24 mars 2017

Le cuitot de bouffe: Roti veni vici Nico talum

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc


Hier soir à Musard, une bonne quinzaine de Castors avec deux bras et deux jambes gambadaient sur le pré, insouciants voire inconscients que leurs cœurs et leurs muscles répondissent à la moindre sollicitation. Quelque part dans Bordeaux, deux Castors bataillent à cause d'un corps qui leur joue de mauvais tours. Aussi, nous, je ne pense pas trahir le collectif, avons une pensée pour vous et nous continuerons de courir le mardi soir jusqu'à votre retour car on ne sait jamais, le bonheur des uns pourrait faire le bonheur des autres. Un prompt rétablissement, c'est tout ce que l'on vous souhaite.

Bon, quand je dis "répondissent à la moindre sollicitation", il faut tout de même nuancer car avec un ballon humide comme la culotte de Jessica Lange face à King Kong, la passe se fit parfois aléatoire voire réduite à une densité de probabilité d'arriver dans les mains tel un électron de Schrödinger sur son orbite. Bon, ce ne fut pas non plus un désastre et les deux équipes firent bonne figure. Le taux d'erreur d'arbitrage ou plutôt le taux de malveillance arbitrale fut relativement faible ce qui nous permis de passer une soirée rugbystique conviviale. Pas de mauvais geste, fi fe n'est une taloffe de Perdigue mais f'était pas intenfionel ! Toto profita de coéquipiers un peu à la traîne, pour faire une imitation de Maya l'abeille au milieu du terrain.

La pluie n'était plus de rigueur. Le ciel connaissait un répit. Printemps oblige. Depuis hier. Nous étions du terrain annexe. Comme autrefois. "Autrefois, c'est maintenant" s'exclama le Bardibule. À quoi le Bardatruc répondit : "Le contemporain est l'inactuel." On a les préliminaires que l'on peut. 

 Hamilton pestait. Il ne croyait pas en son équipe. La suite lui donna tort. La partie fut des plus équilibrées. Seb et Serge étaient ensemble ; les leurs ne flambèrent pas. Malgré la présence de Perdigue en leur sein. Avec cet art de filer droit, en omettant parfois de régler son sort au cuir. En l'occurrence un ballon synthétique et revêche pour cause d'humidité et de maladresse.

Le Bardibule et le Bardatruc étaient aussi ensemble. Le Barde en face. Les lettres étaient reparties inégalement. (C'est une fatalité puisque les lettres sont au nombre de trois).Ceci pouvant expliquer cela. Enfin presque. Le Fayou, lui, se branlait des propos obscurs et filait son train sur son aile. Pioupiou le suppléa. Deux nymphes.

Au terme de ce premier toucher printanier, une égalité parfaite. La lumière s'effaça. Nous regagnâmes les vestiaires.

21h30 sonnait mais comme on n'a pas entendu, on est parti plutôt vers 35-40 et vu la fraicheur nocturne, la douche chaude fut appréciée à sa juste mesure.

Nicolas commettait son premier repas. Il y avait un peu de monde au trou, sans que le trou ne soit noir de monde. La Jacouille l'accompagnait avec un tablier rose seyant à souhait, tombant sur un pull bordeaux. La grâce !

La grasse commence par la diète. Une salade sera en primeur. L’avantage de la salade c’est qu’elle annonce le printemps. Une farandole de couleurs naissantes, qui dit merde à nos grisailles hivernales. Comme pour Dudu une salade sans olive est toujours « mon automne ». Le castor n’a pas de saison. Qu’il vente, qu’il neige, qu’il fasse beau, l’animal pointe toujours sa perruque à bon port. D’ailleurs, il n’a rien contre les petits lardons en rab. L’entrée est froide mais toutes ces couleurs réchauffent. Un mélange de texture du mou du dur, de l’animal du végétal, la dualité du vivant se fond dans la composition. Un sacré effet papillon ! Le printemps est un éternel renouveau. Tout ça dans une salade. Le cycle de la tomate en appui.

Le Sabite de son côté n’a pas de saison, il est omniprésent dans l’accompagnement. Fayou l’apprécie dans sa descente rapide. Pour lui le Sabite se boit en cascade. Flo tombe à pic !

« Je ne suis pas le genre de mec qui aime la vinasse,
Faut pas m’pousser trop loin, tu bois et faut m’accompagner
Même si je suis amateur, j’ai quand même de l’amour dans l’coeur
Je préfère jouer jambon beurre que jouer weight Watcher
Je suis un castor qui boit Sabite… »

Ce qui tient dans le Guillou c’est sa constance. L’art de vriller nos papilles. Papille fait de la résistance ! Nous eûmes le temps de soigner Peyo, l’attente fut en effet de mises pour passer de l’entrée au plat principal. Le rite a son chrono. Pépé son horloge… Du coup les crécelles furent de mises. Alleluïa s’écria Piou Piou qui rentra ses moutons. Le rôti en tranche haricot et patates. Le rouge au centre, la tendresse au milieu, le gris qui s’assombrit en couronne, la cuisson est parfaite. Nico en première est bien drivé par la famille Escassut. Le Père squatte la cuisine. Le bœuf haricot vert est sacré. A moins que cela soit la cuisine tout court. L’homme est vigilant. Le sacrifice de l’animal est fait pour combler le trou. L’art est de mise. La cuisine est épicée à souhait ail et persil en appui. La resserve pour les carnassiers et des patates pour ceux qui n’aiment pas l’ail.

