11 décembre 2017

Le cuistot de Bouffe: La magie du Noyau Joël OH OH OH!!!

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc


Quel entraînement mes amis.
Un simple coup d'œil dans le vestiaire suffisait pour pressentir le haut niveau de cet entraînement. Et même si les grands joueurs ne font pas toujours les belles parties, l'équipe de France propose désormais le néant. Oui je sais c’est gratuit.

Ils trottinaient avec leurs bonnets. Ils étaient une quinzaine. Peu à peu leurs corps prirent la mesure du froid. Le rugby est un sport d'hiver. Et c'est pour cela qu'il plaît à Sergio. Un peu moins à Jean-Phi malgré son goût toujours plus prononcé pour l'Outre Manche. Jean-Phi il aime les prémisses de l'automne, lorsque le temps est doux, que la vendange approche.

Ils étaient en cannes. Leurs mains étaient beaucoup moins maladroites que de coutume malgré la fraicheur. Il y avait Cary Grant. Ils se disputèrent un peu, à peine. La Piballe d'un ton péremptoire décidait de ce qui était bon et de ce qui ne l'était pas. Seb avait la main aussi chaude qu'un vétérinaire accouchant une girafe. Jeff quant à lui avait dû les glisser dans la culotte de Juliette Binoche! Heureusement ses jambes de feux eurent raison de bien des défenseurs mais pas de notre véloce Barde qui le rattrapa quitte à torturer son ischio galbé de Dieu grecque. Poulpo à son aile, prit tous ses ballons et les joua avec justesse sans les balancer dans le style après moi le déluge. Ses dimanches multi-TopRugby, au grand dam de Dudu, portent manifestement leurs fruits. Jean-Phi quant à lui pestait contre lui-même. Les mardis se suivent et se ressemblent. Avec le Doc en prime. Il a des cannes le doc.


L'homme à la trompette était de bouffe. Nous fûmes accueillis sous l'air de La dacquoise. Il y a du Chet Baker dans Joël. Et du Joël dans Chet Baker. Plus de Tcho mais toujours Pépé. Allez savoir pourquoi, Joël nous assena un tomate mozzarella en entrée. Sans Basilic. Au grand dam de Malko. Bien que l'on pût pu dire Marco eu égard au basilic. Toto était déjà dans sa finale de samedi, absorbé.

La suite fit son entrée. Joël est un chalossais de cœur. La chalosse une région dont l’autonomie gastronomique est aussi étendue qu’une migration de canards sauvages. Les colverts culminent et ne répondent qu’à l'appel d'un magnétisme animal. La magie comme l'amitié est là pour le castor. Joël du coup pousse sa Dacquoise. Pintxecouille s’interroge sur l’origine de celle-ci. Freud sur le sujet conseille la lecture du Da Vinci Code. Le féminin sacré n’est vraiment pas loin d’une bonne choucroute. « Quel pied de nez au trou » me glisse Piou Piou qui aime aussi la Dacquoise. Il chante à ses heures du berbères léonard et le féminin sacré pour lui se respecte comme la queue plate d’un castor. L’ambiance est telle que nous dansâmes à la queue-plate leu-leu ou la chenille pour les intimes. L’effet papillon de la choucroute landaise. Le Prez est aux anges. Le trou bouge dans l’amitié. Son trou sent le doigt et les Prez se font face. Belle lignée ! La table est belle, les saucisses aussi. Le chou à souhait.

« Ein Prosit! (bis)
Der Gemütlichkeit.
Ein Prosit! (bis)
Der Gemütlichkeit.
Oans ! Zwoa ! Gsuffa ! »

La chanson pousse la Dacquoise en Bavière. Le Prez clama l’abandon du raisin Sabitois pour le houblon du bar. Les hommes de la machine soupirent et comptent toutes les descentes. Sergio vise la Nouvelle Calédonie, la banque trouve son compte et le bar fuit. « Suze au bar » La choucroute sans bière c’est comme Joël sans sa trompette. La saucisse n’est pas seule, le cochon se sacrifie comme le canard gras. Le cœur du trou est réchauffé. Joël reste un saint parmi les seins nourriciers. 


Le lancer d'assiettes fut nickel. Pas une chute. Il était temps de chantonner les airs chers à Joël. La dacquoise, le trou, le doigt. Guitou se plaignait des paroles. Il n'aime que la fin de l'été. Pioupiou nous épargna sa chanson monotone. Un Cantal parfait anticipait une tarte aux pommes fine et craquante. Jean-Phi nous avait déjà quitté comme nous regagnions le comptoir pour disputer une belote à dix. Une belote ordinaire qui vit le Prez et Sergio prendre le dessus. Moi, j'étais plutôt dans le trente-sixième dessous, comme Léo. La faute au jeu. Les mardis se suivent et se ressemblent.

Nous nous dispersâmes dans la nuit froide en chantonnant. Léo, lui, allitérait : " Sachez que peut me chaut le chou sec quand je chausse le chat." Et d’ajouter que la nuit tous les chiens sont gris. Il est comme ça Léo. Et prémonitoire de fredonner, on a tous en nous quelque chose d'un archi.

05 décembre 2017

Le cuistot de Bouffe : Les castors dans la brume, Yves en lumière !

Par Le Barde et Bardibulle


La brume est de sortie sur le pré synthétique. Il en est ainsi quand l’anticyclone pousse sa dépression. Les Açores en est jeté. L’hiver vient. Sur le pré comme de loin, le froid nomme les irréductibles. Ils sont en nombre et la qualité est de mise. Sans les gants les castors tiennent la distance. Le castor d’or était disputé. Le brouillard même épais s’écarte devant le beau jeu. C’est curieux ces éclaircis de génie qui rendent les ailiers dans la brume et couche le ballon derrière la ligne. Le pompon se joue entre un travail exemplaire de Jeff qui n’a réalisé qu’un seul retour intérieur justifié comme toujours et le reste en mode thermofulgure et astéro cash. Il joue en profondeur, dans l’intervalle, en appui bref du grand Jeff dans la fleur de l’âge… Ceci était sans compter l’expérience.
La fougue n’est pas la seule à dire merde au brouillard. Dudu la météo et le temps il s’en fout comme du doodle. Pas besoin de grandes enjambées quand une feinte peut mettre au vent toute une défense. Donatien a couvert son aile et rattrapa chacune de ses sacrées entourloupes d’ancien. Le rameur aura besoin malgré tout d’une écharpe. C’est peu cher payé quand Dudu tient la forme. Il se fond dans la brume, sa puissance vise le gorille mais se fait castor furtif. Tient un trou, le castor est chasseur ! Ne l’oublions pas…

La douche et la direction du trou.

Yves nous attendait. Le trou était garni à souhait. Sur la table, des bouquets d'huîtres. Yves les avait recouvertes d'un fin plastique surmonté d'un petit noeud doré. Comme un avant goût de fête. Elles ne firent pas long feu. Quelques bouteilles de rosé, faute de blanc. Dudu qui,, d'ordinaire ne sale pas, prenait son comptant d'iode.

Jeff était particulièrement affûté. Qu'on en juge : "L'essence même de l'homme c'est la chasse. Il faut être sauvage. Le cœur est un chasseur solitaire." Et de poursuivre : " Tout ce qui est domestique me navre." Il y a du Rimbaud dans Jeff. Sa quête d'un monde libre de toutes chaînes est belle. Si solitaire qu'elle soit, elle ne peut s'épuiser (la quête) que dans l'altérité. C'est ainsi qu'il avança : "Dans un paysage magnifique et que tu es tout seul : tu t'emmerdes". Et de rajouter : "Quand tu es deux : tu partages. " Cela serait un truisme si la réalité, souvent, n'aboutissait au contraire. Pas chez Jeff.

La mer précède la Terre. Si l’Amiral m’était conté. Des pâtes à la Yves. Que du Bonheur, la cuisine est dans le brouillard. Les lunettes de notre cuistot se font opaques. L’homme cuisine en nocturne. Pluie de parmesan et sauce à volonté. Le castor connait ses paires et les nourrit bien. C’était sans compter un soupçon de confit pour faire passer le tout. Il est bon ce petit supplément qui distingue le carnivore du ruminant. La saucisse et le canard est un apport de protéines comme les autres. Le goût en plus. Ce sont tous ses petits détails qui font que le trou est comblé. Le bonheur se suffit avec une saucisse bien placée.

La conversation roula également sur notre pauvre équipe de France, sur son brouillon de rugby. Tous de dire qu'avec Amélie les choses iraient autrement. Que la gestuelle, la vitesse et le regard sont des fondamentaux oubliés. L'équipe du soleil levant le sait. Les coqs, eux, se confinent dans un jeu étriqué et sans âme.

Yves est parfait. Il le vaut bien. Le Prez est heureux et malicieux. Le trou dans sa gouverne est comblé. Tient le cri du lacté. Yves se prépare ajustement des lunettes. Légères tapes pour vérifier que les assiettes sont pleines. Ding c’est parti. Une assiette sans fêlure vole et son fracas n’est que plus délicat. Il est vrai qu’il n’existe de bons repas sans feux d’artifice. Yves a tout prévu. L’explosion des papilles avec les explosions des yeux. Le trou est heureux et rit aux éclats. Le lacté sera varié et se fera en duo. L’un couvrant une rangée et l’autre faisant face.

Le dessert en tarte. Abricot and co.

La belote connut un vif succès. Nous étions nombreux. Le Prez prit d'emblée les affaires en mains par une baraque de tous les diables. "C'est la moindre des choses pour un architecte que de faire baraque" dit Jeff toujours aussi affûté. Et c'est Pascal qui perdit. Pas Perdigue. Perdigue, il était pas là. Comme souvent, les pauvres en jeu l'emportèrent. Oui, la belote de comptoir est un évangile.

