avec toi sur le pré à te faire des passes que c'est des offrandes pour faire briller les gazelles personne ne le remarque. Il s'en fout, il est habitué à vivre incognito c'est son job.
Le vendredi, tu l'appelles il est au fond de l'Italie, et il te dis zen: "tiens mardi c'est moi qui fait à bouffer". Je fais à bouffer mi juin et je stresse déjà, lui, tranquille. Tu sens le gars in-des-ta-bi-li-sa-ble. Il a fait tous les stages, passé les plus hauts niveaux il est Commandeur. Encore des preuves; entre vendredi et mardi, il trouve le moyen de récupérer du hareng mariné chez son ami norvégien ancien espion du KGB reconverti dans le hareng bio, récupère leur semence congelée, la fait porter en sous-marin chez une fermière Islandaise qui s'en sert de base de sauce. C'est un peu spécial et Jean-Pierre était quand même un tout petit peu pressé, deux Mig Russes aux fesses c'est un peu contraignant du coup, il n'a pas eu le temps de bien noter tous les ingrédients de la recette il s'en excuse. Un arrêt au frein à main en rade de Brest (pourquoi les sous-marins n'auraient-ils pas un frein à main? Lafourche en avait bien un mardi soir) il récupère quelques rates de Bretagne pour bien aller avec les harengs et la spécial sauce. De là il se fait déposer en Jet à Toulouse récupère un conteneur de saucisses que Gergorin lui avait laissé de coté en échange de quelques infos sans importance. À l'époque il se sert du rachat de la société Anconetti pour couverture. Il y eu deux articles dans la dépêche mais je n'y ai jamais vraiment cru. Un saut au Puy parce que question lentilles le Puy c'est tout et que somme toute c'est très bon avec de la saucisse, deux fromages du village et il est au trou. Ni-ckel, même pas égratigné, même pas une gouttelette de sueur, pas une tache de sang afghan sur le costume, rien. Im-pé-ca-ble. Si c'est pas du Bond je me fais moine ( C'est ce qu'a déclaré Sean Connery avant de faire le Nom de la rose).
Et le flan? Ah ah! Si ça c'est pas la preuve que nous avons là un être exceptionnel. Demandez donc à Klauz et Pépé si c'était pas un flan d'une autre planète. Dommage que les ramequins soient si petits là-bas ils ont dû partager.
Attends! Tu veux dire qu'il est allé dans l'espace nous chercher le dessert?
Ben oui mon gars. Revoies tes classiques, évidemment qu'il va dans l'espace, Bond, on est en 2010.
Et d'où il décolle avec sa voiture?
Du Maroc! Ça paraît évident, sinon ils viendraient d'où les filets de mandarines qu'il nous a gentiment distribués à la fin du repas? Tu crois qu'avec son planning il a encore le temps de passer par le marché des Capus avant de venir?
Voilà, le mec qu'on voudrait tous comme sponsor, à qui on est capable de pleurer une remise pour s'offrir un robinet laiton, et bien ce gars il veille sur nous jusqu'à s'assurer par analyse spectrométrique (Dudu vous donnera les détails, il fait ça avec un cendrier et Loulou) que la Manzana qu'ils nous offre ne contient pas de Polonium. Attention quand même, comme l'autre il est bel homme et si, d'aventure, en regardant sa montre il vous dit que votre femme ne porte pas de culotte, n'allez pas croire qu'il déconne, sa montre avance c'est tout… OOOOHHH!!! James!

10 mars 2010

Après la journée de la femme, l'année de l'homme

(Source AFP)

Les hommes ont deux fois plus de chances que les femmes d'être sexuellement actifs à des âges avancés, mais, quel que soit le sexe, être en bonne santé est déterminant pour le bien être sexuel une fois ces âges venus, selon une étude publiée mercredi par le British Medical Journal (BMJ).
Se fondant sur deux enquêtes auprès de la population américaine, l'étude montre que le fossé, qui se creuse avec l'âge, est nettement plus profond parmi les 75-85 ans. Près de quatre hommes sur dix dans cette tranche d'âge se disent sexuellement actifs contre moins de deux femmes sur dix (17%).
Etre marié ou avoir un partenaire intime réduit cependant ces différences, relève la revue.
Une enquête (1995-1996) portait sur quelque 3.000 personnes de 25 à 74 ans et l'autre (2005-2006) sur un nombre équivalent de gens âgés de 57 à 85 ans. La vaste majorité (95 à 97,8%) se définit comme hétérosexuelle.
A 55 ans, les hommes ont encore en moyenne près de 15 années de vie sexuelle contre dix ans et demi pour les femmes.
Parmi les 75-85 ans, 41,2% des hommes se disent intéressés par le sexe contre 11,4% des femmes.
Dans cette tranche d'âge, parmi ceux déclarant une vie sexuelle, 70,8% des hommes la jugent satisfaisante contre à peine plus d'une femme sur deux (50,9 %).
L'enquête confirme que ces différences sont en partie explicables par le statut conjugal (être marié ou avoir un partenaire ou non).
Quasiment les trois quarts des hommes, dans tous les groupes d'âge, indiquent avoir une partenaire. Alors que cette proportion tombe à moins de quatre sur dix (38,5%) chez les femmes de 75 ans et plus.
Les personnes en bonne santé ont pratiquement deux fois plus de chances de s'intéresser au sexe comparé à celles en mauvaise santé.
Toutefois, si l'espérance de vie sexuelle active est plus grande chez les hommes, ces derniers perdent plus d'années de sexe actif que les femmes, du fait d'une mauvaise santé, selon l'étude.
L'activité sexuelle correspondait à au moins un rapport dans les six mois dans le première enquête et un dans les 12 mois précédents dans la 2e enquête.