Le lancer fut audacieux. Il y eut peu de casse. Nicolas assure déjà. Son geste est vif, précis. Il essaime l'obole selon une logique dispersée ; il crée la surprise. Toujours dans le bon tempo.

Le fromage tenait en un bleu et un camembert. Le bleu relevait de la fourme d'Ambert. Manière comme une autre de rimer en ambert. Un hommage aux trois bardes en quelque sorte. Il ne restait plus qu'à accueillir le dessert. Des éclairs. Moitié chocolat, moitié café. Tous de les engouffrer. Pioupiou ne put s'empêcher de chantonner son Fabre d'Eglantine :

J'entends sur le feuillage
L'eau qui tombe à grand bruit;
Voici venir l'orage,
Voici l'éclair qui luit.

Et tous de reprendre : "Il pleut, il pleut bergère". C'est toujours mieux qu'une chanson monotone.

Le comptoir nous tendait les mains. La belote était fournie. Pas la main de Jeff qui subit la loi du Prez, dans l'ultime duel. Les mardis se suivent et se ressemblent.

Le Tarbais nous offrit le champagne. Il a quarante-cinq ans. Un gamin. Amélie appréciait. Croucrou itou. Il ne manquait que walid. Et JB. Et les autres.

Une nuit fraîche nous attendait. Nous eûmes une pensée pour Malko et Guigui et ce petit pincement au cœur qui dit ce qui nous lie. La vie est un peu garce. 

20 mars 2017

Saint Patrick : XV à XIII pour Les nounours vs Archiballs

 Par Bardibulle
 
 

L’Irlande et la France terminent leur 6 nations en beauté. Même s’il faut noter un match contre le pays de Galles dans nos annales. A une lettre « n » près nous avons eu chaud…
 
L’heure fut en effet au spectacle. Arbitral, je vous prie ! Il est bien loin le temps où les matchs s’arrêtent à la 80ème minute. Le Brexit est désormais en œuvre. L’île a sa langue et ses codes. Berceau du rugby oblige! Cela ne pardonne pas les interprétations subjectives et approximatives de nos juges à l’arrose. La vidéo reste un atout pour certains et un piège pour d’autres. D’ailleurs comme dirait Perdigue « quand le doute appartient à la perfide l’appel de la vidéo se fait sur un écran géant ». La gesticule a du sens. Regardez comme l’Angleterre est grande et sa justice clé ment ! Regardez comment le frenchie est méchant… En revanche quand l’avantage se destinerait pour un coq loin d’être endormi, la gestuelle se fait plus timide. Un petit écran taille lecteur DVD au grand maximum. L’arbitre est seul juge devant des millions de spectateurs. Mais heureux le bon sort et la solidité de nos tricolores.
 
Du coup pour la Saint Patrick de nos nounours tout se fait en décalage. L’arrivée en chantier. C’est Flo en tête d’enfile qui porte les maillots. Les castors sont en masse autour du portable de Gwen architecte et constructeur à ses heures. L’arbitre anglais siffle enfin l’essai mérité. Miguel suppose une logique chromatique. Les bleus jouent en bleu et les diables en rouge. N’empêche comme notre Jean Pierre…
 
Le rouge agite le taureau pour l’anglais qui l’ignore et le bleu temporise les casques. Les règles s’adaptent, d’où l’idée d’une protection arbitrale. Le tout est que son chef d’orchestre reste en accord avec lui-même. Je plains sa solitude. Il fut néanmoins source d’émotions. De la révolte à la tristesse, de l’incompréhension à la récompense. Bref l’ordre a ses réponses dans nos appartenances latines. N’est-ce pas la traduction en civilisation des jeux du cirque, nez rouge pour l’arbitre à l’appui. Sacré pied de nez à Aliénor.
L’illusion fut bien réelle et la victoire bien française. Certains devraient avoir confiance à une neutralité du juge qui donne simplement le destin aux joueurs et le hasard dirigé à l’ovale. « L’arbitre a ses raisons que la saison ignore ! » me glisse Titi pinson volant. Il y a du latin décomplexé dans nos voisins anglophones. Ce qui se siffle au bout de 3 pénalités se siffle au bout de 25 pénalités pour d’autres. A solitude de la justice ! Zorro est bien un solitaire qui parle espagnol. Bernardo muet ne peut que gesticuler devant de tels forfaits… La sentence pour les latins est plus directe et bien moins perfide. A dire vrai certains privilèges résistent et se prouvent aux échecs. Le roi ne se touche pas. En revanche tu peux taquiner la dame comme tu veux. Mais point de contact au roi. Nos bleus mis aux nus n’ont pas reculé. Fin du match et du tournoi et début du notre.
 