La nuit était frisquette. Un très léger crachin. Ou une bruine. Pareil à Rimb, l'écharpe en bandoulière, Jeff arpentait le pavé des Capus, le pas léger et le verbe haut. "Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir" murmura-t-il. Oui, les citations sont des cigales.

27 novembre 2017

Le cuistot de Bouffe: Le général en bataille!!

Par Le Barde et Bardibulle
 

Il y avait du brouillard et une petite bruine. Un soir d'hiver propre à la mélancolie. Par bonheur, Il y a le pré. Sur le pré, pas de mélancolie. Enfin un peu. Nos petits Bleus ne sont plus ce qu'ils furent.

Perdigue avait des relents de Claude Dourthe, Serge de Codorniou. Deux extrêmes qui savent se concilier. C'est peut-être cela le bonheur : une nostalgie s'incarnant dans le présent, le temps retrouvé si l'on veut.

On était dans le rugby que l'on aime. Bien sûr, le ballon chut de temps à autre. La faute à la bruine, à la pellicule humide dont se revêtait le cuir, enfin le synthétique. Nostalgie quand tu nous tiens.

Une équipe prit le dessus sur l'autre. C'est comme ça. La Piballe avait beau compté les essais à sa semblance, rien n'y fit. Ceux de Serge et Seb étaient supérieurs. Le rythme était vif, une cantate de Bach. Les petits jeunes donnent à nos partitions hebdomadaires un ton alerte. Aux Vieux de se mettre au diapason. Hervé, de retour, témoignait de ses beaux restes.
Ses beaux restes, c’est beau dire. L’homme a de la carcasse. La balle, il la prête dans l’intervalle. Ah si Titi avait ses cannes ! Le pinson en ce moment soigne ses genoux. L’homme est une grâce au temps et partage sa percute dans l’intervalle uniquement en possession de ses deux gambettes. La queue pour le castor sert juste pour l’équilibre. Pour la grande joie des canards. Foie de castor ! La plus belle action se fit du coup sans ballon. Elle rappelle à ses heures que le rugby est par tradition un jeu de contact. La passe à l’aile la vie est belle c’est bien vrai mais ce n'est pas tout. Le toucher ne permet de travailler les phases de jeu au sol. Ah Si Gwen m’était conté. Bref la palme revient à Ben. Filleul certifié conforme. Le ballon pour lui est un détail. Le ballon est pour lui un doodle comme les autres. Le toucher c’est sérieux mais le jeu au sol est un fondamental. Perdigue en couverture fut retourné pour l’occasion. Le viticulteur est un cep comme les autres. Pas le temps de pousser le raisin. Le grave ne prend pas. La vrille ne supporte pas le sacré dégèle de Ben. La brume du coup fit place à la vapeur. Et la douche nous poussa au trou.

Bonheur de retrouver notre général en maître queux (Composé de maître, de l’ancien français maistre, issu du latin magister (« celui qui commande ») et de queux du latin conquis(« cuisinier »). L'expression lui va comme un gant, n'est-ce pas. Le trou était garni, enfin.

En entrée, le chasseur cueilleur prit le partie de nous mettre la pâté. L’assaut est organisé en plusieurs vagues, foie d’Amiral, la Marine est d’accord. L’assaut du général ne se fait pas en salade. Le combat est prévu rude. La chair a dans la vérité ce que la chlorophylle trouve dans la lumière. Le noyau de la vie. Du coup le pain se partage et nous rend co-pains. La plume est ainsi et prépare la guerre. Le combat referme sa nasse dans le carnassier. Le bar est complet, rare pour la saison. La troupe est en masse et il fait faim. Le général alimente ses grognards. Point de grogne quand la viande est bonne… même sans cornichon. Du coup le général a conquit une sacré tête de pont et peut envoyer le gros. Piou est en réserve. Son double moi craint la resserve. Le nouveau Piou est arrivé scande les nostalgiques du beaujolais. "M’enfin" pleure Sabite. Mon guillou est mon sang prenez en tous. Le pain de Pépé, le sang de Sabite. Tout est bon et le sacre dit vin. Le général en bon conquérant poussa le sacrifice de la bête. Le chevreuil sera en sauce, pâtes à l’appui. Le délice est dans le génie militaire. L’oxymore est de rigueur. Quand l’âme du chasseur suit sont cueilleur. La Marine sur le sujet est toujours d’accord. Le bout de table est sacrément armé ! Le silence rend hommage et tiendra pour gloire!

Le lancer d'assiettes fut couci couça. Ce n'était pas tant la faute du général que celle des destinataires. Certains soirs sont maladroits. Une frappe à l’américaine. Un mélange de sulfatage et de tir de précision. La marque se rapproche du déblayage de Ben, redoutable quand placé au bon endroit. Le lacté tient sa voie.

La retraite vise ses hauteurs dans la latte. Celles des hélicoptères de combat en retraite. Point d’assaut sans se servir de toutes les matières. La Terre, la Mer, et maintenant les Airs. La gazelle est aussi en retraite sur Dax. Le Doc se prélasse auprès d’une belle à l’œil noir. L’Adour coule et le Général écrit enfin ses mémoires. La tourte fera sa sortie. Pâte fine et pruneaux en appui. Des étincelles pour nos papilles. La bête est loin et le gourmand partage. 

La belote fut touffue. Serge sortit le premier. Une fois encore les mains pauvres ne furent pas perdantes. Être pauvre et gagner, la belote de comptoir a des relents d'Evangile.

Dehors, la petite bruine poursuivait sa besogne. Il faisait froid. C'est à peine si l'on devinait les étoiles. Tcho avait ramené Pépé, encore très remonté par Monsieur Owens. Le général était aux anges et fredonna un madrigal. Une manière comme une autre de célébrer la vie.

20 novembre 2017

Le cuistot de bouffe, Yann en Bleus de travail

Par Le Barde

Nous étions une douzaine je crois, je ne sais plus, Je me souviens plus très bien ; j'ai la mémoire qui flanche. Nous n'étions guère nombreux en somme. La faute à l'hiver peut-être, ce qui serait un comble. D'autant que nous sommes encore en automne même si les nuits sont hivernales. La faute au match des B, Blacks et Bleus ? Sans doute. Et pourtant, ce monde numérique permet de partager une passion en la séparant, ce qui n'est pas rien, on en conviendra.

Il y a avait des cannes à Musard : Dom, Tom, Jeff. Et peu de Vieux. En sorte que le toucher ne fut pas aussi fluide et tactile que d'ordinaire. Il n'y a pas que le numérique qui repose sur le digital. Le rugby est un jeu de mains. Dire que les joueurs ayant bataillé saisons après saisons sur le pré font de vilains vieux n'est pas tout à fait vrai.

La partie fut équilibrée. Les doigts gourds laissèrent bien tomber le cuir de temps à autre. N'importe. Et puis, il y avait Perdigue. Une étincelle fait l'automne, l'hiver et pas seulement le printemps. Ou une hirondelle ; c'est tout comme.

Pendant ce temps-là les B Bleus faisaient mieux que se défendre face aux B Blacks. La perfide Albion porte parfois bien son adjectif ; elle avait commis l'un des siens au sifflet. Pour le plus grand bonheur des B Blacks qui se virent épargnés d'un carton rouge et d'un essai de pénalité. Pépé fulminait devant son poste.

Au trou, une barbe poivre et sel seyante à souhait, Marko taquinait la carte, avec un sweat aux couleurs du stade Rochelais. Pépé fulminait de plus belle. La Jacouille était benaise. Yan (Larroumecq), affublé d'un tablier de demoiselle assurait son devoir. Un hommage à Jacques Demy.

Un pain de poisson, avec de petites touffes de mâches et une sauce aurore ouvrait les hostilités . Qui dira les vertus de la mâche (Valerianella locusta), aussi appelée blanchette, boursette, clairette, raiponce, oreillette ou oreille-de-lièvre, valérianelle, valérianelle cultivée, herbe des chanoines, salade de blé, doulcéta, doucette, gallinette, rampon, ramponnet. 

Qui dira les charmes de notre langue bien aimée.

Puis vint un poulet gratiné avec une sorte de sauce béchamel et son comptant de riz. Un régal. Amélie appréciait. Le Prez aussi. Le Sabite était le bienvenu. Notre Jean-Phi, lui, il aime la perfide Albion lorsqu'elle se conjugue au féminin. C'est d'ailleurs ce que lui faisait remarquer Amélie. Pépé fulminait toujours malgré les tentatives désespérées du Tcho pour atténuer son ire. Le poulet n'y faisait rien. Par bonheur Yan n'avait pas gratiné du coq.

Le lancer d'assiettes fut presque parfait. Seules deux comparses ne trouvèrent pas preneurs et se brisèrent sur le carreau du trou. Pioupiou ne nous épargna pas sa chanson monotone et pour tout dire casse-couilles. Pioupiou qui ne quitta pas son manteau noir et strict. Comme s'il tenait à arborer son côté cours Georges Clémenceau. Guitou lui manque.

Un sublime mélange de fromage suivit : Comté et Cantal. Puis un gâteau au chocolat avec de petites boules pâtissières fourrées à la confiture.Nous étions repus.

Il était temps de passer à la belote. La folie des uns fit le bonheur des autres. Point n'était besoin d'avoir une main pauvre pour l'emporter. Les baraques annoncées firent florès. Et les pauvres en mains d'accumuler les points.

La nuit était belle. Une nuit d'hiver pure, parsemée de diamants. La petite chambrée regagnait ses pénates. Pépé rageait dans son lit. Le Tcho, lui, s'endormait comme un oiseau en laissant échapper de ses lèvres de petits trilles mélodieux.

12 novembre 2017

XVIIeme open de Golf ARCHIBALL: Un 18 par XV!

 Par Bardibulle

Le mois d’Octobre touche à sa fin. Nous nous rapprochons vers la réunion des tous les saints. Le mois se balance des vierges et se prête à d’autres signes plus piquants. L’hiver arrive. Du coup les castors se préparent à d’autres rigueurs. Domi de son côté a accompli son rite. Et pas des moindres… Le fameux Open de Golf des Archiball!!!