03 mars 2010

Le cuistot de la semaine et le sport de glisse

Par le Blogger


- Tu veux pas faire le blog demain ? le Barde est en vacances.
- Et alors ? Il est là, il est pas parti, il devrait avoir le temps !
- Ben non, justement, c'est quand il bosse qu'il a du temps.
- Euh... ?
- Laisse tomber je le fais.

Mardi de vacances d'hiver. Quelques-uns sur le terrain dans un climat printanier et ça donne ceci : Des jeunes et surtout des vieux, motivés. Deux équipes qui s'équilibrent très vite malgré les caprices de Guitou à côté de qui Xinthia n'est qu'une tarlouze. Des courses folles aussi folles qu'on peut être folle dans la Cage aux folles. Qu'à cela ne tienne !
La Toulousain est de sortie, le petit Toto en a plein les couilles qu'il en court les jambes écartés, Miguel se lance dans les affaires et se demande si le score est hors-taxes ou TTC, Piou piou court après le talon d'or qui dort dès que Piou piou se met à courir, Palenquès veut montrer qu'il en a encore sous le capot, Garci se démène pour être sur la feuille du Dimanche alors que notre feuille du Dimanche c'est tout juste Sud-Ouest Dimanche, Faye est venu parce que les jeux olympiques d'hiver sont terminés, Le Barde n'est pas venu parce qu'il veut se mettre au Curling croyant que le Curling est un sport.
- Bien sûr que le Curling est un sport, Ô mon cèdre éternel, dira le Barde (puisque le Barde prend toujours de l'Ô dès qu'il veut parler à quelqu'un !).
- Mais bien sûr que non, Vindiou (puisque je prends toujours du Vin pour parler à Diou).
- Si tu crois ce que tu dis, tu vas faire du mal à notre cuistot, l'amoureux de la pétanque, et que le Curling est tout juste de la bonne vieille pétanque avec un peu de glace !
Je n'ai rien dis ! D'abord parce que je suis allé chercher du vin et surtout parce que la pétanque sur glace c'est plutôt ça :



- Mais finalement, s'il faut juste de la glace pour qu'une épreuve devienne olympique, pourquoi le Pastis n'en est pas une !?!
- Le Pastis 51 ? me dit le Barde.
- 51 ? Hors taxes ou TTC ?, intervient Miguel qui, comme je l'ai dit, se lance enfin dans les affaires.
Ô rage, ô désespoir ! On va laisser tomber.
Au trou, il y a des choses qui trompent pas : il n'y a tout bêtement pas de bière ! Comme c'est bête, surtout que je me propose de servir et pffffrout, je me prends une giclée de fond de fût sur mon Caban tout neuf que l'Amiral m'a dégotté. Miguel se pisse dessus de rire comme un gamin devant Bob l'éponge. Je regarde mon Caban en me disant : Trop bon, trop con ! Mais quand je vois Miguel rigoler encore, je me dis que l'inverse n'est pas vrai. Je cherche un fusil sous le comptoir, j'en trouve pas. Tant pis, Miguel restera vivant. Ce qui ne fera pas plaisir à tout le monde, surtout quand il remet le reste de sa salade dans le saladier sous prétexte qu'il n'aime pas les lardons.
Bon, on va finir par trouver de quoi s'amuser. Malco est là avec une sélection de vin spécialement conçue pour le menu du roi de la pétanque, roi de la pétanque transformé en roi de la cagouille pour la soirée. Malco en invité, c'est à peu près pareil que Malco en Archiball, sa besace est toujours remplie de bouteilles.
Étant donné l'écart important entre le premier et le dernier arrivé au trou, étant donné aussi que Guitou avait déjà repris de la salade plusieurs fois, il nous a gratifié d'une danse en guise de trou normand rappelant de vague tentative d'introduction d'un mystérieux sport dans les jeux olympiques, le freestyle skiing ballet. Quelle classe ce Guitou ?
Le dernier arrivé adore la salade et les cacahuètes, c'est Dudu. Le temps de le laisser finir le saladier et la poche de cacahuètes. Le plat arrive !
Nous sommes 30 environ. Pour partager une gamelle de cagouilles, il faut être fort en calcul. Admettons que dans chaque assiette, en y mettant 2 louches, on va pouvoir servir 25 cagouilles. Combien de cagouilles faut-il avoir dans la gamelle ?
- Hors taxes ou TTC ?
Toujours pas de fusil ! à l'arme blanche, j'ai bien peur que ça fasse gore.
Bref, en avant les cure-dents, un sport de glisse nous attend. Nous voilà plongés dans un génocide en masse auquel la confrérie du gastéropode y aurait bien assisté. Ma limace d'à côté, qui s'inquiétait de la TVA sur les portions individuelles, gluglupse à en baver : « baver toujours mais ne jamais médire ». Transformé en escargot nettoyeur, il met une branlée à son assiette et se lance dans l'érudition.
- La différence entre escargot et limace n'est pas toujours évidente.
- Bien sûr que si ! Le premier a une coquille, l'autre pas !
- Certaines limaces comme les testacelles…
- Comme les ... ?
- Tes-ta-celles… ont une coquille, alors que les escargots de la famille des Vitrinidae ont en à peine.
Ce gars est un phénomène, il faut que je pense à lui monter un groupe sur Facebook. « Si toi aussi t'as pas de fusil… », je vais bien trouver 1 000 000 de fans.
On en oublierait de féliciter notre Fée pour un tel festin où on s'est plongé jusqu'aux antennes. Sans qui, beaucoup n'auront que rarement l'occasion de manger des cagouilles, moi le premier.
A l'heure du fromage et de la chanson qui va avec, un fabuleux Roquefort fait son apparition laissant rapidement la place à une magnifique salade de fruits qui ont le goût de fruits. Entre finir le Roquefort et avoir de la salade, ça s'est joué à peu de choses. On sait bien que le fromage rend fort et qu'il faut en manger, sinon, pour plomber l'ambiance, trois fromages disparaissent par an en France. Ce serait dommage !