L’arbitre et coach fut nounours. Normal, c’est eux qui réceptionnent ! Comme quoi on peut être juge et parti et être bon. Du coup la danse des équipes et du jeu fut équilibrée. Le score fut libéré. Il en est ainsi quand l’esprit du rugby est respecté. Nous n’étions pas assez pour faire du jeu à quinze. Notre staff réfléchit sur la question. Ils ont découvert la possibilité de communiquer par mail, pigeon voyageur, appel de fumée, télépathie jusqu’au nouveau doodle. Ben lance les dés et il obtint à chaque fois neuf réponses. Le mélange entre doodle et le bordel fait un boggle. Pour les amateurs de bons mots trouvez la fameuse « qu’on sonne » comme signe de rappel.
 
Nous eûmes en vétéran Eric pas notre Barde pris dans ses écritures, mais l’inventeur en Renaissance. L’homme ne le croyait pas. Si peu de monde et tant de galons. Du coup il sortit son doigt. Poussou poussa derrière lui et se retrancha sur sa pelouse, ne ratant jamais une occasion pour montrer sa saucisse. Le castor a des suites dans ses idées. Il épice la vie en herbe. Le grand Thom sortit sa relève. Pour dire il a le sens de la réplique. Un grand thom bis à la rescousse et la secousse. Nous authentifions la lignée. Le physique est là, il ne trompe pas. Joss restera en couverture et Peyo en amortit. Thom à la mêlée a ses habitudes. Perdigue en tête chercheuse, Régis à l’aile. En sacrés poulets.
Deux blessés Peyo en acromion et Régis en torticolis. L’expérience fut nouvelle. L’ailier se doit de chauffer ses cervicales, l’attente du jeu se fait par une posture cervico- brachiale tournée vers la mêlée. Le reste est dans l’attente. Dans le jeu à 13 pour que le jeu arrive à l’aile il faut des passes. La position lui fut fatale, les muscles ont le temps de refroidir pour le gros qui s’ignore. La première passe sautée et c’est le claquage ! Rien de grave pour l’ailier, mais bien une entorse pour notre centre basque. Peyo restera au chaud pendant 6 semaines. Le clouc fut sensible à son acromion.
 
Mis à part ça le jeu fut dynamique, en passe, en contact, en passe sans contact, en contact avec passes, en plaquage et en calzone pour la touche. Du jeu à l’ancienne comme on l’aime. Les deux équipes sont faites pour partager du bon temps. Le rythme est soutenu Easy Gwen en survol, et Peyo avec un seul acromion a du mal du coup à respirer et cherche son souffle. Il terminera le match. Le castor est solide. Sur le banc de touche la relève est absente du coup tout le monde jouera jusqu’au bout. Julien en talon sera l’unique stagiaire de la partie. Il se rend compte que dans la mêlée les castors sont chauds ! Ben a retrouvé ses talons et ses retours à l’intérieur. Les gros ont une fâcheuse tendance de revenir vers les gros…
 Et les anglais d’arbitrer pour les anglais. Les nounours en belle opposition ! Ils jouent le ballon et aiment aussi les envolées. Le score fut de 5 essais à 5. Peut-être un essai oublié pour les Nounours qui ne m’en tiendront rigueur. Les entames furent Archiball dans un jeu de passe et d’opportunisme (Thom en mobylette anonyme). Et les fins de mi-temps en anaérobie pour les Archiballs et en caractère pour les Nounours avec un sacré centre en canne. Les deux équipes se mélangèrent dans un jeu libéré et convivial. Le respect est là. Il y a des cloucs et des déclics, c’est cool. L’arbitre libérera rapidement l’assemblée. Tout le monde n’est pas british. Car une réception se dessine. La douche et nous voilà dans l’Eire du temps !

L’ambiance est familiale, l’Irlande siège à Pessac. Des danseurs animent la soirée et la flûte gaélique libère une mélodie que la Guinness sublime dans ses saveurs celtiques. Peyo déclara forfait pour le concours de fléchette. Une sacrée mise aux verts pour nos Castors ! L’ambiance est barbue, déclin actuel du féminin et montée en puissance de la bière. La rousseur est brune me souffle en poème Julien. Une sacrée et une belle réception à la Nounours. Les pintes tournent, les castors dansent, le grand Thom transmet au petit le plaisir d’être Archi. Les nounours dans l’accueil, ils ne changent pas et promettent une réception qui gagne. Et la pression coule à Flo...
 
 
Encore une belle rencontre avec nos amis à poils.

La soirée avance, l’heure se fait au retour. Il en est ainsi de toutes bonnes choses. La douceur se veut dur au final. Pour revenir il faut bien partir. N’est-ce pas là le noyau de la mélodie gaélique. Le bonheur se vit, se danse et un blog qui reste à lyre…

15 mars 2017

Le cuistot de bouffe: Curry tu pleures pour Bernatchatte

Par Le Barde et Bardibulle


Yann était assis dans le vestiaire. La soirée commençait par un retour. Ce ne pouvait qu'être une belle soirée. D'autant que Lisandro Arbizu, aussi, était là.