Le XVIIème Open de Golf Archiball a bien été une réussite. Gloire à Domi !

Le jour se prêtait aux superstitieux et pourtant rien ne fut laissé au hasard. Freud tire sur sa pipe et sourit. Notre vision sur l’inconscient aurait-il été différent si l’analyste avait joué au golf ? Les queues plates aiment les nouvelles rencontres et s’épanouissent dans celles-ci. C’est trop de la balle ! Piou Piou recommande un seau pour le practice. « On me dit d’envoyer, j’envoie ! ». Heureusement que son passé traiteur et boules de gommes reste présent pour le bon devenir de tous ces trous. La phénoménologie castorienne nourrit son énigme en sandwich. Bref, le Saby est en couverture pour la désaltère et petites bulles de compagnie pour les assoiffés du trou. Gloire à Lolo and co !

Le soleil donne soif et le plaisir de parler aussi. Domi conduit la barque. Le castor aux commandes ne laisse rien au hasard. Même le soleil suit la bête. Le rite est vraiment sacré. Point d’éclipse ou de nuages à l’horizon. Seules des pluies de balles pour le contrecarrer les lois de pesanteur. L’universel se joue à grand coup de clubs. Les équipes faisant de sacré paires. Même des castorettes se sont prêtées aux joies du club. Le trou a des principes, l’organisation sans impers et oui le soleil reste roi.

Nous eûmes du grand Guitou. A son habitude le castor voyageur brille dans sa nature. Le dernier putt scella la journée pour une réception réussie elle aussi. Nous découvrîmes nos partenaires joueurs et de nombreux castors réunis en tables rondes. « Tiens du Saby ! Du rosé au Rozier il n’y a qu’un pas ! ». Gloire à Saby ! Des délices autour du mot d’accueil d'un Prez en lumière jusqu’à la fin de la nuit.

L’ambiance pousse à la danse et les castors sortent le doigt. Coco est aux anges. Il en est toujours ainsi quand les castors jouent autour de 18 trous. L'ovale poursuit sa ronde pour toujours de belles rencontres...

Le cuistot de bouffe : Luc et ses drôles de dames

Par Jeff

Que c'est bon le mardi, quand on sait qu'après une bonne journée de travail on va retrouver les copains sur le pré et partager le repas au Trou

Nous étions 13, le temps semblait frais, ce qui dû freiner quelques queues plates, mais vite idéal quand les organismes s'activent.
Pas de Regis, ni de Barde et la motivation exacerbée du poulpe m'ont poussé à me proposer pour ce compte rendu, ceux qui me connaissent savent que je ne sais pas dire non au déraisonnable... 

Une équipe a vite pris le dessus sur l'autre mais le plaisir de jouer l'a emporté sur les balles tombées, les mauvais choix et les quelques "en avant" concédés ou non reconnus. L'implacabilité de la règle prenait le dessus sur les interprétations de chacun.

La phrase du jour restera celle du tarbais, qui en partant seul comme un frelon sur une remise en jeu arrêtée lança : "Dudu à hauteur!"

Le fou rire pris certains castors nonobstant la Vista de notre aîné qui faisait briller ses partenaires et parvint par 2 fois en terre promise.

Zeille nous laissa terminer en nombre pair, certains diront qu'il ne compris pas que l'on siffle un en avant à Perdigue qui lâcha le ballon en aplatissant, au nom du beau jeu.... il y en avait eu tellement non sifflés, il avait peut-être raison...
Cela ne l'empêcha pas de nous attendre au trou ou d'autres nous attendaient déjà. 

Luc Boneau était de bouffe, mais il traita sans entracte avec notre traiteur intraitable sachant traiter sans traîner cette tirade de traînards tiraillés entre l'attrait de la tireuse, qu'ils traitent d'un trait, et l'entrée qui trônait à travers le Trou.

(Petite allitération comme une dédicace à notre Barde à qui une figure de style manquerait).

Pépé et le Tcho cernaient notre cuistot et les 18 convives purent goûter un velouté de cucurbitacé avec une noix de crème et de la ciboulette... un régal

Puis arrivèrent des patates (en chanson biensûr), puis du jarret et lard, puis du chou, puis de la Saucisse de Morteau, puis de la saucisse de Toulouse.... il en arrivait de partout... tous les chemins mènent à l'homme (comme disait une amie) pour se retrouver en une belle choucroute servie généreusement comme il se doit, voire plus....

Tous repus et ayant du mal à en finir avec la profusion venant de l'est, c'est l'ouest qui revint à la charge avec du camembert fondu, c'est léger avec des endives..... Le dessert passa tel un éclair et beaucoup conclurent que le Get27 aide à la digestion, de toute façon nos panses étaient aussi chargées que nos pensées en sortant d'un trou...

Que c'est bon le mardi soir....







Par Le Barde (absent ce soir là...mais toujours présent !!)

Une petite pluie fine s'était invitée sur le pré. La gonfle était humide. Nos pauvres mains se tendaient et se retrouvaient gros Jean comme devant ou grosses Jeanne.s si vous préférez. D'aucuns ne s'en laissaient pas compter et, faisant fi de la bruine, saisissaient l'offrande sans l'ombre difficulté aucune.  Au cul écrirait Perdigue dont on sait l'âme callipyge. 

Pas un barde, pas une lyre, pas une plume sur le pré. Personne pour filer la métaphore du pré devenu page. En sorte qu'il me revient à moi, Jacouille, de chanter ce qui fut. Par chance, j'avais rechaussé les crampons. Un charcutier vaut bien un scribe. Métiers à mains, métiers de coquins. Et de m'en donner à cœur joie, mesurant la beauté de mes restes. Je fus sublime, transperçant sans relâche des digues imaginaires. Une feinte de passe, un cadrage débordement ; tout y passa. Les offenses du temps sont une vue de l'esprit. Je dansais, virevoltais sous l'œil émerveillé de ma progéniture. Oui, le pré est un miroir où je me mire.

Car, à quoi bon parler d'autrui lorsque l'on est autrui à soi seul. Oui, je suis un monde, moi la Jacouille. 

Je regagnais le trou, repu de mes exploits. La pluie avait cessé. Sitôt franchie la porte, j'entendis la voix de mes vieux bien aimés. Luc était de service. Converti à l'œuvre de Bashô, il nous offrir un repas d'ermite. Et pour chacun et scanda le temps du trou par des haïkus.

Haïku de l'entrée
                  Quand le cul te pelle
              rentre au trou, ouvre la porte,
                tu connaîtras la lumière
Il y avait force sushis. Comme un hommage bariolé à l'empire des signes. Le Vieux quatre s'empiffrait. Tous d'y aller avec délicatesse et baguettes. Les arômes du saké parfumait nos narines. Des touffes de thon cru, des miettes de dorade, de très fines lamelles de légumes étaient ceintes par le riz. Et je songeais à Sylvia Mangano. 

Haïku du plat principal

           Après le cru, le cuit,
        le fruit de ses chasses
           ennoblit le cueilleur


L'okonomiyaki suivait. Luc avait disposé, sur une plaque chauffante située au centre de la table, une sorte d’omelette. Okonomiyaki veut dire « ce que l’on aime » et « grillé ». Griller ce que l'on aime pour épouser les plaisirs de la vie, voilà une philosophie qui se tient. Les castors avaient la baguette alerte. Il ne resta rien. Luc contemplait ses bienfaits. Il était heureux. Il nous conta quelques histoires qui sont maintenant du passé. Des anecdotes. La tablée les dégustait avec autant d'avidité que l'okonomiyaki.

Haïku du lancer
      
           Assiette, lune de porcelaine
            tu vas ta course chaotique 
           dans l'incertitude de nos  mains

Il n'y eut pas de fromages. Par contre, Luc nous offrit des desserts du soleil levant. Maki, nijiri et tutti quanti. C'était bon. Jusqu'au merveilleux sushi aux fruits rouges. Un interminable rot salua le repas.

Puis, comme de bien entendu, nous jouâmes au gomoku, du nom japonais gomoku narabe (Kanji  : 五目並べ, littéralement, « alignement des cinq pions ») est le nom japonais  d'un jeu de plateau chinois,  nommé Wǔzi qí (五子棋), qui consiste à aligner 5 pions sur les intersections d'un plateau de wéiqí, 围棋). En France, on l'appelle le Darpion. Et c'est Amélie qui l'emporta.

Je regagnais la nuit. Je me sentais si proche de mes semblables, mes frères. Me vinrent ces vers de Kikaku :

              Nuit d'hiver - sans motif 
              j'écoute mon voisin

06 novembre 2017

Le cuistot de bouffe, on l'nem !

Par Bardibulle et Bardatruc


Quel entraînement mes amis.
Grand terrain, 12 contre 12 à peu de chose. Temps frais, suffisamment pour que les vents du nord poussent les belles grues vers le sud. Les plus opiniâtres iront jusqu'au sud de l'Espagne, les plus lascives s'arrêteront à Arjuzanx. Assister à cet unique spectacle aérien éco-soutenable d’environ 30.000 oiseaux vous emportera.

Une équipe domina franchement il faut l'avouer. Le jeu fut dynamique, sérieux et obstiné au vu de l'heure tardive à laquelle s'arrêta la partie. Est-ce lié au fait que lors du tour et un demi d'échauffement, le président et le coach conversaient gravement. La future réforme des associations sportives permettant d'écarter un joueur blessé divorçant et sur-endetté, sans justification et en plafonnant les remerciements de départ est en effet dans les têtes de tout le monde. En pleine libération des activités associatives détachées, comment reprocher à un président de club d'accepter de faire jouer un prince Qatari contre une cotisation de plusieurs centaines de millions d’euros et l'éviction de tout l'effectif car le cheikh/chèque aime prendre ses aises dans les vestiaires !