Mais quand le Barde reprend le boulot, voilà ce que ça donne :

Qui oserait imaginer un monde sans fées ? Et quel est l’imbécile qui refuserait au petit monde du rugby la présence de fées ? Nous, aux archiball, nous avons la nôtre ; c’est la fée Garabos. Rien à voir avec celle de Blanche Neige ou de La Belle au bois dormant. Non, c’est la fée du pays des castors. Elle est indescriptible et sauvage. L’été, elle est en Harley Davidson. Quand vient la fin de l’été à Floirac (et pas sur la plage, n’en déplaise à Guitou), elle fait dans le monde merveilleux de la pétanque. L’automne et l’hiver, elle chasse à courre. Et quand vient le printemps, elle cuisine. Un peu comme la fée de Peau d’Ane dans le film de Jacques Demy. Même si la fée Garabos ne ressemble en aucune manière à Delphine Seyrig. Une fée ne ressemble qu’à elle-même. Si d’aventure, elle s’amuse à singer ses consoeurs, elle trahit sa féitude.
La fée Garabos a l’humeur plâtrière. Elle est d’ailleurs la muse des plâtriers. En Irlande, on se souvient encore de son chant et de la beauté de ses mots. Faire de l’or avec du plâtre par la vertu des mots, seule une fée peut y parvenir. Elle a deux petits, Croucrou et Léonard qu’elle exerce au maniement de sa baguette magique. C’est elle qui les guide, les initie aux vicissitudes de la vie. S’ils dévient de la route, elle leur assène un petit coup de baguette magique dont elle a le secret. Une fée sans baguette, c’est comme Clint Eastwood sans l’inspecteur Harry.
Le 2 mars, la fée Garabos se mit en cuisine. Elle joua donc de sa baguette pour ceux que le trou avait réuni. Son premier tour de passe-passe : un carpaccio de lardons aux endives et aux noix. Il fallait la voir donnant un coup de baguette ici, un coup de baguette là pour offrir ce met inouï aux castors qui n’en pouvaient mais. Puis la fée Garabos fit entrer dans le trou, à la queue-leu-leu, une ribambelle d’escargots qui prirent tout de go le chemin du chaudron où les attendait une sauce à damner tous les diables. Et par un délicat coup de baguette, le chaudron se trouva au milieu de la table et la louche les servit un à un. Les castors se ruèrent dans leur écuelle. L’œil sévère, la fée Garabos tapota chacune de leur main empressée de sa baguette pour les ramener à la raison. Croucrou la regardait de son regard éploré, la larme à l’œil. A peine l’escargot était-il vidé de sa coquille qu’il s’envolait, s’échappait par la fenêtre et allait former dans le ciel la plus belle des constellations.
Alors vint le temps des assiettes. La fée Garabos les avait disposé par devant lui, les frappant une à une d’un petit coup de baguette magique. Elles ne trouvèrent pas toutes le destinataire promis. La magie a ses limites. Mais loin de tomber avec fracas sur le sol carrelé du trou, elles rebondirent avant que de retrouver les mains coupables après avoir laisser échapper un tendre murmure. La fée était aux anges. C’est par une salade de fruits que la fée acheva d’enchanter l’assemblée. Elle disposa des saladiers sur la table et sur le comptoir. Puis de son inévitable baguette fit rentrer un à un les chairs délicates qui de la banane, qui de la pomme et qui de la fraise. Sitôt épuisés, les saladiers partirent en fumée. Et la fée avec eux.
Oui, la fée est un conte. A l’année prochaine !