Il y a des mardis comme ça où tout est promesse.

Nous jouâmes sur le terrain annexe. Comme autrefois. La pelouse était à peine humide et douce. Zeille savourait le temps retrouvé. "Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir" glissa-t-il à l'oreille de Yann, citant le deuxième ligne de L'Isle-sur-la-Sorgue. Et d'ajouter : "Tu sais, mon petit, ce terrain annexe, c'est un peu notre livret de famille."

Nous étions une bonne vingtaine. Petit à petit nous repoussâmes les limites du terrain pour finir sur l'aire habituelle d'une partie. Nous dessinâmes des perpendiculaires.

Notre joute fut équilibrée. Pas de gagnants. Mais de belles courses, de belles passes. Il est vrai qu'avec Lisandro ! Pas beaucoup de commentaires. À peine. Serge et le Tarbais allaient leur train habituel. Pioupiou plongeait en vain sur son adversaire. Jérôme avait de l'ardeur, repoussant sans cesse les frontières de son corps.

Oui, une belle soirée. Une soirée de printemps. Même la Jacouille était de pré. Il nous gratifia de quelques beaux gestes. Et parvint à mystifier Perdigue qui, pourtant, n'était pas là, sous le regard ébloui de Lisandro.

Au trou, Philippe, ceint d'un tablier moulant, noir, opérait. Il y avait du monde. Yannick comptait parmi les convives. Ainsi que JB, et sa chevelure poivre et sel. Et le prof, Lolo. Une jolie tablée, mêlant nos temps pour n'en faire plus qu'un.

C'est par un bouillon de citronnelle aux légumes et crevettes grises que nous commençâmes. C'est peu dire qu'il était épicé. Mais il était bon. Une recette thaï. La boutique est aux anges ! Une manière de dire notre ouverture au monde en ces temps de replis stériles.

L’ouverture a toujours était une cible pour notre cuistot. Son jeu en décalque ou manie de la percut’, nous la retrouvâmes à chaque bouchée renversée.

Freud pourrait à ses heures perdues réfléchir sur un lien entre les personnalités de nos castors en chef et les décalques culinaires de notre ordinaire. Autrement dit, nous retrouvons des similitudes entre les cartes des chefs et le style rugbystiques du toqué affranchi en herbe. Mozart était là ! JB pour les intimes cuisine et joue ses partitions dans une harmonie de puissance et de constance. Un métronome en culotte courte. Pas une fausse note ! La mélodie du bonheur est dans son pré comme dans ses casseroles (dessert compris). Sans s’emmêler puisque il est demi. La distribution est faite tant pour les « nouveaux maigres », que les « anciens gros ». Bref tout castor philobate et épicurien se pose dans un fauteuil pour d’eux et danse avec un taureau.

Bernatchatte joue dans une autre catégorie. Il fait partie des gros. Des grands qui sont gros avec un IMC proche de l’ascète yogiste en ascenseur. Il joue dans la chasse, des temps d’observation, de replis stratégiques et de frappes dévastatrices (à l’américaine avec une précision chirurgicale !). « On t’a jamais dit qu’il ne fallait pas revenir à l’intérieur ». « Tu sais maintenant ce que c’est qu’un faux trou »… Les répliques notre cuistot du soir en connait plein. JP les adore. La technique il la maitrise et l’explication il la donne. Bref son jeu n’est pas silencieux mais bien une variation de léger adagio en ballade et des presto « allez gros » explosifs en affût. Pour aider à la représentation ça serait dans une harmonie ces quelques frappes de cymbales derrières les grosses caisses. Celles qui piquent les oreilles. Le temps s’arrête pour certains et continue pour d’autres. Sa bouffe se décrit à l’identique. Une ballade de riz blanc et une sauce de curry qui joue les fameuses cymbales. Piou Piou en bon trésorier de suppléance de nous rappeler que le repas est toujours à dix et non à cymbales. Le curry fait son effet même la douceur de la poule n’y pourra rien. Les gouttes suintent sur les fronts de nos castors. Les poilent luisent et la bouche explose. « Ché comme cha que cha che manche » me souffle Hamilton amateur d’exotisme à ses heures. Peyo à son habitude pousse la cacahuète un peu plus loin. « Après l’effet du piment ché fistement bon… ». Le hauchat du coup fait l’unanimité. Le sabite trouva sa promotion en Bernatchatte « hauchat ché bon ! ». Nous branchâmes la clim pour faire descendre la température en bouche et les plus courageux tentèrent une deuxième fourchette. Le plat est un curry de poulet au basilic et aux cacahuètes. (Poivre et piment en céréales killer ). Impossible à prononcer quand il est en bouche. Le béret de Pépé changea de couleur et vira rouge. Loin de son Béarn pour se rapprocher de Tarbes. Le saut rappelle les classes. La seule chose qui nous rattrape c’est l’atterrissage. Du transall au transit c’est une manière d’épicer la vie…