Digression totalement improbable puisque le trou a toujours été et restera, nous le souhaitons, en dehors de ces contingences comptables et cupides.

Tout le monde essaya donc de faire bonne figure ayant l'espoir d'être sur la feuille de match du samedi 18/11 à Musard à 11H contre l'équipe de Max. Un joueur semble cependant avoir perdu tout espoir en la personne de Serge, auteur d'un en- avant grossier à la réception d'un coup d'envoi. Non content d'humilier l'Ariège, son frère présent sur le terrain et ses anciens entraîneurs dont il était allé fleurir les tombes en cette veille de la fête des morts, il ne daigna même pas quitter le terrain !
L'honneur est une question d'époque disait... (Ouh là, difficile à terminer sans le Barde !). L’auteur de cette Maxime est de Niort aussi. Nous pourrions le situer dans l’ère des hominidés entre la découverte monumentale de l’écriture et la non des moindres, naissance du « rugueux bi ». L’absence de gazelles et le trop plein de mammouths poussent parfois l’homo-sapiens sapiens vers le castor et ses belles constructions. « Chausser un joueur au sol est une invention ou une découverte dans le jeu sans ballon ?... » s’interroge Alban en novidé qu’il est. Alban est un artiste dans son domaine, il peint avec les crampons. L’art est une question d’époque disait… Fait chier Barde t’es où? Pas Ronsard en tout cas qui ne compte que fleurette qu’en sonnet les narines. Il y a du rugby dans tout poète ! Le jeu fut en effet dans le camp d’Alban. Les dos zébrés sont plus alertes du coup le jeu trouve toujours muse avec les artistes d’en face. Alban a des mains mais bon ça aussi cela reste une question d’époque. En tout cas sur ce coup Guitou aurait joué avec Alban et Titi aurait retrouvé ses jambes !

Au trou c’est chewynois. Chewy est le diminutif de chewbacca héros poilu de tous les temps.

 
« Le retour du Mardaille ». Les anciens sur le sujet se retrouvent guère dans les étoiles mais toujours bien dans les délices d’orient. Le castor et sa chevelure a failli lui valoir un surnom digne du capitaine caverne, mais l’honneur fut sauf même Serge, pleure encore sur la question. Son en-avant de réception nous avait laissé sur la décoiffe. La tradition veut que les baguettes accompagnent la Samson aigre douce. Bon tu Nems ou tu nems pas. Les castors s’éprouvent aux joies des délices d’orient. Piou Piou lui il s’en fout sa tête est à Manhattan, son cul au trou et son estomac en rouleau d’Automne. 31 Octobre oblige. La suite fut riz. Cantonais et blanc. Le choix se fait double en Asie. La chine est riche Ming de rien… La troupe fait muraille, les castors sont disciplinés. L’empereur du milieu du trou Chewy gomme toutes les frontières. Bœuf et cochons en appuis. Les sauces sont caramélisées le mélange est sucré salé …

Le lancer d’assiette un mélange de lune noire et de lotus bleu. La technique du lancer sans genou, et à la baguette propulse notre poilu dans les pages obscures du trou. Le castor se promet de revenir sur le pré. L’entrainement il n’y a que ça de vrai ! Wouhouhou… Cri de joie du chewy !

Le fromage fut également asiatique mis à part le Brie qui n'était pas de glace mais de Maux. En effet, "Jean-Oui" nous fit découvrir la Tomme de Morgée. Des recherches cartographiques poussées nous permirent de localiser enfin l'endroit méconnu (Morgée). Il s'agit d'un quartier chaud de Pyongyang. La tomme y est régulièrement placée entre les cuisses humides d'égéries d'état assistant aux discours radioactifs du petit Kim Jong Un. Un délice !

A la belote, la partie fût atypique et arrosé d'un alcool de riz. Le duo Alain-Charles et son comparse débutant tenta régulièrement de tirer le diable par la queue mais celle-ci s'avéra systématiquement trop courte. Perdigue, toujours aussi pénible dans ses annonces, tenta également la diablesse, balançant des neufs en première main croqués immédiatement par des valets gourmands dans des chevauchements de cartes orgiaques ! Atypique, car le gagnant se détachant rapidement d'une baraque splendide et laissant les autres profiter de l'excès d'enthousiasme d'Alain-Charles, il fût un tour où 5 joueurs terminèrent 2nd ex aequo. La troisième et dernière place se détermina donc par un duel entre Perdigue le "pénible" et Alain Charles le "bluffer coach". Avec 4 points d'avance au dé, Perdigue pouvait enfin briller ce qu'il finit par faire…laborieusement.

26 octobre 2017

Le cuistot de bouffe : La fée à la baguette

Par Le Barde et Bardatruc


C'était un temps de palombière, c'est-à-dire un temps très doux, d'automne où il fait bon s'adonner à de fraternels us et coutumes.

Nous étions douze, enfin treize. Pascal Roumégou rechaussait les crampons. L'expression ne lui sied pas puisqu'il tient les crampons pour un objet superfétatoire et s'en dispense. La Piballe était aussi de retour et se glissa sagement sur une aile. Dans sa grande majorité la petite kyrielle de joueurs était plutôt verte ; la partie fut alerte. Ce qui ne signifie pas que les vieux n'avaient pas la main leste. Bien au contraire.

Si les débuts de l’équipe ‘’expérimentée’’ furent délicats, la suite leur permit de briller magnifiquement. La justesse du tempo, la précision des passes. Régis était tranchant comme un aphorisme de René Char. Quant à Yan, il fut souverain. Comme le dit si bien JB : "Yann est un trois-quart centre dans un corps de première ligne." Le Barde influa la vitesse et Dudu le trouble.

En face pourtant une équipe plutôt jeune et vaillante mais totalement désorganisée voire décontenancée. Il y avait en effet dans ses rangs, un invité dont les statistiques ont été ahurissantes tant sur le nombre de mètres parcourus balle en main que celui du nombre de passes. Ahurissantes car les mètres parcourus l’ont été essentiellement dans la largeur du terrain et ses passes à 80 % pour l'homme invisible! C’était un peu comme joué avec un poulet poursuivi par le boucher de Delicatessen.

21h33, une douche et au trou
La Fée régalait en cuisine. L'assemblée était menue mais il y avait JB et Hamilton. Le Vieux quatre aussi était là, flanqué de notre éternel Pépé. Tout commença par une pizza faite maison.

Si l’émincé de volaille en sauce nous rappela quelque peu la « blanquette de poulet curry » de la semaine passée, le gratin de chou-fleur l’accompagnant mit nos papilles en joie.

Le lancer d'assiettes fut propre, net et sans bavures. Que la fée manie l'assiette comme la baguette est, après tout, dans l'ordre des choses. 

La venue du fromage fut propice à de savoureux échanges. Ils commencèrent par une pensée profonde du Vieux quatre : "On finira tous vieux". Il y avait un brin de nostalgie dans ce truisme. L'on sait désormais que le Vieux quatre a quelque chose en lui de Schubert. Son morceau de prédilection est la truffe ; cette variante de la truite que Schubert composa à quelques jours de sa fin.

"On finira tous vieux et sur le bassin" rajouta je ne sais qui, sans préciser s’il s’agissait du bassin d’Arcachon ou celui d’aisance. A voir le pantalon humide de Jacouille, il semble que ce dernier gôute peu l’air marin.

Puis, Alain-Charles s'en prit au socialisme décadent pour d'obscures raisons. Nous attendions un trait d'humour. Las, la vanne de Vannier sur le socialisme décadent ne vint jamais. En quoi le libéralisme peut être en panne.

Alain-Charles poursuivit sur notre blog qu'il avoua ne feuilleter que mensuellement. Yan eut ce mot plein d'à-propos : "Il vaut mieux lire le blog que Le Figaro."

La Piballe observait le dialogue entamé par Pascal et JB. "Pascal, il a des airs de Bébel, avec sa barbe blanche et fournie." murmura-t-il. Et c'est vrai.

La conversation roula sur le golf et dispensa une philosophie du trou mi-figue mi-raisin. Nos deux bonshommes passèrent ainsi du grand au petit trou. Yan, très en verve, commit alors cette évidence : "Quand tu vas au golf, c'est pour tirer". Et bien non, pour le vieux quatre, c'est tout sauf une évidence. Lui, il parcourt le green pour trouver des champignons. "Avec tous les pédés qu'il y a au golf, il y a plus de trous que de phallus." Le phallus n'est-il pas un genre de champignons de la famille des Phallaceae dans l'ordre des Phallales.

En dessert, un gâteau maison emballé industriellement combla les derniers espaces de nos estomacs repus.
La belote de comptoir vit le triomphe, peu mesuré, du Vieux quatre. Et la chute d'Hamilton qui, à l'instar d'Amélie, était peu en mains ou simplement dépassé par le niveau. La Jacouille n'avait pas daigné prendre part aux cartes.

La nuit était bienveillante. La petite troupe se dispersa dans la ville. Le ciel était délicieusement étoilé. La Fée fredonna l'air de la recette de Peau d'âne. Et glissa une petite larme en pensant à Delphine Seyrig. Moi, je pensais à Danielle Darrieux, celle qui repoussa la perspective de s'appeler madame Dame.

19 octobre 2017

Le cuistot de la semaine : Jeff, le tireur d’assiettes le plus rapide de l’ouest !

Par Bardatruc


Un entraînement à effectif réduit.
Peu de joueurs pour cet entraînement malgré des conditions une fois de plus printanières pour un mois d'automne. Il semble que nos longues heures englués comme des mouches sur la rocade et désormais le réseau secondaire à produire du Co2 donnent des résultats spectaculaires ! Terriblement seuls dans nos véhicules d'une tonne, avançant en moyenne à la vitesse d’une mobylette (vérifier sur votre ordinateur de bord), nous nous saoulons d'info-divertissements afin de ne pas voir, tel des autistes, l'impasse dans laquelle nous nous enfonçons chaque jour un peu plus. Qu'il semble difficile ce chemin vers la sagesse dans cette époque déraisonnable...