Le lancer d'assiettes fut exceptionnel. Seule la Jacouille laissa choir son couvert. Et ronchonna en repliant ses bras contre son torse. "Moi, je préfère les passes de Lisandro" grommela-t-il. Le fromage était parfait : brebis, roquefort et camembert. Titi devisait et eut cette phrase sublime : Dieu a démissionné. La Jacouille opina du chef. Était-ce en rapport à sa longue discussion avec le Prof, furieux des deniers aléas du Top 14. Deux visions du monde s'affrontaient. Ainsi va la vie. Lolo moquait la Piballe. Jean-Phi nous annonça la date de son traditionnel samedi d'été : le Samedi 24 juin. Pioupiou chantait des cantiques. Un souper comme on les aime. Pimenté à souhait !

Il n'y eut pas vraiment de dessert. Les sorbets à la fraise étaient hors d'usage. N'importe, ils étaient accessoires. Une belote de comptoir pouvait se dresser. Elle vit la défaite de Léo. Les mains n'étaient guère généreuses.

La nuit pouvait nous accueillir. Une nuit douce. Titi fendait sa route de retour. Hamilton pensait aux merveilleux nuages et Bernatetchate avait l'âme plus thaï que jamais. Oui, il y a des soirs qui sont un peu plus que des soirs, une manière de vivre.

09 mars 2017

Archiball vs RCA: Les castors en Mars, Vénus à la fête !

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc



Premier Mardi pour ce mois guerrier et il bruine. La giboule se veut timide et son déluge remis à deux mains. La saison se réchauffe et nous perd dans l’humide. L’anticyclone se désespère et sa dépression du coup pousse son chagrin. Les grues retrouvent leur plan de vol vers leur nord magnétique pendant que les castors tracent un chemin de nouvelles rencontres. Le staff technique Archiball à défaut de cheville garde un talon d’Achille. Les castors hibernent. La boutique de son côté en profite pour tricoter. Le staff se repose en fignolant un planning de saison sans Faye. L’homme est pourtant aux abois. Il somatise sa dépression saisonnière et ne changera pas de maillots pour la soirée même si pour le coup il se charge du sac de nos couleurs.

C’est un jeune père pour nous. Il compte double. Ses habitudes le poussent à se tromper de chambre (vestiaire en canadien). Le doute l’habite, simple névrose d’architecte...

Nous accueillons le RCA. Le doodle de Ben avait bien sonné le rappel. Oyez Oyez les castors nous attaquons les hostilités de Mars par un toucher contre le RCA. Le Rugby Club Aquitaine. « L’homme vient de Mars et la femme du RCA » me souffle Peyo, créateur de mode à ses heures. Une équipe mixte dans notre mois de Mars. La rencontre se fera en toucher simple ou double en fonction des attributs. Le toucher est une sublimation pour un jeu rugueux qui se tâte en finesse. Gwen n’est pas un adepte du jeu de main. Alban se cherche aussi dans ses trouées potentielles. Le rugby est un sport de contact. Le jeu se fait autour d’une gonfle qui se passe. Imaginez bien que si le toucher ne se fait pas le plaquage ne se fera qu’à retardement. La sanction est ainsi ! L’art du toucher vise le mouvement de la gonfle et non l’impact au porteur. Le mouvement c’est la vie ! Bref, les règles sont toujours à remanier ainsi que celles qui obéissent au rugby. Et pourtant elle tourne… Le rond se rapproche du carré comme l’ovale de son rectangle. La rencontre sera exceptionnellement mixte même si la parité ne sera pas respectée. C’est dans l’air du temps.

Pépé au trou soupire. Il marmonne l’impensable « Un jour vous verrez, elles porteront mon béret… ». L’Homme vise bien de mettre les pieds sur Mars. C’est une manière comme une autre de garder sa tête dans la lune. Restons sur le béret de Pépé, bien plus proche des rêveurs.

Bon, si nous comptons les gazelles manchots, les gazelles à deux mains et les 3 amazones émérites la parité s’opère. En face les enveloppés, les bonnets et les barbus… Le jeu se fera sur le grand terrain, l’ovale trouve son rectangle. Les règles posées, le RCA avertit nous voilà en deux équipes réparties. J’oubliai dans nos âmes guerrières celui qui garde son protège dent. En même temps dans ses rentrées percutantes avec raffut, la protection est de mise. L’homme devient boulet quand il attrape la gonfle. La percée est présente mais le toucher inévitable. Car en arithmétique comme en rugbystique un toucher d’une main+ un toucher d’une main+ un toucher d’une main égal deux touchers si ce n’est plus. Un raffut compte-t-il pour un toucher ou deux. Les Hautes Pyrénées sont sur le coup.

Alban découvre de nouveaux appendices. Il les nomme mimines ! L’idée de porter un protège dent au toucher reste pour lui l’ultime barrière pour toutes morsures. L’homme reste homme, son signe zodiacal est le castor ascendant puma. Une chimère parmi tant d’autre. Bref, le féminin court sur le pré. Le jeu du toucher se fait en mouvement sans maul, la grâce est légère, la percussion s’improvise en danse. L’Andalou flirte sa Sévillane ! L’art se mélange. Guitou aurait choisi son camp celui qui gagne biensûr. Il a du nez pour se mettre dans les bonnes conditions féminines ou masculines son genre c’est la beauté du jeu. Le castor est un fin connaisseur ! Il nous aurait conté une chère Simone « On ne peut pas mener une passe correcte dans une équipe qui ne l’est pas… », Journée de la femme oblige ! L’homme est poète, philosophe, buteur et ses sources sont infinies. Un philovale parmi tant d’autre. Le Barde n’est pas là non plus. La touche féminine est pourtant son écran, son sublime. Il dompte au quotidien les Lionnes et garde pour l’occasion sa distance. Le poète est prévisible dans ses imprévus. Il aurait sifflé je suppose quand les rencontres sont belles et aurait rajouté une autre maxime « On ne naît pas castor ou lionne on le devient ! Ma chère Simone, je vous rends le micro… » et Guitou, itou.

Le résultat est dans la parité. Une constante d’Haddock qui comptait les points. Thomas, castor ascendant gazelle 5 essais et l’équipe de Gwen, castor ascendant pilier seulement 3 essais. Un jeu débridé mais peu de râle attitude. Aucune réflexion ou remise en question de la touche subie. Comme quoi le féminin a du bon. Les langues se tiennent. Le jeu même la balle au sol trouve un support. Superbe esprit du RCA qui a pardonné le Sabite en action. Titi castor ascendant pinson en métronome dans ses relances…

La douche en toute parité, paires d’un côté et imper de l’autre et nous voilà pour la réception au trou !
 

La famille Escassut est en branle au trou. L’opération du père et du fils vise le sacre de la bouche. La pression se lâche. Fayou en équilibre sur le bar retrouve la chaleur de la cène. Les troupes arrivent et une délégation du RCA nous a rejoints. La mixité toujours préservée. Une équipe reste une équipe tant sur le pré comme de loin… La table est remplie. Pépé fait son Tcho. Les deux occupent leur bout. 22h00 le cadran solaire pointe la lune et Pépé hurle le début des hostilités. Le castor a un appétit de loup. Les troupes se mélangent gardant une arrière garde au bar. Charcutailles et légumes à la découpe. Le traiteur vise sa Ségolène, la nouvelle Aquitaine s’est agrandit et l’origine d’appellation contrôlée nous fait passer du cochon au tire-bouchon. Pour Sabite la région ne bouge pas même si le viticulteur touche la pomme. Bref quand l’appétit va tout va ! Piou Piou point son confit frite. Le trou a trouvé la source. Les frites la donnent ! Des culs trouvent l’humide mais la défense est rude. Point de rigole… Le lancer sera présidentiel au sens propre et défiguré. Quand le Prez lance le trou est comblé. Il est une grâce !

Dans un monde où les budgets artistiques sont en grande partie orientés vers les séries télévisées afin d'anesthésier les peuples en douceur, il est normal que la vie publique soit envahie de feuilletons, d'affaires.

Aussi, il ne me semble pas anachronique de parler de l'affaire Alban.
 
 
Le juge : Faite entrer l'accusé. Monsieur Alban, vous êtes accusé d'avoir brisé l'un des plus beaux lancés d'assiettes jamais vus, au lieu-dit "Le Trou", 1 rue de Bègles à Bordeaux. Ce lancé étant exécuté par le président, lui-même, de l'association Archiball ayant élu domicile dans l'endroit susnommé. Vous comprenez lorsque je dis "susnommé"… (blanc) Reconnaissez-vous les faits ?
 
 
Alban : Oui c'est vrai mossieur le juge mais …
 
 
Le juge : Merci vous pouvez vous rasseoir, monsieur l'avocat général s'il vous plait
 
 
Avocat général : Monsieur Alban, alias le "désosseur" comme on dit dans le milieu, est né d'un père sicilien aussi arnaqueur que filou, sa mère viking était douce et légèrement alcoolique, …., une puberté précoce et délicate,…, toucha les seins de sa maitresse à la piscine, …., blowjob de sa professeur d'anglais de 3ième, …, analverkehr avec sa professeur d'allemand en 1ière, …sa professeur de sport lui reconnaissant je cite : "une grande énergie pour un engin de cette taille…" l'orienta vers le rugby. Sport où il excella rapidement, dans les basses œuvres bien évidemment. A son palmarès en 4 saisons : 38 cartons jaunes, 13 cartons rouges, 158 en avant…
 
 
Avocat : Objection votre honneur ! Je rappelle que ce soir-là Gwenn et le représentant du RCA comptabilisent quasiment la moitié de ce nombre en un seul match !
 
 
Le juge : Objection retenue, (s'adressant à la greffière) Mademoiselle veuillez prendre en compte cette objection et me fermer ce putain de chemisier, si ça continue les témoins viendront s'appuyer à ma bi..barre ! Mais reprenez et venons- en au fait, j'ai un golf à 11 heures.
 