Le barde étant absent, il manquait non seulement un joueur de style mais aussi un ballon. Les ballons de Dudu étant toujours aussi peu gonflés, votre serviteur tenta le voisinage ou nous avions égaré un ballon la semaine dernière lors du match. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque la porte s’ouvrit Marie Laforêt dans un déshabillé de soie couleur chaire, me caressant la joue en me disant : Alors, il a perdu sa baballe le garçon. Si le désormais regretté Jean Rochefort avait été là, il aurait dit l’œil humide : Bon dieu, que c’est beau la vie !

Ce ballon inespéré et improbable nous permit de lancer un 5 contre 5 qui ne fut pas d’anthologie il faut l’avouer. Une équipe surclassa l’autre malgré une distribution équitable des qualités et défauts de chacun. Peter à son aile et avec son oreiller récupérait des nuits difficiles de jeune papa. Régis ne rata bien évidemment pas le : Peter Flâne.

Une superbe course de Jean-Phi marqua la fin de la joute et le retour au vestiaire.

Au trou, guère plus de monde que sur le terrain à peine 15. Heureusement que Joss nous fît l’honneur de venir boire une petite citronnade et partager le repas avec nous. Tous s’interrogèrent cependant sur l’origine de cette désertion aussi subite qu’inexpliquée : l’attaque imminente des USA sur la Corée du nord, le replay de l’interview du président sur C007, la bouffe de Jeff !

Cette dernière proposition fut balayée par les faits tel une équipe de France par les All blacks. Jeff nous a en effet préparé un repas top chef. Charcutailles et tomates mozarella en entrée, suivis d’une « blanquette de poulet curry » accompagnée d’un riz cuit à la perfection.

Le lancer d’assiette fut l’un des plus rapides de tous les temps du fait du faible nombre de réceptionneurs certes mais surtout de la rapidité du tireur. C’est un fait établi, Jeff dégaine très très vite. Un peu trop apparemment car probablement satisfait de son repas, il ramena de la cuisine des gâteaux … au foutre.


Il ne restait plus qu’à sortir les cartes. Et à ce jeu-là, le Prez eut la main chaude et fut le seul à réussir sa baraque ce qui n’est pas non plus un énorme exploit pour un architecte. N’ayant pu assister à la fin de la belotte et soucieux de la continuité littéraire du blog, je m’enquis de ce qu’il chanterait en sortant du trou. Il confessa un : « Tient voilà du boudin » étrange. La nuit enveloppa alors les derniers castors repus de sa douceur bordelaise.

16 octobre 2017

Le nounours est un castor comme les autres.

Par Le Barde et Bardibulle



Premier match pour les castors. À Musard, contre les Nounours. Deux équipes jeunes, printanières. Le temps était à leur semblance. Elles s'échauffèrent de longues minutes avant que de se répartir de part et d'autre du pré. Le temps était doux, très doux. La partie le fut un peu moins mais resta toujours dans les limites du genre.

L'arbitre était en noir. Il ressemblait au Barde. Un trompe-l'œil. Il y avait un peu de public. Le vieux quatre, la Jacouille, JB, les deux Yann. Pioupiou, lui, était en cuisine.

L'arbitre vêtu de noir, aux allures du Barde, lança les hostilités. Pour lyre, un sifflet. Pas de mélopée en perspective, mais le rappel de la loi. Mélopée ? Du latin melopoeila (« composition musicale »), du grec ancien μελοποία, melopoia (« id. »), composé de μέλος, mélos(« chant, air ») et de ποιέω, poëô (« faire »).

Le rythme fut vif. Il y avait quelque chose de Stravinski dans cette fougue. Nous étions loin des compositions délicates d'un Reynaldo Hahn. Le rugby est un oiseau de feu. Les corps s'engageaient, se déployaient. Une danse âpre, scandée par la gonfle et le sifflet du Barde bis.

Et ce sont les castors qui franchirent les premiers la terre promise à Moïse. Un avantage mérité pour les compagnons d'Alban qui ne ménageait pas ses efforts. Les Nounours répliquèrent. Après que Peyo eût quitté les siens. Comme il s'élançait de son aile, il fut rattrapé. Son épaule céda hélas. La partie allait ses mouvements. Le ballon ne chut que rarement sur l'herbe virtuelle. Une belle partie d'automne. Comme un printemps. Les castors sacrent le printemps à l'aube de l'automne.

Le coup de sifflet final advint. L'homme en noir anticipa la fin. Les esprits étaient un tantinet échauffés. La raison devait recouvrer sa place. Trois petits coups, et tout s'interrompt. Après les saluts d'usage, le vestiaire. Les castors l'emportaient.

Les Nounours sont parfaits. Vingt-quatre rejoignirent le trou. Pioupiou avait fait dans l'abondance. Aux carottes râpées et autre taboulé, s'ajoutaient pâtés et saucisson à l'ail. Avec du rouge Bertin. Léo apprécia. De petits groupes se constituèrent. Le vieux quatre dominait son monde par sa voix qui est un peu de son être. "Tu connais Schubert ?" lui lança Régis. Et le vieux quatre de répondre par une truite.

Pour restaurer le gros des troupes. Le cuistot avait prévu un bourguignon et coquillettes. Rien à voir avec le poisson suce cité ! Un plat régalien en somme. Les nounours et les castors ont de l’appétit sur le pré comme de loin. Seul Peyo ne suit pas le régime. L'excuse se fait ses bras en croix. Les nounours avaient déjà eu son épaule droite à l’aller et eurent raison de son épaule gauche. Heureusement que le castor garde sa queue plate au centre. Même si son absence du trou et sa blessure me prête à lui prédire un bel avenir au talon. Il parait que les gros courent moins vite que les 3/4. C’est un demi qui me l’a dit. Du coup l’impact est plus léger quand il est moins lancé. C'est un gros dossier! Nous ne garantissons pas l’effet d’un gros lancé mais bon les statistiques ont prouvé que les bras en croix te prédisposent au talon. Affaire de balistique éprouvée. Du coup pour la déguste les mains sont obligatoires pour se lécher les babines. Les castors et les nounours s’entendent bien sur le sujet.

Du fromage et du flan qui ne compte pas pour du beurre.

C'était la fin. Le trou se dégarnissait peu à peu. La fatigue marquait les visages. JB était encore là. Les conversations roulaient un rythme lent. L'ersatz du Barde conversait avec lui. La nuit attendait ses petits et faisait montre d'impatience. La porte du trou se referma enfin. Le ciel était ponctué d'étoiles. Léo jetait, de temps en temps, un œil vers la grande ourse et se rappelait Rovigo. Il chanta un madrigal. Pas celui indigeste d'Il était une fois. Non, un madrigal de l'homme de Mantoue. C'est un tendre Léo.

09 octobre 2017

Le cuistot de Bouffe : « Qui mange… joue ! » du Piou Piou tout avalé...

Pae Le Barde et Bardibulle


Il y avait une kyrielle de jeunes pousses sur le pré. J'étais le plus ancien. La faute à Dudu et Hamilton. Je regardais tous ces freluquets, ahanant, les bras ballants, faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Il y a toujours des âmes sœurs pour dire que l'on a de beaux restes. N'empêche. Je les voyais trotter comme des cabris, vissant leurs passes, dédaigneux de la passe sans effets, simple, sobre, précise. Je suis de la vieille école.
Le temps était au beau ; la lune lorgnait ces petites taches de toutes les couleurs. C'était un peu comme une grammaire en mouvement. Chacun d'être un signe, une lettre. Sans doute avait-elle un faible pour Alban (la lune). Ou pour Jean-Phi serpentant inlassablement la page verte. Ou pour le Prez, droit, le buste haut et le geste aérien.
Sergio assurait ; Croucrou attendait son heure sur son aile. Elle vint. Il nous gratifia d'un essai de quatre-vingt mètres. Lors que Titi nous quittait, le genou en berne. De temps à autre, des vétilles, des bisbilles rappelant l'esprit des lois.
La partie fut équilibrée. Enfin presque. Les petits de Sergio prirent un léger dessus.
Un léger dessus pour certain un pardessus pour d’autres. Le jeu fut libéré. La saison débute avec de bonnes résolutions. A chaque fois le terrain se retourne. Signe que la masse fait nombre et réciproquement. L’époque se prête aux vendanges et à la cueillette des champignons…. Le rugby dresse l'éloge des saisons. L’herbe est humide même synthétique, le ciel indien. Les castors se préparent à l’hivernal en emmagasinant des courses sans fin. 
 