 
Avocat général : Plus récemment afin d'illustrer le côté pour le moins border line de l'accusé, il fut victime d'une arnaque, un comble pour cet homme, en achetant au marché noir, une énorme Audi avec des clés de Twingo ! Bref, tout dans l'histoire de cet homme le prédisposait à commettre un tel crime !
 
 
Un homme dans la salle prénommé "Pépé" : Mais oui, depuis le début !
 
 
Le juge : Silence dans la salle ! Merci pour ce portrait haut en couleurs. Maître, la parole est la défense.
Avocat : Monsieur le juge, mesdames et messieurs les jurés, oui monsieur Alban n'a pas eu une vie facile, …, une tante nymphomane,…aucun salaire fictif,… un grand corps avec de grandes mains dont il ne savait que faire mise à part concernant ces petites camarades, mais là n'est pas le sujet. Le point de procédure sur lequel j'aimerais attirer votre attention, si tant est que votre greffière ferme ce putain de chemiser, est le suivant : et la jurisprudence Jacouille, qu'en faites-vous !
 
 
Avocat général : Foutaise, il n'a jamais été prouvé que Jacouille avait fait exprès de laisser tomber l'assiette lancé par Miguel !
 
 
Avocat : mais personne n'insinue qu'il l'a fait exprès (un ange passe), nous disons juste qu'il y a toujours un premier à faire tomber l'assiette et ce soir-là ce fut le pauvre Monsieur Alban.
 
 
Alban : oui c'est la vérité mossieur le juge, snif …
 
 
Le juge : Très bien, merci. Avez-vous de témoins ?
 
 
Avocat : Oui
 
 
Le juge : Sont-ils en capacité de témoigner ?
 
 
Avocat : Bah là, le lendemain de l'évènement, c’est-à-dire que…
 
 
Le juge : Bon on s'en fout, quelqu'un souhaite rajouter quelque chose, passons de suite à la condamnation.
 
 
Avocat général : je réclame l'interdiction à ce joueur de passer un contrat fédéral
 
 
Avocat : et bah c'est d'accord ! Tout de façon, on s'en cogne des contrats fédéraux, ce n'est pas ça qui nous fera gagner face à l'Italie !
 
 
Alban : euh c'est bon, j'peux reprendre les clés de ma Twingdi !



Un prez au trou peut en cacher un autre. La fanfare du coup est de sortie et les Prezzes sortent leur doigt. Les castors sont en union ! Alban découvre des appendices à ces mimines. L’homme est maintenant au complet ! La trompette, les Prezzes, le doigt le trou est comblé. Il n’en fallait pas plus pour lâcher le Piou Piou dans la poésie cantatrice. Il chante le féminin sacré. L’homme respecte le féminin surtout la grâce présidentielle. Il est ainsi notre cuistot. Il aime le trou et le chante.

L’ambiance est reine. Les castors se préparent à la remonte. La nuit s’avance inexorablement vers le jour. L’escalier, une porte verte qui baille sur le chagrin de la nuit. Les castors lèvent les yeux et se tournent vers Vénus, Mars, les constellations en casserole. Le trou n’est-il pas fait pour combler les rêveurs. Les étoiles sont des guides. Alban de son côté cible le ciel et pointe son doigt vers la planète castor. Certains visent la lune d’autres découvrent leur doigt. Simone avait raison « On ne naît pas castor, on le devient… »

04 mars 2017

Le cuistot de bouffe, le lancer d'âne du Père Baudet

Par Le Barde, Bardibule et Bardatruc


 


La pluie s'était interrompue. Un intermède bienvenu pour se livrer aux joies du toucher. La gonfle était légèrement humide. Rien de bien méchant. La gonfle n'est jamais bien méchante de toute façon, elle est tributaire des caprices humains.

La Piballe plastronnait, nanti d'une légende qui ne demandait qu'à s'épanouir davantage. Ce qu'elle fit. La Piballe est désormais sur une autre planète. Serge, parfois, s'en rapproche. Sans jamais être totalement au diapason. Par deux fois, la Piballe lui fila sous le nez. Les dés sont jetés et le hasard n'a plus rimes ni raison.

On gambada. Régis donna le la après sa tournée canadienne. Notre grizzly bondissant est en cannes. Tout comme Croucrou. De toute manière, Croucrou il est toujours saillant. Dudu avait mis un maillot jaune et noir. Nostalgie stadiste oblige. On eut dit une abeille, une reine-mère. Au point que, de temps à autre, on le laissait filer pour qu'il recouvre ses joies d'antan. Fût-ce à Musard.

La Piballe ne comptait plus. Il est dans la légende, et la légende est mots. Pioupiou, lui, s'ennuyait un peu. Son aile était lascive. Lors que Titi avait le retour alerte, suivant Serge comme son ombre.

C'est pas l'homme qui prend la balle, c'est la balle qui prend l'homme,

Moi la balle, elle m'a pris, j'me souviens, un mardi.

J'ai troqué mes santiags pour une paire de crampons jaunes…



Avec ce vent tempétueux venu de l'océan, c'est bien cette chanson qui venait à l'esprit en entrant à Musard. Chanson manifestement inconnue de Bernard Leroux au vu de sa prestation samedi dernier à Dublin, cinq ballons touchés, trois tombés tout de même. Comment ce gars a-t-il pu passer entre les mailles du filet de la "sélection". Qui a poussé cette énergumène malhabile pas habile dans le dos ? Est-ce un neveu de François Fillon, l'attaché parlementaire baraqué de Marine Lepen, la gourmandise baraquée d'Emmanuel Macron, le paillasson "Jadot" de Benêt Hamon, l'hologramme bourru de Jean-Luc Mélenchon ?

Heureusement, de Leroux il n'y eut point pour cet entrainement sympathique malgré un temps maussade. Lapiballe, malgré de nombreux errements défensifs, tira son épingle du jeu en attaque. A croire que la lecture du blog de la semaine passée l'avait conditionné démontrant une nouvelle fois la pertinence du coaching littéraire, chez Lapiballe tout du moins! Les chakras ouverts, il joua libéré de cette pression qui l'habite... Hamilton mit un peu de temps à régler la netteté de sa passe. Régis, Titi et Zeille démontrèrent qu'une absence prolongée des terrains n'est jamais fatale pour un grand joueur.

Pioupiou y alla de ses remises en jeux aériennes. Dudu, homme des grands matches, ne fit pas jouer la force. Pierre-Yves commença à prendre confiance sur son aile. Notre Barde, en canne, accéléra le jeu de son équipe sans pester contre Perdigue. D'un autre côté Haddock n'était pas sur le pont. Serge s'appliqua sur la dernière passe, enfin ! Philippe Caliméro Bernachate quitta prématurément le terrain arguant d'une nième injustice pour laquelle et je parle uniquement de la nième, il n'avait pas tout à fait tort…Et si la Bernache était loi !

La diffusion prochaine de règles illustrées devrait régler ces petits problèmes.

21h30 sonnait, une douche et au trou comme avait l'habitude de faire DSK…
Jérôme nous attendait en ce mardi gras. Il entendait donner sens à l'appendice de ce dernier mardi d'hiver. Il y parvint. Le Tcho était là. Le gras sonne comme un appel pour notre basque converti. Pépé veillait au grain. D'autant que Gwen aussi était de retour.
 
La troupe est réduite. Les vacances sont en cause. Les castors hibernent et cajolent chez soi ce dernier jour de Février. Seuls quelques courageux profitent de la colonie. Notre trou n’est-il pas un havre de paix. Le trou se fait bonheur et toujours retrouvailles. Il y a du va et vient dans cet « entre ». Heureux de profiter du cuistot et des castors. Si nous descendons pour l’atteindre ce n’est que pour mieux prendre de la hauteur. Saint Castor priez pour nous. Un castor de la police bien montée en fait maintenant la garde. Les castors sont des aventuriers bien amoureux de leur trou.  Jérome connait la chanson et nous sort de nouvelles salades. Le contenu est varié. De l’animal à la verdure tout un mélange qui prédispose aux printemps. Jérome n’est pas avare dans la quantité. L’homme se reconnaît. Queues plates en action…
Le bonnet d’âne ne fait pas dans la carotte. L’architecte sublime la saucisse dans son cassoulet. Le castor dans la réception est un messie. Il multiplie les haricots et transforme le vin en Sabite. Le plan est pourtant bien rôdé, le trou se doit d’être rempli. C’est une question d’équilibre. La masse à table craint toujours ces radicaux surtout ceux mis au vert. Les radicaux verts n’ont vraiment rien à faire dans une récup’ gastronomique. Un mélange de gastrique et d’astronomie. Le cuistot est hors limite dans son sens de l’offrir. En bon détendeur salut… aux présents qui malgré leur resserve se retrouve repus !
Jérome du coup brille, un soleil dans la masse. Il discute avec ses castors chéris. Comme quoi une saucisse bien dans ses haricots ça le fait !

Le lancer d'assiettes fut calamiteux. Jérôme voulut s'employer avec des assiettes à soupe. Il corrigea le tir, mais ce fut bien le seul qu'il corrigea. Ce fut une hécatombe. Le manque d'exercice sans doute. Pépé grondait. La Jacouille était sous la table. Un léger vent de panique souffla avant que le calme ne revint.

La belote de comptoir Ne réussit pas au canadien. Il finit bredouille. Le Barde filait en premier, suite à une main heureuse. Bardatruc itou, laissant leur collègue en rade. Toujours pas de Walid hélas.

La nuit ronronnait. Le Bardibule remontait le trottoir sur la pointe des pieds. Puis, il accéléra et fit de grands sauts. Le Bardatruc le suivait à bicyclette et se la jouait Montand. Nos deux compères se séparèrent. Les pigeons, encore eux, roucoulaient, le sourire au bec.