Pioupiou était de trou. En veste et keffieh. Quelle élégance ! Lolo était là. Guitou et JB aussi. Nous eûmes droits à des betteraves et du pâté. Le vieux quatre allait sa voix douce. Donatien buvait ses paroles. Le Saint-Georges caressait nos gorges.
Don était là. Le temps de dépoussiérer sa chope et le voilà repartit dans la descente. L’artiste est de nouveau en herbe. Et c’est bon de le revoir. Du coup nous restâmes sur nos gambettes autour du bar pour le repas. Domi en golf opérateur est là. « So british, So Domi ! ». La poésie est au trou ce que la lotte est à la blanquette. Normal c’est Piou Piou qui régale. Le castor est un frère pas comme les autres. D’ailleurs sa présence le rend multiple. Ce n’est pas pour rien qu’il se surnomme Piou Piou. Piou aurait largement suffit en soi. C’est fou comme la complexité du multiple en soi le rend unique ! Il compte vraiment double pour le trou. « Dans la famille Escassut on ne fait pas les choses à moitié » répète Pépé en caressant son béret…  C’est un signe quand c’est bon ! Le castor en chef se transforme au grand dam de Guitou qui lui reste éternel. La constance a du bon ! Parole de mousquetaire ! La transformation aussi ! Parole de buteur. Les deux s’opposent et se donnent du fil à retordre. Du bonheur pour Mozart qui dans l’escarmouche ne voit qu’une simple mélodie au bonheur. Tout ça pour nous faire oublier que le viandard n’est plus et que vive le marin. Fini le Tartare à la grec, le Bœuf à la coq, le veau de vie, le cochon la bonne case… Piou Piou est devenu pêcheur et tâte l’art du contre-pied avec l’art de la percute. Un vrai gros reconverti en trois quart ! Le nom du plat en relief reste une blanquette. Il ne faut pas pousser… Mais de poisson ! Jacquot pleure. Le veau est pour lui une tradition ancestrale. « Putain la saucisse familiale qui part en queue de poisson, c’est la fin des haricots… ». Le respect est dans la bonne chère et le plaisir d’offrir. Les castors sont ainsi. Foie de castor oblige.
Un lancer d'assiettes tout ce qu'il y a de plus normal. Quelques bris, à peine. Puis des chansons pour accueillir le fromage, monotones ou grivoises. Pépé entonnait de bon cœur de vieilles antiennes. Le Prez, lui, donnait du good morning.
Piou Piou Piou  est maintenant au dessert. La partition il la connait et prend à chaque fois un grade supplémentaire. Il est nature est son dessert aussi. Des Œufs Olé ! je vous prie. Et des macarons faits maison ! Du Piou Piou Piou Piou en somme ! Le castor à chaque bouchée prend un Piou supplémentaire.  La queue de cheval de Cambo est aux abois. Le dessert a du chien ! L’homme prend note et se met en quête pour le secret.
 
Pas de belote de comptoir. Rien que des paroles, des échanges. Gwen papotait. Le vieux quatre se disait littéraire et Amélie s'empiffrait de bonbons Haribo, de longues tiges roses aux très vagues relents de fraises. On parlait de tout et de rien. Des missions féminines de Serge Simon, du talent du petit Hickey. Des hasards de la vie.
La nuit nous attendait. Une nuit d'automne, douce. Hamilton enfourcha son vélo, patiné par le temps. Pas de Perdigue pour tenter un pas de danse sur le pavé des Capus. Le Prez dansait en saluant la lune. Le Poulpe souriait à la vie.

29 septembre 2017

XVIIème open de golf ARCHIBALL

Par notre Bardibulle bergeracois...



PERDIGUE
Personne ne va donc lui répondre ?...

LE PREZ
Personne ?

Attends ! Je vais lui lancer un de ces traits !...



PERDIGUE s’avance vers DOMI qui l’observe, et se campant devant lui d’un air vendangeur masqué.
Nous… Nous avons un open… heu … un open… quand ?

DOMI, gravement
Le 13 Octobre !

Le PREZ, soulagé
Ha !

DOMI, impertubable
C’est tout ?...

PERDIGUE
Mais…

DOMI
Ah ! Non ! C’est un peu court, mes castors !
On pouvait dire… Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme…

En variant le ton,- par exemple tenez :

Agressif : « Moi, Monsieur si j’avais un tel open,
il faudrait sur-le-champ que je m’y enrôlasse ! »

Amical : « Mais il faut réunir une sacré masse :
A défaut de doodle, utilisez donc google map ! »

Descriptif : « C’est du Roc !...c’est au lac !... il faut un cap !
Que dis-je, il faut un cap ?... une nuit somnambule ! »

Curieux : « En quoi l’ovale se prête aux petites bulles ?
Visez le trou en un, Castors ou la chasse aux oiseaux ?

Gracieux : « Aimez-vous à ce point les roseaux,
Que maladroitement vous visâtes à droite
D’un trou sans drapeau vous vous éloignâtes… »

Truculent : « Ca, castors, lorsque vous putterez,
Les saveurs de Piou Piou, vous chatouilleront-elles le nez
Sans handicap pour la dégust’ sur le pré ? »

Prévenant : « Gardez-vous du practice pour vous entrainer
Le slice roi vise des scores qui caracolent ! »

Tendre : « Sous le soleil, le green sous un petit parasol,
Pour préserver la balle de toutes sueurs profanes ! »

Pédant : « L’animal seul, monsieur, que Gary Grant en fan
A su dompter pour un tel sacerdoce
Fut Domi pour notre open digne de Roland Garros ! »

Cavalier : « Quoi, l’ami, le golf est à la mode ?
Pour poser nos crampons, c’est vraiment très commode ! »

Emphatique : « Aucun vent ne peut, put magistral,
Te dévier ton fer ou ton bois, excepté le mistral ! »

Dramatique : « Une plage sans mer, où je me baigne ? »

Admiratif : « Pour des gonfleurs, le club qui règne ! »

Lyrique : « Est-ce une tortue, sommes-nous des castors ? »

Naïf : « Cet open, n’est-il pas une occasion en or ? »

Respectueux : « Souffrez, castors qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir l’appelle sur le cul ! »

Campagnard : « Hé lapins, le tlou c’est pas que pour les mains !
Il faut pousser le cochonnet à gland coup de bâton ! Nanain ! »

Militaire : « Des castors en bigors, quelle artillerie ! »

Pratique : « Le Vendredi 13 autant faire une loterie !

Assurément, Castor, ce sera le gros lot ! »

Amis castors, à vos agendas, bloquez la date
Rendez-vous pour notre XVIIème open de golf ARCHIBALL
Le vendredi 13 à Bordeaux Lac.


QLCVP

28 septembre 2017

Le cuistot de Bouffe : Tcho chaut chaud … chocolat pour Dudu

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc


Ce n'est pas encore l'été indien puisque nous sommes en septembre. Et pourtant, quelle douceur ! L'été indien se moque de nos diktats calendaires ; septembre ou octobre, peu lui chaut. Il va sa vie ; et il a raison.

Des conditions idéales, 12 contre 12, grand terrain moins les 5 mètres, ouf. Le palpitant palpitât. Deux belles grappes de castors s'affrontaient sur la pelouse synthétique, jeunes, aux courses vives. En sorte que les rares vieux n'étaient pas à la fête. Il leur restait le geste ; et le geste, c'est l'acmé du rugby. Sergio en est l'illustration. Il faut dire que Dudu n'était pas là puisqu'il était en cuisine. On ne peut être au four et au pré.

Les équipes se rééquilibrèrent sous la bienveillance de notre Barde. Certains, heureusement peu nombreux, n'arrivèrent cependant pas à cacher une agilité faillible voire carrément défaillante. Ils ont heureusement tout l'année pour s'améliorer. Cela fait dix ans qu'on leur dit ! Certaines passes quasi mains à main mais tout de même en avant donnèrent lieu à quelques échanges mais globalement le rythme élevé évita les zarguties zagaçantes.

Au trou c’est Dudu de bouffe. Le trou n’a qu’à bien se tenir. Le castor joue à son habitude en profondeur. Déformation professionnelle pour certains, déplacements de trois quarts pour d’autres. Du coup, la réception se fera au bar. L’homme aime les choses bien faites sur le pré comme de loin. Guitou, itou.



Le bar pour Dudu prend toujours un carton jaune. Le carton rouge il le confie à Sabite. Les amuses gueules se feront en boquerones y salsa sans olive à l’horizon.

Dudu aime le gras, la charcutaille. Donc rillettes et pâté. D'aucuns crièrent après d'hypothétiques cornichons. En pure perte. Guitou appréciait. Avec ou sans, il s'en goût ; il aime les fondamentaux. Surtout lorsqu'ils émanent de son dix de cœur. Le Tcho et Pépé aussi. La tablée était fournie. Même si quelques récalcitrants du pré faisaient défaut. Dudu récitait ses mets. Heureux, attentionné.


Mais qu'avait donc Dudu dans la tête pour vouloir nous servir une salade de morue. Un hommage à la ville pour laquelle il a versé des sommes rondelettes en taxes professionnelles, peut-être. Notre Dudu sait pourtant que nous jouons le mardi à toucher pour que personne ne se blesse et soit d'attaque le lendemain au boulot. Or avec l’haleine matinale induite, il n'y a guère que gardien de phare comme métier possible. Même, une conférence téléphonique est risquée.

Dudu pour sûr joue le damier. Il aime l’histoire et ne sèche jamais assez sur la Sécheuse de Morue. Il tourne autour à ses heures perdues les soirs de pleines lunes. Ses rayons ne traversent la sculpture. Elle demeure un mystère pour lui. Pourquoi sèche-t-elle à 6 mètres de haut? Piou Piou sèche aussi sur la question tout en restant au niveau de la mer. Le castor est ainsi la mer est nourricière et gardienne d’histoire. Si l’Amiral m’était conté… La morue est bèglaise comme la tortue. Dès que le trou se présente l’homme la sort. Son tour de bouffe flirte la chaleur des plats frais. Point de gaz pour le cuistot, tout se fait en fraicheur. Il garde l’esprit marin et son amour de Bègles. Point de fioritures, rien que du brut.

Le cabillaud n’est plus… vive la morue !

Le lancer d'assiettes fut propre, élégant et fit mouche. Sauf pour Hamilton, tellement admiratif du toucher de Dudu, qu'il en oublia la finalité. Le geste, le geste encore. Oui, quelle main ce Dudu ! Un camembert fait à souhait et un chaussée aux moines en guise de fromages. Nos palais mêlaient des relents de morue aux exhalaisons crémières. Ce n'était pas une soirée préalable à de tendres baisers.

Pour adoucir nos intérieurs, Dudu proposa des sorbets : menthe, vanille et chocolat blanc. Avec des langues de chat. Tout un art. Un clin d'œil à l'enfance. Pioupiou appréciait. Les langues de chat et le sorbet. Toutes choses qui ne l'empêchaient pas de chanter ses chants empreints d'une gravité graveleuse.

Une belote de comptoir bien sûr. Et ma pomme de la perdre après le triomphe de Sergio et Regis. Ils avaient de la main et cette petite dose de chance qui sourit aux audacieux. Ce n'était que justice.

Tendre est la nuit soupirait Léo. Il chanta la Tosca. Et pensa à l'unique, à la Callas. Puis, il changea de registre en rendant un ultime hommage à Gerard Palaprat. De la Tosca à Palaprat, il y a plus qu'un monde. Mais Léo il s'en fout. C'est pour ça qu'on l'aime ; c'est un être mêlé, un enfant de Montaigne.

20 septembre 2017

Le cuistot de bouffe : La cuisse légère de Pat

Par Le Barde et Bardatruc


Le temps se met au frais. Rien de tel pour fouler le pré. La gonfle naît à l'automne. Il y avait de la lumière. Nous étions une vingtaine. Quelques nouveaux à la chevelure poivre et sel, Dudu en gardien du temple, Serge, Jeff, Titi, etc,. Tom était en cannes et le Prez plus Jauzion que jamais. La partie fut équilibrée. Enfin presque. Disons que les opposants de l'équipe de Serge eurent un peu moins de réussite. Que leurs mains furent plus fébriles. Peu importe, ce fut bon enfant. Sans paroles surnuméraires.

Dès le début, le rythme fut soutenu. A 10 contre 10, le ballon voyagea. Certes, il lui arriva souvent de tomber, d'aller dans un sens contraire à celui du jeu. Peu importe, pour un bis du premier entrainement, le verre à moitié plein est de bon augure, car il y eut de belles séquences.

Depuis la construction du futur centre de formation, exit l'horloge et les rigueurs du temps. Et engueulades de Pépé en perspective.

Que faire ? La technologie a, probablement, des produits à nous vendre. Ainsi du SphincTime : un chronomètre connecté vibrant aux formes douces et arrondies. Celui-ci est judicieusement placé dans la raie des fesses afin de ne blesser personne. Reste à voir si les joueurs souhaitent introduire cet objet objet callipyge en leur for intérieur.Il pose, en effet, d'indiscutables questions éthiques : le gardien du temps peut-il être un trou du ... Ne va-t-on pas assister dans les stades à une explosion de : « L’arbitre, enc… ».

Vers 21h30, fourbus, les Castors prirent leurs douches et se rendirent au trou.

Au trou, un revenant : Patrick Dinclaux. Quelques piliers : Pépé, leTcho, Jacouille, le Prof. Il n'y avait pas tous ceux du pré. Et c'était bien dommage. Les traditions se perdent. Patrick avait commis, par traiteur interposé, une salade de riz et un plateau de charcuterie. Un petit côté été/automne en somme. Le Sabite était de saint-Georges, un petit pan de cru entre Montagne et saint-Emilion. Le Sabite sera rare, version 2017. Le temps ne fait pas toujours l'affaire ; le printemps fut peu amène. Jean-Phi n'est pas Jupiter même si les urnes ont peu à voir avec la vigne. Encore que dirait l'autre. L'autre c'est Perdigue. Mais Perdigue, il n'était pas là. Vendanges obligent. On reste dans le cep et dans la feuille de vigne. Dans la grappe.

La grappe est triste hélas.

Lorsque l'on nous servit un poulet/haricots verts, Tcho, devenu un familier d'Isabelle Hubert sur sa côte basque et conversa avec Léo. Sauf que Léo il serait plutôt Binoche. Les jeux de mots fleurirent. Surtout à partir d'Huppert : Hupppercut, Huppertsévère, Hupperpétue, etc. Les deux compères étaient en forme. Le poulet aussi. Le haricot un peu moins.

Le lancer d'assiettes fut parfait, méticuleux, précis comme un tir d'Hamilton. Pas une miette ne joncha le carrelage du trou. La main du golfeur est sûre. S'ensuivit du fromage, coupé en fines tranches, avant qu'un dessert pâtissier aux relents légèrement exotiques ne viennent parachever le dîner.

Une belote de comptoir se dressa. La première de la saison. Serge l'emporta. La lutte finale s'exerça entre Titi et Léo. Et Titi de vaincre avant que de repartir guilleret vers son Quinsac aimé.

Une nuit étoilée (pléonasme) nous attendait. Avec cette fraîcheur qui sied à l'automne et nous rappelle à l'enfance. Le Tcho ferma les yeux et se souvint du temps où il était écolier. Une petite larme glissa sur ses joues.

16 septembre 2017

Le cuistot de Bouffe : Salve, salve, salve au Doigt !

Par Le Barde et Bardibulle

C'est la rentrée, l'air a un doux parfum d'automne. Les castors sont nombreux sur le pré. Faute de lumière, la partie fut brève. De nouvelles pousses foulaient Musard. Ce fut un toucher de reprise, avec son lit de maladresses, d'approximations. Rien que de très ordinaire. Las de jouer avec des ombres, les castors prirent le chemin des vestiaires plus tôt que de coutume, heureux d'avoir recouvré leur raison de vivre.

La soirée se prêtait donc à une belle reprise. Des jeunes, des nouveaux, des invités, des castors, des castors émérites jouèrent de l’en-but au 40 adverses. Point d’averses, la nature surprend par sa constance. La nuit suit le jour. Il parait qu’il n’y a pas d’horloge sans horloger. Certaines croyances connaissent le doute quand le gardien néglige ses repères. Tout objet sacré vaut par ses gardiens ! Du coup seul Pascal sera visible, le fluo a du bon, même s’il est rose ! Le jeu se fera à la brésilienne pour devancer le trou. En nocturne, je vous prie. Le ballon se sent, à moins que ce ne soit le castor. La douche, elle, paradoxalement, se fera éclairée.

https://www.youtube.com/watch?v=6lTlyI0jsr8&sns=em

Au trou, Yan nous attendait, Yann Détrieux. Le torse nu. Il a un petit côté maori Yann.
 
En février, il embarque avec les siens pour le Brésil. Il nous offrait donc son ultime agape. Avec un clin d'œil appuyé pour sa terre d'accueil. Ainsi eûmes-nous en entrée des bolhinos de bacalau, en français : beignets de morues. La soirée avait été ouverte par Coco, nanti de ses 89 années et plus vert que jamais. En souvenir, il nous offrit quelques traces de ses 80 printemps. Le trou fut comble et heureux. Avec le Tcho de surcroît. La toison plus hirsute que jamais.
 

Il est bon de retrouver le Tcho… ça fait Tcho au cœur. « Le bout a retrouvé ses vieux » soufflent l’autre rive plus légère en bougies. L’ambiance est chaude à chaque fois que le doigt est dans le trou. Il cultive l’art du voyage. Après les délices du Maroc le cuistot nous salive au Brésil. La suite est un mélange de haricot de saucisses, de bonnes choses qui ne mange pas de pain de sucre. La renverse est dans la découverte. Notre saint Thom prie la resserve. Il parait que sa vitesse est juste une question de gaz… A ne pas suivre…O Brésil ça se prononce Feijoada, le plat bien entendu pas la course. Tout ça pour dire que le doigt est beau quand il change de langue.

Le lancer d'assiettes fut vif, incertain, fracassant. Le fromage vint franciser nos palais. Un heureux mélange des cultures. La vraie vie. Le Tcho fut pris de folie. Une longue cuillère en bois, un plat furent propices à une improbable parodie de base-ball. Les cheveux en bataille, il repoussait ce qu'on lui adressait avec plus ou moins de bonheur, haletant, hagard.

Les vieux sont des jeunes avec un peu plus d’expériences. Coco est heureux parmi ses castors. Les générations se suivent et ne se ressemblent pas. Ainsi va la vie, elle évolue. Les castors aiment le trou et savent le combler au rappel.

La nuit nous recueillit sur le pavé humide. Il était un peu plus de minuit. Coco s'endormait le cœur à ses chansons et à ses petits. C'est tout un.

07 septembre 2017

Pétanque chez la Fée: Les boules c'est sacré!

Par Le Barde et Bardibulle,


Comme le veut la tradition, nous entamons la saison par les boules. Nous étions donc chez la Fée. Un conte sans fées, c'est comme une pièce de Racine sans hémistiches. Mesurons-nous la chance de disposer d'un être qui d'un boulodrome fait les prémices d'un pré ? Mais Charles Perrault avait tout dit : "La bonne grâce est le vrai don des fées ; Sans elle on ne peut rien, avec elle on peut tout."

Tout était prêt pour nos joutes en triplette. Personne ne fit banquette. Les équipes se constituèrent par ordre d'arrivée. Les trois premiers se devaient de jouer ensemble et ainsi de suite. Ainsi en décida justement Dudu arrivé dans les tout premiers. En sorte que celui qui avait le bon goût de venir avec Hamilton prenait une option sur la victoire finale, dès lors qu'il y avait déjà trois impétrants au cochonnet. Le hasard voulut que ce fut moi. Ou plutôt ma voiture- qui ne relève en rien du hasard - puisque nous covoiturâmes. Ce n'était donc pas tant une affaire de calcul que de voiture, n'en déplaise au vieux quatre faisant fi de la tradition. Je reste fidèle au vieil Horace : " Écrivain, suis la tradition."

Le ciel était très légèrement couvert. Huit parties se mirent en branle. Le chairman conduisait les siens : Titi et Lolo. Palanquès s'acoquinait avec Garcimore et Pulpo. Etc,.
 
 

Jean-Phi confiait ses boules aux hasards des autres. Le viticulteur se soumet à la nature et espère enfin bonne providence. Son compère déménageur Alban est plus dans le domptage. Sa technique est bluffante. Un rien agaçant. Le duo est du coup infernal sans compter Jeff en couverture. Le dernier trio se complète à merveilles. Alban s’appuie sur ses boules. Il ne joue pas, il ne lance pas, il tombe la boule qui par soumission se glisse toute seule vers le cochonnet. L’analyste observe que l’autre boule en main est cajolée, lustrée, aimée par le maitre qui s’en défend. « Regarde ta paire, et toi aussi tu deviendras grande… » susurre-t-il à la boule aimante. Il sait parler à ses boules le bougre. Un contrôle en caresse s’émerveille le Tarbais. Du coup, pas de technique, juste un posé télécommandé. Alban percute avec des boules autonomes. Jeff en tireur achève la besogne. Mais rien ne pourra s’opposer à la constance d’Hamilton.

Piou Piou de son côté garde les boules pour la chasse aux moustiques. Un petit côté hidalgo y castagnettes se dessine dans le nouveau castor. La chasse est ouverte mosquito en vue ! Il danse sur le rythme de ses tacs à tacs. Le bzz-bzz n’est rien face au tac à tac de ses boules. Les scores autrement reflètent la violence des débats. Nos tireurs à défaut de boules en percute proposaient un sacré carnage. C’est un réconfort comme un autre à savoir que la boule n’est pas morte en vain. « Pas de carrot mais un moustique en moins » s’espérait de croire notre Jacquouille en fleur. Perdigue lui décime et touche la boule à chaque fois.


Le Prez était là comme de bien entendu. Perdigue était particulièrement en boules. Il fit un double carreau pour taquiner le cochonnet. Il est comme ça Perdigue. Le Tarbais était en forme. Regis aussi. Prof y allait de son style inimitable et Léo alternait le sublime et l'ordinaire.

La pétanque a ceci d'admirable qu'elle mêle les âges. Bien sûr l'expérience y trouve son compte. Mais la fougue de la jeunesse aussi. Ah ! Régis ! Il pointe comme un ange. Quelle main.

Les parties s'étirèrent jusque tard dans la soirée. La lune était pleine, pour la plus grande joie de Lolo. Lolo, il s'émerveille comme une enfant ; il est dans la juste mesure du monde. Il pourrait faire sienne, au masculin, cette phrase d'Agnès Varda :" Je suis restée petite mais j'ai grandi."

La longue table était dressée. Coco chantait. La fée clama les résultats. La bande d'Hamilton l'emportait. Les castors étaient heureux de se retrouver. Mardi prochain, Musard et le trou. Vive la vie
 
 

29 août 2017

Archiball vs Toucans: Décollage réussi!

Par Bardibulle et Bardatruc


Quel joli premier match.

La plupart des Castors arrivèrent le visage plein de soleil de vacances estivales bien méritées. L'un d'entre eux, coach Ben avait particulièrement profité ou abusé de cet astre à moins que ce ne soit son cousin syrien fraîchement débarqué sur les rives du... lac de Biscarosse. L’imagination n’a pas de frontière et se fout de tout horizon défendu. Mais l’homme en désespoir de pelouse ne vise qu’un triangle de paix pour échouer sur la plage susdite. Certains dérivent et survivent aux Océans tandis que d’autres flirtent avec les trous d’eau. Hommage aux désespoirs. L’homme même sans papier mérite un tirage. Le contexte est ambigu, l’homme éclairé est tout sombre pour cette époque. Signe de légèreté ou de repos de l’âme. Un paradoxe digne de toute poussée d’Archimède. Quand Tout corps plonge dans la baignoire le téléphone sonne le rappel des troupes. Toucans nous voilà !

Dans les vestiaires, Pioupiou revenant de sa colo macrobiotique "Quinoa et thé amincissant" ne put s'empêcher de brancher son enceinte portative connectée à son téléphone non moins portable via le protocole baptisé dent bleue par ses créateurs danois en l'honneur du roi Harald surnommé Blatand (Bluetooth) unificateur du royaume éponyme et friand de baies colorant ses dents... en bleu ! Quelle créativité ces informaticiens... Le castor est devenu mélomane. Il chante et il danse le bougre. Ses couleurs sont dans le vivant, il profite des belles choses. Pour la peine il s’en donne à cœur joie. L’harmonie est dans le mouvement. Il garde l’esprit gros. Et se positionne en second pour les lignes ingrates. Il régresse pour certains et progresse pour d’autres.

Aux premières notes rythmées, une légère appréhension se lut alors sur les visages. Allait-on se taper la compil' de la callipyge Beyoncé ? Et bien non, ce fut un bon vieux Rolling Stone : « Sympathy for the devil ». « Pleased to meet you », plaisir de rencontrer donc les quelques joueurs venus suppléer les "joueurs" dont l'éducation ou l'ego ne leur permet ni de répondre aux invitations ni de justifier de leurs désistements de dernières minutes. Et bim ! Nous partîmes trois milles sur le doodle et nous nous vîmes 17 en arrivant au port. Le Cid dans la renverse.

Agacement vite effacé par la participation d'un Kiki aquatique et d'un Dudu aérien, sans oublier la présence de Pépé descendu exprès de ses fraîches Pyrénées. Jacquouille, Didier s'étaient également déplacés pour nous encourager face aux très nombreux supporteurs Toucans (80 personnes) à l'image de leur belle équipe. Composée de joueurs à l'âge honorable et de jeunes jouant totalement dans l'esprit puisqu'ayant percé notre premier rideau défensif, le deuxième étant optionnel, ils trottaient une dizaine de mètres pour se laisser reprendre. Ces jeunes Toucans ont indéniablement de la classe.

L'ambiance bon enfant d'un toucher de 2*5 minutes laissa place à un match à plaquer de deux fois vingt minutes. Point d'annonces de nouvelles règles pour cette saison 2017-18 et vain de rappeler celles généralement appliquées chez les "vieux" rugbymans puisque Gwen jouerait de toute façon les rucks à l’ancienne ! Les rucks à l’ancienne même modernes restent une phase complexe du rugby où le ballon fait tourner la tête en touchant le sol. L’histoire des épaules plus basses que les chevilles pour démâter les azimuts rien de tel. Gwen plaques aux épaules mêmes quand elles sont au niveau des chevilles. Alors la règle du ruck reste pour le castor casqué inconcevable. Et comment imaginer qu’un joueur au sol puisse lâcher la balle. Le rugbyman immatriculé A40 même debout ne le lâche pas. Son jeu avec ou sans ruck déménage à chaque fois. Le ruck n’est pas pour lui une règle complexe mais une énigme du rugby moderne. Pourquoi l’arbitre s’évertue à dire ruck alors qu’il a un sifflet. Le castor est animal et réagit qu’à certaines ondes sonores dont le ruck ne fait pas partie. L’homme même debout ne lâche rien. Sa constante est dans le non-ruck. Certains évoquèrent la difficulté de se défaire de ses vieilles habitudes lorsque l'on a été champion du monde corpo dans la branche épicerie fine et parpaings… mais en vain. J’entends encore les cris de nos arbitres réveillés par leur cauchemar hurlant « ruck » en désespoir. C’est à cela que l’on reconnait l’arbitre qui a croisé son chemin ! Gwen en ruck narre le bloc et sublime l’étayage en parfait viking de la décalque. Casque en pointe oblige !

Tous les castors furent au niveau. Les avants firent preuve d'une belle maîtrise dans les mauls et la touche. Probablement aidés par le retour, après 4 ans d'absence, de Yann. Comme quoi un train même en retard, finit toujours par arriver. Le renfort de deux anciennes recrues léognannaises. Des gros gros et des trois quarts agiles. La mayonnaise a rapidement pris. La dédicace reste pour la défense au ras avec Alban en déménageur breton. Car il en fallait pour s’opposer aux assauts des Toucans. Quand l’oiseau vole, Alban décolle. Il a vite amorcé le désamorçage d’Ariane. Et Ariane sans son fil c’est comme un minotaure sans corne. Le mythe est logis dans son effondrement.

Les arrières surent bonifier les bons ballons en n'hésitant pas à jouer à l'aile. Peu de ballons tombèrent. La défense toucannaise ne laissait rien au hasard. Nos ailiers étaient souvent sujets à percute même avec le décalage. Le jeu fut juste et rugueux du bonheur pour les amateurs. Pour les phases de ruck nous restons à l’étude et nous travaillons sur les vidéos. Titi en ouverture la charnière fut parfaite pour un jeu fluide qui relie le maigre au gros et inversement.

Malgré une chaleur à faire suer 120 Guyanais, ce match fut agréable, équilibré et ponctué de très belles envolées.

Les castors prirent donc logiquement l'avantage face à des Toucans ne baissant pas les bras. Score à la fin de la première mi-temps : 3 à 1. La deuxième mi-temps fut plus serrée, les jeunes Toucans étant rentrés. Cependant, que dire de cette relance des Castors depuis leur 22 pour terminer au milieu des poteaux. Vitesse et habilité ou simplement l’Archiball Flair, ce fut sans conteste une action magnifique.
Le match se termina sur une victoire méritée face à des adversaires méritants.

Une haie d'honneur pour nos invités, une bière fraîche pour hydrater nos muqueuses asséchées, cette rencontre était indéniablement une réussite. Merci à Alain. La douche, sonorisée par DJ Piu, tenta de rincer nos corps fourbus.

Il ne restait plus qu'à se rendre à la Guinguette. Pépé fut Prez pour l’occasion et suppléa Coco notre chaiman. Nous n’avons pu retranscrire l’intégralité de son discours d’accueil. Il a fallu changer trois fois le fût de bière pour arriver à son terme… Pour vous dire. L’homme est parti en Guyane en 2001 et il s’en est passé des choses jusqu’à aujourd’hui. Même tassé tout ça reste dense ! C’est un béret qui en mémoire stocke en gigabit. Du coup le béret parle et relate des anecdotes si nombreuses. Le ballon de la rencontre en offrande, le cuir est tanné comme le bougre qui le transmet.

Tous les ingrédients étaient bien réunis sous les tam tam des Dom-Tom pour que la nuit transforme le jour. Merci aux Toucans pour cette belle rencontre et cette soirée équatoriale. Il en est ainsi quand les hommes sont grands rêveurs et ambitionnent simplement d’embrasser les étoiles.